Parti pour l’action civique et patriotique : Le président Yeah Samaké sort de sa réserve

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Le célèbre maire de la commune de Oueléssébougou, Yeah Samaké, ne s’était pas encore exprimé depuis l’avènement d’IBK à la colline du pouvoir, a donné sa propre lecture de la gestion des affaires de l’Etat et dévoilé les actions entreprises au niveau de sa commune et au plan diplomatique. C’était au cours d’un point de presse tenu le 26 Juin dernier au siège du Parti pour l’action civique et patriotique (Pacp).

 

Yeah Samake
Yeah Samake

Le quartier huppé de Faladiè a vu du beau monde pour la circonstance : hommes de media, personnalités diplomatiques (ambassadeur sud africain et conseiller spécial de l’ambassadeur du Sénégal au Mali) et électorales (président du National democratic institute). a donné son point de vue sur l’actualité du moment mais s’est aussi exprimé sur les actions entreprises au niveau de sa commune et au plan diplomatique.

 

D’emblée, Yeah Samaké a appelé le président IBK «à prendre attache avec la famille politique parlementaire cet extra-parlementaire». Le patron de la commune rurale de Oueléssébougou condamne toutefois le fait que le Mali se dote d’une pléiade de médiateurs. A ses yeux, «le Mali doit se référer aux accords de Ouagadougou car il n’a pas de programme de sortie de crise». Ledit accord a été établi par la Cedeao sous la médiation du président du Burkina, Blaise Compaoré.

 

Saluant la Minusma, le Tchad, toutes les nations et institutions engagées dans la crise malienne, l’élu communal a avoué avoir une inquiétude : voir le Mali libéré, allusion faite à Kidal qui échappe au contrôle gouvernemental. Il estime que «95 % des actions gouverne­- mentales sont dédiés à 5 % des priorités nationales». Autrement dit, l’Etat ne doit pas se limiter à la seule région de Kidal mais au Mali entier.

 

De nouvelles discussions devraient être entamées afin que l’opinion publique dans son ensemble et les partenaires s’expriment sur la gestion de la crise afin d’aller à l’essentiel.

C’est-à-dire, établir un rapport d’informations entre acteurs concernés sur le devenir du Mali.

 

L’ancien candidat aux présidentielles a été fidèle à sa ligne de conduite de l’entre deux tour : n’appartenir à aucune mouvance.

 

«Je ne suis pas avec l’opposition, ni la mouvance présidentielle», a-t-il martelé. Même s’il necache pas avoir été contacté pour rallier la famille politique dirigeante. Le Parti pour l’action civique et patriotique ne sera en marge du débat politique puisque son président affirme «critiquer quand les choses ne se passent correctement» ou «suggérer quand le pays est dans la marche du progrès». Le numéro un de Ouéléssébougou insiste sur le maintien des partenaires internationaux car sans eux «le Mali ne serait arrivé à bout des Djihadistes».

 

S’il est de ceux qui pensent que le pays regorge aussi bien de ressources naturelles qu’humaines, il a appelé à la prudence car elles font objet de convoitises par certains pays. Cette situation ne doit pas amener le Mali à mendier éternellement pour avoir les ressources nécessaires à son développement. Ce qui est illogique.

 

Pour ce qui est de la motion de censure, il s’est dit «fier du Mali, car la démocratie se porte mieux quand les leaders sont interpellés devant le peuple». Les actions de l’opposition ne le laissent pas indifférent puisqu’il estime logique qu’elle demande des comptes sur certains actes de l’exécutif : l’achat controversé de l’avion présidentiel et les marchés de gré à gré au sommet de l’Etat.

 

Concernant l’actualité à Oueléssébougou, il a annoncé que le ministre de tutelle a célébré au mois de Mars les performances réalisées dans la commune rurale située à une heure de la capitale malienne où, 160,74 % en été enregistrés en recouvrement. Ce record place d’ailleurs sa commune à la 7e place sur un total de 703 communes.

 

Confiant, il avance que «Oueléssébougou deviendra un modèle de succès de la décentralisation». A titre d’exemple, il clame haut et fort l’éradication la corruption à 90 % dans sa commune.

 

Au plan diplomatique, Yeah Samaké est très actif. En atteste son voyage aux Usa en début du mois qui a été très fructueux. Le patron du Pacp y a obtenu 40 tracteurs pour 40 villages de sa circonscription communale. Le 29 juin prochain, les donnateurs de tracteurs seront à Ouéléssébougou.

 

Absent du pays lors des incidents de Kidal, il a informé avoir eu un entretien téléphonique avec le Pm Moussa Mara, rappelant à ce dernier «qu’il était prêt à servir le Mali si ce dernier accepte ses services».

C’est ainsi qu’il a été désigné envoyé spécial et qu’une série de rencontres a été tenues avec plusieurs autorités.

 

Déjà à New York, il a rencontré Sékou Kassé, ambassadeur du Mali auprès des Nations unies et son homologue russe qui s’est dit prêt à aider le Mali si une sollicitation prend forme dans ce sens.

 

L’assistance de la salle de conférence du Pacp a été surprise lorsque Yeah Samaké déclara qu’après échange avec le diplomate russe, il a découvert l’existence de deux accords militaires avec le Mali.

 

A Washington le maire de Ouéléssébougou rencontra également les conseillers diplomatiques du vice-président du Sénat, Henry Reid. L’objectif de ce volet diplomatique était simple : barrer la route à la politique de désinformations des émissaires du Mnla qui circulent à travers certaines capitales pour expliquer le bien fondé de leurs agissements.

 

L’élu municipal a précisé que toutes «ces actions citoyennes du Pacp» ont été réalisées sur fonds proprespour l’intérêt du Mali, rien d’autre. C’est dans cette logique qu’il sera en Afrique du Sud au mois de Septembre pour un projet de drainage pour sa commune.

 

Enfin il a précisé que ses actions ne se limitent pas qu’à la seule commune de Ouelessébougou, comme le pense une partie de l’opinion. D’ailleurs, lui et son équipe ont eu à construire 19 écoles à travers le Mali, dont 9 à Ouéléssébougou et 10 autres à travers le territoire national.

 

Dans les jours à venir, le Premier ministre Moussa Mara se rendra à Ouéléssébougou pour recevoir le rapport de performance des actions qui y sont engagées, ayant abouti au record de 160,74 %.

Qui dit mieux !

Idrissa Kéïta

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