PAG de Choguel Kokalla. Maïga : Le Mouvement républicain, sceptique, fait part de ses réserves

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Le Plan d’action gouvernemental (Pag) a été approuvé le lundi 2 août 2021 par le Conseil national de la transition (CNT). Le Premier ministre Dr. Choguel Kokalla Maïga avait présenté le document, le 30 juillet 2021 devant le CNT. Vice-présidente du Mouvement républicain, Mme Mariam Samaké ne le juge pas d’un bon œil, estimant qu’il peut susciter une éventuelle crise dans le pays.

A  l’analyse du Pag, la vice-présidente du Mouvement Républicain(MR), Mariam Samaké trouve qu’il comporte les prémices d’une éventuelle crise pour notre pays à cause des “Assises nationales de la refondation” (ANR) en vue qui divisent l’opinion.

“Tout d’abord, le Premier ministre envisage les organiser pour prendre des décisions d’intérêt national qu’il appliquera, quitte à forcer. En revanche, si au cours de ces Assises le délai venait à être prolongé, il y aura une énième crise politique dirigée par plusieurs organisations de la société civile et des ténors de la scène politique”, déclare-t-elle.

Mariam Samaké pense que le temps pose problème parce qu’en espace de 7 mois, Choguel Kokalla Maïga prévoit un plan ambitieux que le Mali et la communauté internationale n’ont pas pu réaliser en près d’une décennie. Elle se demande comment il pourrait sécuriser l’ensemble du territoire comme il le dit et organiser les élections compte tenu du temps restant.

“Tout simplement ce plan en cache un autre. L’objectif visé consiste à prolonger de façon intelligente le délai imparti à la Transition. Nous Mouvement Républicain n’accepterons pas de le cautionner. Le Dr. Ainéa Ibrahim Camara, président du parti, lui a demandé que justice soit faite sur les tueries des 10, 11,12 juillet 2020 lors des événements qui ont précédé la chute du régime IBK”, notifie-t-elle.

Selon la vice-présidente du MR, le Premier ministre avait déclaré l’illégitimité du CNT, organe devant lequel il a présenté son plan d’action. A ses dires, même si le Pag englobe les grands axes des problèmes du pays, le temps restant du délai de la Transition ne permet pas convenablement son exécution et la prorogation de sa durée engendrera d’autres difficultés.

Concernant l’Organe unique de gestion, Mariam Samaké croit qu’il est impossible de le mettre place dans le délai imparti puisqu’il faudrait faire la révision de la Constitution pour ensuite transférer les attributions de la Cour constitutionnelle pour la proclamation des résultats des élections présidentielle et législatives à l’Organe unique.

“Même si c’est le souhait de la majorité des partis politiques, cela n’est pas possible, à moins que l’on fasse des élections bâclées et nous serons bientôt mis devant le fait obligatoire de prorogation de la Transition avec le schéma Choguel Kokalla Maïga. Que nul n’oublie ce proverbe, les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets”, conclut-elle.                                             

 Marie Dembélé

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