La jeunesse du Parena a organisé une conférence débat au Centre international de Bamako. Le thème portait sur «la situation politique nationale : comment sortir de l’impasse?».
C’était l’occasion pour Tieblen Dramé de s’exprimer publiquement depuis la sortie du mémorandum fustigeant le gestion de la 4e République.
Le président du Parti pour la renaissance nationale (Parena ) s’est dit déçu de la campagne de dénigrement que lui et ses camarades ont vécue au lendemain de la publication du document qui créa la polémique. «Nous avons eu droit à une abjecte campagne de dénigrement orchestrée depuis Koulouba à travers certains journaux de la place et les réseaux sociaux», a-t-il dénoncé. Il a condamné le fait, qu’à ce jour, que le drapeau des séparatistes continue de flotter dans certaines parties du territoire.
Pour sortir de l’impasse,dit-il, le président IBK doit s’adresser à la nation. Son intervention du 21Mai est considérée par le conférencier comme une réaction à chaud. Il appelle IBK à revoir sa communication car le pays est dans l’impasse. Une table ronde (majorité-opposition élargie aux autres forces vives du pays pour élaborer une Plateforme et une vision malienne) doit se tenir afin que son successeur, Modibo Kéïta, puisse aller sur une ligne claire à la table des négociations.
L’ancien Haut représentant du gouvernement de transition note que ce dernier à une feuille de route n’ayant que ‘’la forme» et dépourvue de «substance’’. Autrement compris, Tiébilé déplore que Modibo Kéita base ses contacts dans le cadre des rencontres avec les groupes armés.
Ensuite, les prochaines élections régionales ont été abordées. Sur ce sujet, il pense que les gouverneurs des régions soient élus. En tant que représentants de l’exécutif, ils doivent être dans le bain des réalités du terrain. Car l’actuelle formule de nomination est un facteur de blocage qui ne dit son nom.
Le plus gros regret du leader du parti du Bélier blanc est qu’aucune négociation n’a été faite au lendemain de l’élection présidentielle de Juillet 2013.
Pour le reste, il maintient que l’accord de Ouagadougou, dont il a été le principal artisan, avait prévu tout ce qui est en train de se faire sur ce sujet de divergence : cantonnement des rebelles, intégrité territoriale et redéploiement de l’administration. Si en son temps il y avait quatre groupes, maintenant il en existe six. Ainsi, pour les prochaines négociations prévues le 17 juillet prochain, le Mali devra aller sur la base de l’accord de Ouagadougou afin d’enrayer les blocages enregistrés depuis la déroute de Mai. Il a aussi insisté sur le fait que ‘’le monde n’est pas indifférent à ce qui se passe» au Mali.
I. KEITA