Le Parena dénonce : La mauvaise gouvernance et l’incurie du régime

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Le président du PARENA Tièbilé Dramé a animé une conférence de presse le samedi 10 juin 2017 à la maison de la presse. Celle-ci a  porté sur le projet de révision de la constitution de 1992 et les Projets Prioritaires du Président, la mauvaise gouvernance et l’incurie du régime . C’était en présence du chef de file de l’opposition Soumaïla Cissé, Soumana Sacko, ancien premier ministre et de plusieurs membres de l’opposition.

 

Le président du PARENA Tièbilé Dramé a indiqué que la constitution que le président, le gouvernement et la majorité des députés veulent réviser est, le fruit d’un consensus républicain élaboré par toutes les forces vives du Mali pendant la conférence nationales souveraine, organisée au lendemain de l’insurrection populaire victorieuse de mars 1991. Cette tentative de révision constitutionnelle divise le pays au moment où il a besoin d’être rassemblé pour faire face aux nombreux défis qui menacent l’existence de notre Nation. Il a précisé que cette révision est initiée au moment où les 2/3 du territoire sont en proie à une insécurité rampante. Au moins 500 personnes sont mortes dans notre pays du 1er janvier au 08 juin 2017. Plus de 500 écoles sont restées fermées au nord et au centre. Au moins 70 sous-préfets sont été contraints de fuir leurs postes. Tièbilé Dramé a indiqué que ce qui est en cours, n’est pas une révision, c’est un bricolage de la constitution de 1992. La dernière preuve de bricolage est apportée par l’avis émis par la Cour constitutionnelle le 6 juin. Les neufs juges de la cour constitutionnelle ont relevé, entre autres, que dans leur précipitions, les bricoleurs ont mis une disposition essentielle du serment que le président élu doit prononcer : “la défense de l’indépendance de la patrie et de l’intégrité du territoire national“.

Le PARENA  lance un vibrant appel à toutes celles et à ceux qui sont opposés au bricolage en cours de notre constitution à se rassembler dans une large convergence, une large coalition, un large front pour exiger le retrait de ce projet diviseur et dangereux pour la cohésion nationale.
Il a fait savoir que le président de la République a initié des projets routiers visant à désenclaver plusieurs localités du pays. Cinq projets de route et un pont (celui de Kamankolé à Kayes) constituent les Projets Prioritaires du Président. Ils sont gérés par une coordinatrice des projets prioritaires sous l’autorité du Directeur national des routes.
Plusieurs spécialistes travaillant dans le secteur des routes ont répondu que le coût maximum du kilomètre de bitume au Mali ne saurait excéder 250 millions de francs CFA quelle que soient  la qualité et l’épaisseur du goudron. Le kilomètre de goudron pour la seule route qui va relier le Bankoni à Nonsombougou coûtera au contribuable malien plus de 495 millions de francs CFA. Il a fait croire que ces montants sont beaucoup plus élevés que les enveloppes inscrites au budget d’État 2017 au titre des infrastructures routières. Jugez-en : «  le pont de Kayes: 48 milliards FCFA au lieu des 55,5 conclus avec les entreprises; Bankoni-Nonsombougou : 17 milliards contre 27, 7 concédés à l’entreprise;
Kangaba-Frontière  Guinéenne : 13,5 contre 19,5 milliards négociés avec l’entreprise; Yanfolila-Kalana : 13 milliards d’inscription budgétaire contre 18,8 convenus avec l’entreprise ;Barouéli-Tamani : 5 milliards inscrits au budget contre 7,2 conclus avec l’entreprise chargée des travaux. Les dépassements se passent de commentaires : 29, 5 milliards de francs CFA ! »,
a dit le président du PARENA Tièbilé.
Aux dires du conférencier du jour, « la passation des marchés des Projets Prioritaires du Président , s’est faite sur fond d’entente entre les donneurs d’ordre et les bénéficiaires pour alimenter une caisse noire destinée à financer les prochaines campagnes électorales ».

Daouda Diankoumba

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