Le parti FAD contre la révision constitutionnelle

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En ce dimanche 26 mars 2017, date anniversaire de l’avènement de la démocratie au Mali, le parti Front Africain pour le Développement (FAD), a animé une conférence de presse pour le faire le bilan de cette démocratie.

 La conférence était animée par Zénabou Maiga, vice présidente du parti. Etaient  présents Mohamed Dramane Traoré, secrétaire général et de Bakary Sidibé, secrétaire aux relations extérieures.

La vice-présidente, dans son discours, reconnait que la démocratie a permis au peuple malien d’accomplir des progrès  dans certains secteurs comme celui des libertés publiques et des infrastructures.

L’arbre ne doit pas cacher la forêt dit – elle et elle ajoute que les  26 ans de vie démocratique ont été marqués par plusieurs maux. En démocrates convaincus, les militants du parti FAD n’attribuent pas ces maux au système démocratique, mais aux acteurs qui l’animent. « Le FAD pense que les soi-disant démocrates,  désignés par le peuple  pour gérer le pays, ont préféré l’enrichissement illicite, le trafic d’influence, la corruption, le détournement de deniers publics… » a ajouté l’oratrice.

Sur l’accord pour la paix et la réconciliation, le secrétaire général du FAD, Mohamed Dramane Traoré dira que son parti s’est toujours opposé à ce document, qui consacre  de fait la partition du pays.

Par ailleurs, le parti FAD se prépare au sein de l’Alliance des Démocrates Patriotes pour la Sortie de Crise (ADPS)  à empêcher cette révision constitutionnelle que le parti considère, dans la situation actuelle, comme une violation de la constitution. « Le projet de révision constitutionnelle voulant faire du Mali une monarchie par la volonté d’un seul homme sera voué à l’échec, car jamais dans l’histoire aucun peuple ne s’est laissé indéfiniment violer » a soutenu Traoré.

Conscient du fait qu’il faut un citoyen fort pour bâtir une démocratie forte, le parti, aux dires de son secrétaire aux relations extérieurs, a annoncé la mise en place de pôles de formations politiques dans les communes, sous préfectures, préfectures etc.

La vice-présidente a tenu à rappeler que son parti n’est pas membre de l’opposition dite républicaine, car elle regroupe ces mêmes hommes qui ont pillé le Mali.

Abdoulaye Guindo

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