C’est la déconfiture totale chez les amis d’Amadou Toumani Touré regroupés au sein du Parti pour le Développement économique et la solidarité (Pdes).
Créé le 17 juillet 2010, le Parti pour le développement économique et la solidarité (Pdes) traverse un moment difficile qui pourrait conduire à une mort prématurée. Le consensus de façade obtenu au cours de sa première convention tenue les 17 et 18 décembre 2011 au stade du 26 mars n’a pas résisté à l’épreuve du temps. Le 1er vice-président, Jeammille Bittar, a déposé le 28 février sa candidature pour l’élection présidentielle du 29 avril prochain. Dans sa démarche, l’enfant terrible de San a été soutenu par les responsables de l’Union des mouvements et associations du Mali dont l’ossature vient du Pdes. De l’autre côté, l’un des présidents d’honneur, Hamed Sow remue ciel et terre en activant ses réseaux pour porter les couleurs du Parti dirigé par Hamed Diane Séméga, visiblement dépassé par la tournure prise par les événements.
Même si une partie de son groupe parlementaire à l’Assemblée Nationale se montre de plus en plus favorable à une alliance avec l’Adema, la direction du Pdes tarde à faire un choix. Ce qui a eu pour conséquence d’installer un climat d’incertitude chez les responsables et autres militants.
A la tête du Mouvement pour la Consolidation de la Démocratie (MCD dont elle est la présidente d’honneur, l’honorable Mme Ascofaré Oulématou Tamboura, vice-présidente et membre fondatrice du Pdes, vient de déclarer son soutien à la candidature de Soumaïla Cissé. Contactée par nos soins, l’honorable Ascofaré Oulématou Tamboura affirme qu’elle est toujours membre du Pdes. « Je suis toujours Pdes jusqu’au bout », a-t-elle souligné tout en ajoutant qu’il n’y a pas d’incompatibilité entre les activités de l’association et celles du Pdes.
Il y a quelques jours, le réseau ANNIA fort de ses 157 associations et groupements avait claqué la porte du parti des amis d’ATT. Auparavant, il y a eu d’autres départs notamment à Nioro du sahel où une frange importante de la coordination a viré au Parti pour la Renaissance Nationale (Parena) de Tiébilé Dramé.
A ce train, on ne peut parler que de déconfiture totale au sein du Pdes qui aura eu du mal à se relever de ses tiraillements internes. Au finish, le Parti ne sera que l’ombre de son président, Hamed Diane Séméga, dont la gestion clanique et personnelle semble montrer ses limites.
Mais en réalité, tout se passe comme si une malédiction s’abattait sur ce parti depuis le départ fracassant de la maire de la commune urbaine de Goundam, Mme Seck Oumou Sall et sa troupe.
Par Boy Siby