Mis en place il y a quelques mois, le Centre d’études et de réflexion au Mali (Cerm) est une structure de réflexion visant à contribuer à la réhabilitation des activités intellectuelles, à la réflexion sur des sujets majeurs pour le Mali, mais aussi pour le continent.
Selon son président Ousmane Sy, le Centre est constitué d’un groupe d’initiateurs qui avaient l’habitude de se rencontrer dans différentes instances. Il a précisé que l’ambition du Centre est de donner de la capacité à la réflexion intellectuelle ; de fournir des réponses aux décideurs publics ; de mobiliser et partager toutes les expériences qu’il y a dans le milieu associatif, dans le secteur privé. «Nous l’avons aussi voulu un espace non partisan. Toutes les pensées, idées et opinions ont leur place. Cet espace n’est pas au service d’un individu ou d’un parti politique. Il a comme ambition et mandat, le Mali. Notre espace est un espace qui pense pour le Mali. Nous avons mis en place un bureau et nous avons commencé les activités», a déclaré Ousmane Sy.
Il a en outre rappelé que le Centre a une trentaine d’adhérents qui sont des cadres supérieurs dans différents domaines, qui essaient de se mettre ensemble pour voir quels sont les grands problèmes que le Mali a aujourd’hui et comment contribuer à alimenter les débats publics pouvant servir les partis politiques, le gouvernement, les décideurs, le secteur privé… À en croire Ousmane Sy, le premier sujet attaqué par le Centre, c’est l’accord de paix et de réconciliation nationale.
«Nous avons fait une première rencontre et discuter de quel rôle les collectivités territoriales peuvent jouer dans la mise en œuvre de l’accord. Nous avons sorti un rapport qui a été mis à la disposition de tous les décideurs pour alimenter leur réflexion. Nous avons programmé aussi un 2ème colloque dans les mois à venir, qui va porter sur comment le représentant de l’Etat et l’élu vont pouvoir travailler ensemble pour que la régionalisation ne se traduise pas par un effritement», a poursuivi le président du Centre. Il a également ajouté qu’en dehors de cela, il y a eu beaucoup d’autres sujets qui ont été discutés lors du colloque. Il s’agit du changement climatique, de la question de la monnaie, des questions de migration… Ousmane Sy a par ailleurs tenu à préciser que l’initiative de la création du Centre n’est venue de l’ex-Premier ministre Moussa Mara. «C’est un groupe d’initiateurs qui a mené la réflexion pour aboutir à la création de ce Centre», a-t-il déclaré.
Pour la secrétaire générale du Cerm, Assétou Founé Samaké, il s’agit pour la structure de redynamiser le débat intellectuel à hauteur de souhait en ayant en vue ce besoin énorme de réflexion qui est là, compte tenu de la situation du pays. «C’est pour voir comment nous pouvons fédérer les réflexions pour que nous puissions, avec de idées maliennes, faire face à nos préoccupations de l’heure», a-t-elle affirmé.
Quant à Moctar Traoré, le trésorier du Centre, il a souligné que la question ici, c’est de sortir le Mali du gouffre. C’est d’avoir les bacheliers qui méritent leur Baccalauréat, d’avoir des policiers qui viennent dans les carrefours faire leur travail correctement, de permettre aux gens qui vont étudier d’avoir du travail et d’avoir des hôpitaux dignes de ce nom. Pour cela, dit-il, il faut une moralisation et trouver le moyen de diagnostiquer le problème pour aboutir à des solutions.
Diango COULIBALY
Tous des opportunistes
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