«Monsieur le Président, souvenez-vous que nous fûmes… !»
Face à l’exacerbation du sentiment anti-français au Mali, le Senat de ce pays, à travers sa Commission Paix et Sécurité, a initié le 26 Février 2020 une série d’auditions des Ambassadeurs des Etats du G5 Sahel. A cette occasion, l’Ambassadeur du Mali en poste à Paris a dénoncé des agissements de certains militaires de l’armée française déployés à Bamako, notamment sa légion étrangère. Les allusions de l’ambassadeur du Mali ont été perçues par les plus hautes autorités françaises (Politico administratives) comme désobligeantes, diffamatoires, tendancieuses et empreintes d’ingratitude, sous prétexte qu’elles ternissent l’image de l’armée française et, par ricochet, anéantissent les efforts que la France ne cesse de déployer pour assurer sa sécurité et préserver la paix dans notre pays.
Ce qui a failli fort heureusement créer un incident diplomatique entre les deux pays. En vue de circonscrire cet incident, vous avez dépêché auprès des autorités françaises votre ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale pour aller leur présenter les excuses de la Nation malienne.
En cette circonstance, l’Ambassade du Mali en France a rendu public un communiqué en date du 28 Février 2020 pour informer l’opinion publique nationale et internationale du compte-rendu des différents entretiens que le ministre des Affaires et de la coopération internationale a eus avec certains hauts responsables de l’ancienne Métropole, dont le président de la République Française. Il ressort dudit compte-rendu que le ministre a réitéré l’amitié et la profonde gratitude du Mali à l’endroit du peuple, du gouvernement et des Armées français pour leur solidarité à l’égard du peuple malien, en mentionnant que «De Damien BOITEUX A PIERRE BOCKEL le sang versé par les soldats français pour la liberté du Mali est le ciment de l’amitié entre les peuples maliens et français». En tenant pareil propos, votre ministre penserait-il aussi que le peuple malien est ingrat vis-à-vis du peuple français.
Excellence, Monsieur le Président de la République, les affirmations de votre ministre retentit manifestement comme une insulte à la mémoire des Africains morts pour libérer la France du joug allemand.
Cette façon de voir l’histoire ne saurait être passée sous silence ni tolérée par les descendants de ces vaillants soldats. Nous sommes, en effet, indignés et déçus qu’une telle affirmation sorte de la bouche d’un grand intellectuel, doublé d’éminent homme politique et d’un grand combattant de l’avènement de la démocratie dans notre Pays qu’est le ministre Tiéblé DRAME.
Excellence, permettez-moi, avec tout le respect et la grande considération que j’éprouve envers la haute fonction que vous occupez, de rappeler un certain nombre de faits historiques ayant émaillé les relations franco-maliennes et qui ont constitué une grande fierté tant pour les Maliens que pour les Africains dans leur ensemble.
Monsieur le Président, rappelez-vous le fameux appel lancé aux Africains par le Général De Gaule depuis Londres pour faire libérer la France de l’occupation allemande. Des centaines de soldats africains ont répondu présents et sont tombés au cours des différents champs de bataille. C’est à partir de ce moment-là que le ciment de l’amitié a commencé entre le peuple malien et le peuple français.
Vous revient-il qu’à la fin des guerres, au lieu de les récompenser, une grande partie des anciens Tirailleurs sénégalais furent massacrés dans le camp de Thiaroye pour avoir osé réclamer ce qu’il leur revient de droit : la pension militaire. Pour empêcher ceux-là qui ont survécu de réclamer ultérieurement des pensions militaires, la France a fait voter par son Assemblée Nationale une loi discriminatoire, raciale et injuste, à savoir : la «Loi de cristallisation des pensions militaires des africains». Aux termes de cette legislation, tout soldat qui n’avait pas totalisé 15 ans d’activités n’avait pas droit à la pension proportionnelle.
Il fallait qu’ils aient l’âge de 60 ans pour bénéficier de la carte de combattant. Ce qui donna droit à la pension de combattant payée tous les 6 mois. Aussi, les pécules qui devraient leur être versés après leur libération ne l’ont -ils pas été, sous prétexte qu’ils étaient déjà versés aux autorités maliennes d’alors.
