Rien ne va plus au sein du PCR que dirige Ousmane Ben Fana Traoré. Le choix des cadres devant représentés le parti au sein du gouvernement du Premier ministre Modibo Sidibé a mis au grand jour la crise qui couvait déjà à l’interne.
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A l’occasion des élections législatives, l’on a dû sauver les meubles grâce à l’engagement et la bonne volonté de certains responsables de ce parti. Mais, ne dit-on pas qu’à l’impossible nul n’est tenu.
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La goutte d’eau qui a fait déborder le vase est l’aveuglement et l’entêtement du président du parti à ramener tout à son seul niveau. Cette situation a jeté un véritable discrédit sur la personnalité de l’homme, qui, pour des raisons de leadership, avait claqué la porte du Mouvement Citoyen. Exclu du Mouvement Citoyen en compagnie de certains camarades membres du Comité exécutif, Ousmane Ben Fana Traoré et compagnie avaient juré de relever le défi en ne devenant pas la risée des autres.
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Incapable de modérer sa tentation pour être coûte que coûte à un poste de responsabilité, l’animateur principal du parti a, par sa soif du pouvoir, adopté des comportements très peu conciliants.
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Après la démission, le vendredi 5 octobre 2007 du premier vice-président du parti, Mamadou Diakité dit Magnan, candidat malheureux aux législatives dernières en Commune II, le bureau politique national a enregistré les démissions de Mme Adama Lala Aiché Diarrah, 3ème vice président, du Dr. Sékou Keïta. D’autres responsables et non des moindres s’apprêtent dans les jours à venir à claquer la porte du parti. C’est dire que le PCR se déchire progressivement à cause des strapontins, et surtout de la soif de pouvoir de son président.
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Si certains sont sur le pied de départ, d’autres estiment qu’il faut aller à la refondation du parti, après une analyse sans état d’âme de la situation qui prévaut.
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Aussi, il ne serait pas surprenant que l’actuel président du PCR se voit éjecter de la tête du parti à l’issue d’un congrès, pour sauvegarder l’unité et permettre la continuité des idéaux que les fondateurs se sont fixés.
rnLa déchirure est réelle et on n’hésite plus à aller à des violences verbales, publiquement dans les bureaux de Koulouba (Modibo Doumbia et Ousmane Ben Fana) et à l’occasion des réunions (Ousmane B.Fana et Modibo Soumaré)
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A la veille de la composition du gouvernement, la tension est montée d’un cran au PCR. L’atmosphère de suspicion généralisée entretenue par le premier responsable a été dénoncée par certains cadres courageux et responsables. C’est dommage que les choses se passent ainsi au PCR. Aucun mot, ni aucune réaction ne saura masquer désormais la déchirure qui devient de plus en plus apparente. On va vers l’éviction du président qui aura manqué de modestie, de pondération.
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On croyait que le PCR avait fait le bon choix en devenant un parti politique. Aujourd’hui on pourrait dire que le CENA du Mouvement Citoyen avait raison d’exclure de ses rangs certains de ses membres. Affaire à suivre.
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Tiémoko Traoré
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