Le Parena rejette le referendum constitutionnel : «Un projet dangereux pour la cohésion nationale»

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Le président du Parena, Tiébilé Dramé
Le président du Parena, Tiébilé Dramé (photo archives)

A travers  une conférence de presse animée le samedi 0 juin dernier, Tiéblé Dramé, le président du Parena, a exprimé publiquement la position de son parti sur le projet de révision constitutionnelle, non sans profiter de l’occasion pour tirer à boulets rouges sur IBK et son régime en ce qui concerne la gestion du pays, à travers un réquisitoire qui ne laisse place à aucune circonstance atténuante.

Pour le président du Parena, le référendum est inutile car le projet de révision constitutionnelle ne règle en rien les problèmes fondamentaux du pays. En effet, selon lui : “C’est une révision pour rien à l’exception de la volonté de créer un monarque, un “mansa”, un “fama” comme jadis au Mandé, comme jadis au pays de Ségou “. Et surtout “avec le renforcement et sans précédent et la concentration de tous les pouvoirs dans les mains du président de la République, ce projet codifie la personnalisation du pouvoir, il codifie toutes les dérives autoritaires et autocratiques constatées ces dernières années. En cela, le projet jure avec l’esprit de mars 1991″ affirme le Parena.

Pour Tiéblé Dramé, c’est “un projet diviseur et dangereux pour la cohésion nationale ” et il estime, en plus, que “ce qui est en cours n’est pas une révision, c’est un bricolage de la constitution de 1992”. C’est ainsi qu’après avoir évoqué le contexte  dans lequel devra se tenir ce référendum, notamment avec “les 2/3 du pays qui sont en proie à une insécurité rampante ; au moins 500 personnes mortes dans notre pays du 1er janvier au 8 juin 2017 ; plus de 500 écoles restées fermées au nord et au centre du pays ; des centaines d’enseignants craignant pour leur sécurité ont abandonné leurs classes et leurs élèves ; au moins 70 sous-préfets contraints de fuir leurs postes…”, le président du Parena “invite le président de la République à retirer ce projet”. Surtout que “la constitution que le président, le gouvernement et la majorité des députés veulent réviser est le fruit d’un consensus républicain élaboré par toutes les forces vives du Mali pendant la conférence nationale souveraine organisée au lendemain de l’insurrection populaire victorieuse de mars 1991” évoque le Parena, pour mieux rappeler que cette constitution “ne peut pas être révisée sans dialogue politique, sans concertation avec l’opposition et les forces vives du pays”.

Pour le président du parti du Bélier blanc, “le président et son gouvernement tentent en ce moment un passage en force qui procède du mépris et de l’arrogance et qui heurte la conscience démocratique”. C’est fort de tous ces arguments, que le Parena rejette le projet de référendum portant révision constitutionnelle et en appelle à la constitution d’un large front pour mener des actions dans le sens de faire échec au projet de révision constitutionnelle. C’était pour défendre ainsi “la constitution adoptée en 1992 par le peuple souverain du Mali “.

Mettant l’occasion à profit, le président du Parena a fait un sévère réquisitoire contre la gestion du pays par le président IBK en dénonçant au passage “des montages financiers douteux et scabreux” et “des surfacturations” concernant les projets routiers “prioritaires” du président de la République “avec comme résultat une énorme évaporation financière au détriment du contribuable malien” selon Tiéblé Dramé.                                                                      A.B.N. 

 

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