Parti « Avenir et développement du Mali » : Les bourdes et contradictions du conseiller d’ATT, Amadou Madani Tall

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Créée au mois de décembre 2010, le parti Avenir et Développement du Mali (ADM), à sa tête Amadou Madani Tall et non moins conseiller à la présidence de la République, est d’ores et déjà confrontée à des conflits internes et surtout, à un sérieux problème de légitimité.

Madani Tall est  Conseiller économique du président de la République en charge des secteurs stratégiques (télécoms, énergie,  agriculture. Depuis décembre 2010, il est à la tête d’un nouveau parti dénommé ADM, une formation susceptible de lui servir de tremplin en 2012.

Il se trouve que le parti ADM est né des entrailles de l’Association qui porte le même nom « Avenir Développement du Mali – Sabougnouma » laquelle a à son actif, une centaine d’élus dont son  président Abdourahamane Maïga alias Doula, maire d’Etat civil à Kati. M Madani Tall Conseiller communal  en pays dogon, était membre de ladite association aujourd’hui.

A l’heure actuelle, il existe donc deux entités distinctes portant le même nom mais avec des signes distinctifs différents.  Dans les faits, c’est l’association politique ADM-SABOUGNOUMA d’Abdourahamane Maïga qui possède la légalité puisque munie d’un récépissé contrairement au parti de Madani Tall. Dans la pratique cependant, c’est le parti qui prend part à toutes les activités politiques initiées par l’administration publique.

En clair,  quand bien même ne détenant pas la légitimité encore moins la légalité, c’est le parti qui est pourtant reconnu dans la sphère administrative. Des contradictions qui suscitent de nombreux commentaires dans le milieu politique.

Un choix politique diversement apprécié

Le père fondateur de l’ADM (parti) se démarquerait-il de la présidence de la République où il fait office de conseiller économique ? La question taraude les esprits depuis que M Tall, à  la faveur de son déplacement à Sokolo dans la commune de Kourmari, s’est clairement opposé à l’usage des fichiers issus du RACE, un choix pourtant retenu par Koulouba dont le locataire a été élu sur la base du même document électoral (RACE). M. Madane Tall aussi, en sa qualité de conseiller communal.

En clair, au moment où l’Etat malien préconisait un fichier RACE amélioré, le conseiller d’ATT déclarait à Sokolo que cet instrument s’avérait un support de fraudes. Et d’ajouter qu’il s’agissait d’un « vrai faux débat » et d’une «pure distraction» que d’évoquer un manque de temps dans la préparation du fichier RAVEC (des arguments avancés par le gouvernement).

Un point de vue qui contraste avec la vision officielle et soutenue par  son employeur, Amadou Toumani Touré. Le détracteur du RACE est allé jusqu’à inviter les uns et les autres à saborder toute initiative en faveur de ce fichier. Il nous revient sa prise de position a été quelque peu mal appréciée dans la sphère présidentielle.

Visiblement, n’est pas leader politique qui le veut !

B. S. Diarra

 

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