Le Parti FRAFISNA dit non aux autorités intérimaires et …

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“Nous n’avons de mains pour applaudir un homme, nous avons des mains pour applaudir des actes concrets de développement”. C’est du moins, le principal slogan du parti FRAFISNA qui s’est prononcé, mercredi dernier, sur les questions brûlantes de la Nation : accord de paix, autorités intérimaires, sécurité, opération déguerpissement, etc. C’était lors d’une conférence de presse animée à la Pyramide du Souvenir, par le président du Parti Boubacar Mintou Koné. Bref, rompre le silence face aux questions brûlantes de la Nation.

Les cadres du parti FRAFISNA ont clairement exprimé leur désaccord face à l’installation des autorités intérimaires et proposent une relecture de l’accord d’Alger, à travers la tenue une conférence des forces vives de la Nation, afin que les Maliens s’accordent sur les points à problème de l’accord. Selon le président du Parti, l’Accord pour la Paix et la réconciliation issu du processus d’Alger est “inapplicable “.

“Ce sont des hommes en armes qui ont pillé, violé, coupé les mains et les pieds qui vont être installés à la tête de ses populations martyres des cinq régions de l’est du pays” a affirmé le président du parti FRAFISNA, Boubacar Mintou Koné. Pour lui, l’installation des autorités intérimaires, sans une relecture de l’accord, consacrerait une partition de fait de notre pays ; car les collectivités territoriales seront gérées différemment à l’est, à l’ouest au centre, au sud et au nord-ouest du pays et l’État sera ainsi complétement démantelé. C’est pourquoi, le parti salue la résistance de la jeunesse martyr de Gao face à l’installation des autorités intérimaires.

Par ailleurs, le parti FRAFISNA soutient et encourage l’opération déguerpissement des artères de Bamako et salue la nomination du Général Didier Dakouo comme Chef d’État Major général des Armées.

L’opération de déguerpissement, a indiqué le conférencier, doit se poursuivre et ne doit point épargner ceux qui, au nom de “l’argent roi”, ont construit sur les espaces publics, dans les lits du fleuve ou de façon anarchique.

“Il est temps que Bamako soit comme les toutes les grandes capitales africaines” a t-il souhaité. Avant d’ajouter que l’État doit mobiliser des fonds pour la mise en œuvre d’un schéma directeur d’urbanisation et d’assainissement de Bamako.

Le parti réclame aussi l’érection d’un monument à la mémoire des militaires tombés à Aguel Hoc; encourage le président de la République à porter son choix sur des chefs militaires intégres, loyaux vis à vis de la République; demande à IBK de s’approprier du ministère de la Défense en nommant des secrétaires d’État et invite l’ensemble du peuple malien à se mobiliser pour faire échec à tout projet de partition du Mali.

Abordant la question sécuritaire, Boubacar Mintou Koné a indiqué que le fameux Amadou Koufa du front de libération du Macina n’est qu’un être imaginaire créé de toutes pièces par Iyad AG Ghali d’ançar-dine pour faire chanter, déstabiliser l’État malien et échapper aux sanctions de la communauté internationale.

Aussi, il qualifie la création du front pour la libération du Macina et d’autres nouveaux groupes armés dont celui des “Peulh” de diversion.

L’occasion était bonne pour le conférencier de clarifier la position de parti. FRAFISNA, a  expliqué son président, “n’est pas de la Majorité présidentielle ni de l’opposition”.

“Nous n’irons pas à la Majorité pour applaudir IBk pour des strapontins. Notre place n’est pas non plus dans l’opposition pour critiquer ou insulter le pouvoir avant de se voir attribuer un poste. Notre vocation est de servir le pays, de sensibiliser, d’informer et d’éduquer les populations pour la bonne marche du pays” a expliqué le président du Parti. C’est pourquoi le slogan du parti est, on ne peut plus clair : “à FRAFISNA, nous n’avons pas de mains pour applaudir un homme, nous avons des mains pour applaudir des actes concrets de développement”.

Créé en décembre 2015, les FRAFISNA se réclament du socialisme et se présentent comme les héritiers du président Modibo Kéita, père de la Nation malienne.

M’Pè Berthé

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