Même ceux-là qui bénéficiaient de la pension proportionnelle avait leurs taux inférieurs à ceux de leurs compagnons français et maghrébins. Il a fallu attendre 55 ans après la fin de la guerre mondiale pour que le Conseil d’Etat, sur la plainte d’un combattant sénégalais, abroge cette loi scélérate en accordant la pension à tous les anciens combattants et en les alignant sur celles des autres nations.
Alors, Monsieur le Président, au vu et au su de ce qui précède, qui a trahi qui ? Lequel des deux peuples a-t-il été ingrat à l’égard de l’autre ?
La bravoure de nos pères sur le champ de bataille était une fierté pour nous tous, y compris vous-mêmes, car en marge des festivités commémoratives du centenaire de la fin de la première guerre mondiale organisées en 2018, vous êtes allé vous recueillir sur la tombe de votre grand-père mort pour la France.
Le peuple malien n’a pas manqué d’occasion pour exprimer sa fierté quand un de ses fils posait un acte de bravoure à l’endroit de la France.
En 1994, quand vous étiez nouvellement nommé Premier ministre par le président Alpha Oumar KONARE, votre Parti d’alors, l’Adema-PASJ, a organisé un grand meeting à votre intention au centre Islamique d’Hamdallaye. Au cours de ce meeting, vous avez déclaré ceci :«Je n’ai peur de personne, aucune intimidation ne saurait me dérouter de ma mission,… car j’ai enseigné le français aux petits français».
A ces mots, les participants vous ont comblé d’applaudissements parce que c’était une fierté pour nous, jeunes à l’époque, de savoir qu’un Malien se hisse à ce niveau de compétence.
Aussi, en 1995, le Président français Jacques CHIRAC invita ses homologues d’Afrique de l’Ouest et du Centre à le rejoindre, les un à Dakar au Sénégal, les autres à Libreville au Gabon, pour un sommet. Sous la houlette de votre gouvernement, la présidence malienne a décliné l’invitation pour la simple raison que le président Alpha Oumar KONARE n’a pas été traité par Jacques CHIRAC d’égal à égal. A l’occasion, le Mali a fait encore la fierté de tous les Africains.
Le refus du Président Alpha Oumar KONARE et de son Premier ministre de se plier au diktat de l’ancienne puissance coloniale ont reçu un écho favorable auprès des jeunes Africains, qui y voyaient un acte d’affranchissement des dirigeants que vous êtes du joug colonial.
Monsieur le Président, le Mali n’est ni la première, ni la seule nation à avoir bénéficié de l’assistance d’autres nations. La France l’a été par les Africains. En Afrique, en tant que Premier ministre, dans le cadre de l’ECOMOG et de l’Organisation de l’Unité Africaine, vous aviez envoyé des soldats maliens au secours d’autres nations, notamment le Libéria, la Sierra Leone, le Darfour (Soudan), Haïti, etc. pour assurer la sécurité et la paix de ces pays. Sous la première République, des soldats maliens ont été envoyés au Congo pour les mêmes causes.
Monsieur le Président de la République, l’Opération Serval au Mali de 2012 ne saurait être considérée comme le gage d’un bonus de la France au peuple malien. Elle est le couronnement de la dette de sang versé par nos pères et grand-pères, lors des différentes guerres dans lesquelles elle était engagée.
D’ailleurs, le président François François HOLLANDE a eu l’honnêteté intellectuelle et historique de reconnaitre cela lors de sa visite d’Etat en 2013 à Bamako. Au cours de cette visite il ne tarissait pas d’éloges à l’endroit des tirailleurs sénégalais du Mali et du rôle joué dans la libération de son pays.
Monsieur le Président, vous n’avez de cesse, à chaque fois que l’occasion vous est donnée, de rappeler aux autres nations le rôle que nos devanciers ont joué dans la promotion de la Civilisation Humaine. Votre fameuse phrase : « Nous fûmes, quand d’autres n’étaient pas» l’atteste. Cela prouve à suffisance que le Mali n’a de complexe devant qui que ce soit.
Monsieur le Président, ce qui nous intrigue est le pourquoi du revirement spectaculaire du sentiment de fierté nationale qui vous animait avant d’accéder à la magistrature suprême de notre pays. Est-ce la détention de la nationalité française qui ferait de vous ipso facto un citoyen français avec l’obligation de défendre les intérêts de la France ? Ou est-ce la reconnaissance à la caution donnée par Emmanuel Macron de vous avoir félicité entre les deux tours pour votre victoire à l’élection présidentielle de 2018 avant même que la Cour constitutionnelle n’en proclame les résultats provisoires ?
