Ouverture de la session d’octobre de l’Assemblée nationale : L’honorable Issaka Sidibé dénonce la mauvaise gouvernance

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Issaka Sidibe président de l’Assemblée nationale

C’est dans l’après-midi du lundi 6 octobre, lendemain de la célébration de la fête de la tabaski que s’est ouverte à l’Hémicycle la session d’octobre de l’Assemblée nationale. A cette occasion, le président de l’institution, l’honorable Issaka Sidibé a souligné avec force que ” la bonne gouvernance doit être un sacerdoce pour tous. La gestion rigoureuse des affaires publiques est un devoir absolu “. C’était en présence des présidents des institutions, des membres du gouvernement, des représentants du corps diplomatique et de plusieurs personnalités.

 

our Issaka Sidibé, après les moments difficiles que le Mali a traversés, le dialogue est renoué avec les groupes armés et des progrès ont été accomplis dans le sens du retour à la paix et à la réconciliation nationale. ” Nous encourageons notre équipe de négociateurs pour les efforts déployés pour la recherche de la paix “, a-t-il déclaré. Avant d’ajouter que ces efforts doivent être soutenus par les Maliens eux-mêmes. Il a rappelé que l’Assemblée Nationale a pleinement joué son rôle d’institution démocratique à travers les missions d’explications envoyées dans des pays voisins et amis à la suite des événements de Kidal des 17 et 21 mai 2014. L’Assemblée Nationale, dira-t-il, reste pleinement engagée pour apporter, conformément à ses prérogatives constitutionnelles, sa contribution pour atteindre ce but.

 

Pour l’honorable Issaka Sidibé, la Charte de Kouroukan Fouga, proclamée depuis 1236 et inscrite depuis 2009 par l’UNESCO au patrimoine immatériel de l’humanité, est une belle illustration de l’attachement de la nation malienne aux droits fondamentaux.

 

Il a alors rappelé que les négociations en cours avec les groupes armés à Alger, avec l’appui de l’Algérie, du Médiateur de la CEDEAO et de la communauté internationale, doivent obéir au principe du respect de l’intégrité territoriale, de l’unité nationale et de la laïcité de l’Etat. “Sortir définitivement de cette crise est un processus difficile. Nous en sommes conscients. La synergie des actions nous permettra de retrouver rapidement la sérénité et la paix sans lesquelles, il serait vain de rêver de développement économique et social “, a-t-il déclaré. Avant de plaider pour l’unité de tous les Maliens dans un accord total sur l’essentiel à savoir un Mali unifié, un Mali pacifié, un Mali démocratique et républicain, un Mali laïc.

La bonne gouvernance doit être un sacerdoce pour tous. La gestion rigoureuse des affaires publiques est un devoir absolu. Il en est de même de l’obligation de rendre compte. C’est dans cet esprit que notre Institution a voté la loi portant répression de l’enrichissement illicite “.

Il faut signaler par ailleurs que cette session ordinaire d’octobre dite session budgétaire sera aussi l’occasion de renouveler certains instances et organes de travail de l’institution. Dans cette optique, le titulaire du perchoir a invité les différents groupes parlementaires à prendre toutes les dispositions afin que ces renouvellements se passent dans les meilleures conditions en tenant compte des dispositions du règlement intérieur selon lesquelles le bureau doit s’efforcer de reproduire la configuration politique de l’Hémicycle.

Issaka Sidibé a, en outre, précisé que les débats de cette session seront enrichis avec l’examen de dossiers de demandes de mise en accusation devant la Haute Cour de Justice ou de levée de l’immunité parlementaire d’un député.

 

Il n’a pas manqué de rappeler les efforts de la diplomatie parlementaire de plus en plus active de l’Assemblée nationale du Mali : sommet de l’APF à Ottawa avec la réintégration du parlement malien dans la famille francophone, conférence des présidents d’Assemblées d’Afrique à Midrand en Afrique du Sud, séminaire de l’Assemblée parlementaire de l’OTAN à Catane (Italie) sur la sécurité, etc.

 

Dans toutes ces instances et rencontres, nous avons tenu à préciser que le terrorisme, quel que soit le visage sous lequel il se présente (Armée de l’Etat Islamique, Alqaëda, Boko Haram, Aqmi, Mujao, Ançardine, Shebab…), doit être combattu ensemble par les nations démocratiques”, a martelé Issaka Sidibé. Il n’a pas manqué de rendre un hommage bien mérité aux députés tchadiens qui sont en mission à Bagadadji et qui ont pris part à l’ouverture de cette session budgétaire.

Bruno D SEGBEDJI

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