Parti pour le développement économique et la solidarité : La grosse désillusion des apprentis politiciens ?

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Conformément à la Lettre circulaire n° 003/Cdn -Pdes en date du 05 octobre 2010, signée de son président, Hamed Diane Séméga, le Parti pour le développement économique et la solidarité (Pdes) continue l’installation de ses structures de base à travers tout le pays.

  A l’exception de quelques localités, les choses se passent dans une atmosphère de tension avec l’existence de deux bureaux.

 

Parmi les nombreux cas signalés, c’est à Bankass où les uns ont porté plainte contre les autres que la situation semble plus inquiétante. Chez les ”amis” d’ATT (comme si les autres étaient ses ennemis !) le consensus a fait défaut là où il est fortement nécessaire. Le Pdes déjà victime de son succès car synonyme de pouvoir et d’argent facile pour des acteurs et ”militants” sans conviction ? On ne serait pas surpris d’entendre ce genre de baratin dans les jours à venir. Et puis, dans tous les cas, au bal des opportunistes, s’écraser les orteils est un bien moindre mal dont personne ne devrait se plaindre.

Cependant c’est la grosse désillusion pour ces apprentis politiciens que sont les responsables du Pdes pour la plupart. Ils ne devaient pas opter pour ce choix hautement à risque de points focaux ils devraient surtout agir en démocrates en privilégiant une démarche participative. Ce qui est loin d’être le cas. Et le mode de désignation de ces points focaux, qui n’a pas été fait sur des bases objectives, serait à l’origine de toute cette pagaille dont le nouveau parti aura toutes les difficultés du monde à se remettre.

Presque indifférent à ces déchirements de certains de ses responsables à la base, le comité directeur national du Pdes miné par une lutte de clans ne semble pas prendre plus au sérieux ces grincements de dents. On affirme avoir tout géré. Mais en réalité, on ne gère rien. Dans leur course folle pour la conservation du pouvoir, les responsables du Pdes (un parti considéré à tort ou à raison comme présidentiel) semblent confondre foule et militants. Il leur arrive de marginaliser leurs vrais militants, de surcroît compagnons de longue  date. Pour tout dire, ce que les observateurs avisés constatent au sein du Pdes, c’est que ce parti à peine sort de son cocon a opté de faire fi de la politique de l’homme qu’il faut à la place qu’il faut, de l’utilisation rationnelle de ses cadres.

Au-delà de la classe politique, le parti des ”amis” du président ATT agace une certaine opinion qui n’arrive plus à garder son silence. C’est le cas du dignitaire religieux, ancien président du Haut conseil islamique du Mali, Mohamed Aly Thiam.

Dans une tribune publiée par notre confrère”L’Indépendant” dans sa parution du 16 novembre dernier, l’homme a fait une sortie au vitriol contre les responsables du Pdes. Il fait cas de " cette complicité sournoise qui semble lier ce parti et le président de la République qui, je le souhaite pour lui, peut encore se ressaisir s’il ne veut pas sortir par la porte cochère de la structure sociale. C’est donc dire qu’ils sont tous, autant qu’ils sont, collectivement responsables du pied de nez du Pdes à l’endroit de la nation toute entière. C’est pourquoi il faut barrer la route à ce parti, expression achevée de la trahison du peuple, fossoyeur avéré de l’économie nationale si l’on veut éviter à notre pays des convulsions douloureuses.”, a-t-il souligné tout en appelant à contrer ce qu’il appelle ”ces gens qui ont pris goût au luxe”

 Abraham Lincoln ne disait-il pas qu’"on peut tromper une partie du peuple tout le temps et tout le peuple une partie du temps, mais on ne peut pas tromper tout le peuple tout le temps" ?

Que Dieu sauve le Mali ! Amen !

 

Par Chiaka Doumbia

 


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