Monsieur le Président, il est temps de faire comprendre à Emmanuel Macron, à son gouvernement et aux hommes politiques français que notre démocratie a été arrachée au prix de l’ultime sacrifice. Ce qui a consacré dans notre pays la liberté d’expression et d’opinion que nul ne saurait nous empêcher l’exercice, si puissant fut-il. Qu’ils cessent également de nous rappeler que leurs fils meurent au Mali pour notre sécurité.
Monsieur le Président, les fils des descendants des anciens combattants que nous sommes, ne saurons tolérer les propos diffamatoires tendant à déformer l’histoire au seul dessein de ternir l’image desdits combattants pour faire plaisir à la France.
En tout état de cause, dans les jours à venir, nous nous organiserons pour constituer un rempart à ceux ou celles atteints d’amnésie à vouloir saper le rôle des tirailleurs sénégalais dans la libération de la France métropolitaine. Ce combat sera mené avec apprêté, détermination même s’il le faut au prix du sacrifice ultime.
Veuillez agréer, Monsieur le Président l’assurance de mes très hautes considérations.
Le premier ministre IBRAHIM BOUBACAR KEITA a rencontré OUMAR BONGO ONDIMBA en 1995 qui lui a présenté le CORSE TOMI.
La connexion avec la Galaxy BONGO a métamorphosé l’homme apprécié par les maliens,a aussi fait de lui un des laquais des français à l’instar de BONGO lui-même.
Cet accompagnement s’est reflété dans la gestion du parti au pouvoir c’est-à-dire la primauté de la satisfaction de l’intérêt INDIVIDUEL au détriment de l’intérêt GÉNÉRAL.
LE PARTI A AINSI ABANDONNÉ LA CONFRONTATION DES IDÉES POUR PRIVILÉGIER L’ENRICHISSEMENT EXPONENTIELLE DE SES MEMBRES.
Des fonctionnaires milliardaires entachant l’image de L’ADEMA PASJ, ternissant aussi le bilan de la DÉCENNIE AOK sont apparus.
Qu’un président de la république se décide à ne plus accorder sa confiance à un homme politique coupable de ce bilan négatif en terme de préservation des deniers publics, au lieu d’être soutenu par les maliens, a été plutôt sévèrement blâmé au profit de son premier ministre.
CE DERNIER A CRIÉ SUR TOUS LES TOITS QUE SON MENTOR L’EMPÊCHE D’ÊTRE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE COMME SI LE PRÉSIDENT SORTANT DOIT NOMMER SON SUCCESSEUR.
Il aurait bien géré l’ADEMA PASJ, le président sortant n’aurait pu empêcher sa candidature car il aurait créé l’unanimité autour de sa personne.
SA GESTION CLANIQUE DU PARTI S’EST RETOURNÉ CONTRE LUI.
ALPHA OUMAR KONARE lui a donné le parti sur un plateau d’argent, il n’a pas su en faire un moyen de succéder au président sortant.
Six ans de présidence de l’ADEMA PASJ a plombé L’AURA du parti..
Des figures du gouvernement ont profité de cette gestion pervertie du parti pour tenter leurs chances notamment le redresseur de l’économie malienne après des années de gestion catastrophique de la dictature militaire.
IBK n’a pas l’âme de rassembler autour de sa personne.
ALPHA OUMAR KONARE l’a très tôt su.
Il ne pouvait pas lui donner la clé du Mali car il n’a pas su garder celui du parti
En profitant du coup d’État contre ATT, IBK A VU SA PRIÈRE EXAUCÉE QUAND IL A SOUHAITÉ QU’ALLAH RÉTABLISSE LA VÉRITÉ ENTRE LUI ET AOK.
Après un quinquennat au pouvoir, ALLAH A RÉTABLI LA VÉRITÉ.
Tous ceux qui ont aidé IBK contre ALPHA OUMAR KONARE l’ont abandonné à commencer par le CHÉRIF de NIORO.
OSER LUTTER,C’EST OSER VAINCRE.
La lutte continue.
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