Il faut d’abord saluer la victoire du parti YELEMA de Moussa Mara car elle n’était pas évidente, compte tenu du fait qu’il s’agissait d’une part, d’un challenge pour YELEMA en tant que parti, d’autre part, pour les autres partis de jauger leur capacité de mobilisation à la veille de 2012.
Cependant, personnellement je pense qu’il ya un échec patent de tous ces partis qui étaient présents dans cette course au vu du taux de participation. Comment peut-on comprendre et analyser le taux de 16% de participation ? Les différents partis, y compris YELEMA, doivent se poser des questions objectives afin de trouver les réponses. A mon avis, ils n’ont pas pu mobiliser parce qu’ils n’ont pas pu convaincre. Un parti ce n’est pas seulement des hommes ou des moyens, mais c’est surtout une organisation et un contenu. Habitant de la commune IV, je n’ai vu aucune communication sur un programme et vous pensez que les gens vont avoir l’envie d’aller voter s’ils ne partagent rien avec vous ? Tous ces partis ont eu le temps qu’il faut pour préparer ces élections, mais en réalité qu’ ont-ils fait de ce temps ? En général, ce que nous avons vu durant la période transitoire, c’étaient des querelles internes aux partis. Même YELEMA n’a pas échappé à cette règle. Ces résultats doivent amener les responsables de ces partis à ouvrir les yeux et surtout à changer de stratégie politique ; à ouvrir un vrai dialogue entre les populations et leurs partis, pour mieux appréhender les préoccupations de ces militants, leurs attentes, voire même leurs propositions ou suggestions, pour l’amélioration de leurs conditions de vie. Aussi, faudrait t-il rappeler à ses partis que les élections municipales sont des élections locales, donc le discours du politique doit être très concret ettrès captivant. Le dialogue doit être interactif. Chers concitoyens, il faut que nous nous mobilisions lors des votes, car il s’agit d’élire des gens qui doivent nous gouverner durant une période précise. Nous ne devons pas laisser n’importe qui nous faire avaler des rêves ou des promesses qui ne seront jamais tenues.
Mamadou Cissé dit Ladji
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