C’est ce matin que s’ouvre, dans un contexte de crise post-électorale et de morosité générale, la session parlementaire d’octobre dite session budgétaire. Une occasion pour de nombreux députés de dire un adieu à l’Hémicycle, tant très peu seront réélus, impératif du changement oblige !
Les prochaines élections législatives auront-elle lieu le 25 novembre prochain ? Ce n’est pas évident, tant la grève des magistrats se poursuit, empêchant la tenue d’un scrutin à fort potentiel contentieux. Un scrutin dont les dossiers de candidatures (en particulier les casiers judiciaires) ne peuvent être constitués pendant que nos magistrats sont en grève illimitée !
C’est dans ce contexte de flou artistique de précampagne altérée que s’ouvre ce matin, Place de la République, la toute dernière session budgétaire dite session d’octobre de la cinquième législature de l’Assemblée Nationale. Elle se déroulera en présence du Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga, des membres du gouvernement et de nombreuses personnalités.
Ce sera sûrement l’occasion pour de nombreux députés (devenus impopulaires ou éjectés des potentielles listes de candidatures) de dire un au revoir définitif à l’Hémicycle.
L’ouverture solennelle permettra au président de l’institution, Issiaka Sidibé (candidat pour un nouveau mandat de député à Koulikoro), de prononcer son discours politique sur la situation du pays. Ce sera une session qui va certainement peiner à mobiliser du monde, tant l’absentéisme sera remarquable, puisque les élus sont dans leurs bases électorales pour des opérations de charme dans la perspective des prochaines législatives.
Il faut signaler que des voix s’élèvent déjà pour demander un report, voire un sursis des élections législatives, pour permettre au pays de solder définitivement les insuffisances notées dans le système électoral durant la présidentielle écoulée (émaillée de contestations populaires) avant de retourner aux urnes. Auquel cas, une décision politique majeure issue de concertations nationales est attendue pour proroger consensuellement le mandat actuel des députés, qui s’achève le 31 décembre prochain.
Bruno