Ousmane Sy a propos d’une nouvelle transition : « Les adeptes de la transition sont ceux qui ont peur d’aller aux élections »

« Les adeptes d’une transition sont ceux qui ont peur d’aller aux élections parce qu’ils sont convaincus de leur défaite », telle est la conviction du chef de cabinet du candidat de l’Adéma/PASJ, Ousmane Sy, qui était le samedi 18 février 2012 l’invité de la sous-section des jeunes du parti majoritaire de Badalabougou. Au cours des échanges, le secrétaire politique du parti de l’Abeille a rappelé que « la constitution ne prévoit pas une transition d’où la nécessité absolue de tenir les élections dans les délais échus ».

Les jeunes de la sous-section Adéma de Badalabougou ont procédé au remembrement de leur bureau le samedi 18 février 2012 au Palais de la culture, Amadou Hampâté Bah. C’était en présence de plusieurs invités. C’est un bureau de 33 membres, dirigé par Ibrahim Haïdara, qui s’engage pour une victoire éclatante de Dioncounda Traoré à Badalabougou. Devant ces jeunes décidés, le chef de cabinet du candidat du parti de l’Abeille, Ousmane Sy, a fait une communication dans laquelle il a parlé de l’Adéma et de son candidat à la présidentielle du 29 avril. Dans son exposé, il  a rappelé que «l’Adéma/PASJ est un vieux parti issu du PAI (Parti africain de l’indépendance) créé avant les indépendances dans des pays comme le Mali, le Niger, le Burkina Faso, le Sénégal et le Bénin. Après les indépendances, notamment à partir de 1968, le PMT (Parti malien du travail) verra le jour et mènera le combat dans la clandestinité. Par la suite le PMRD, auquel appartenait feu Mohamed Lamine Traoré, fut créé. C’est la fusion de ces entités qui ont donné naissance à l’Adéma/PASJ. C’est un combat qui date de 1930. Aujourd’hui, l’Adéma est le plus grand parti en termes d’implantation, un parti impersonnel ».
Pas de transition au Mali
Parlant du candidat Dioncounda Traoré, le secrétaire politique du parti de l’Abeille est revenu sur le processus qui a abouti à sa désignation. « Il y a 8 mois, personne ne savait que Dioncounda allait être le candidat de l’Adéma. C’est au mois de mai 2011 que les 79 membres du C.E ont, à l’unanimité, choisi Dioncounda et ce choix a été entériné à la conférence nationale. C’est la 1ère fois que cela se fasse à l’Adéma. Même Alpha Oumar Konaré, qui a été notre grand président, n’a pas été autant plébiscité. Les gens croyaient qu’il allait avoir une cassure, mais il en fut rien. Quand notre parti est parvenu à ce consensus, on a reçu des messages de félicitation venant de tous les côtés », dira-t-il avant d’ajouter que « c’est du syndicalisme que Dioncounda s’est retrouvé dans la politique, toute chose qui l’a amené à faire la prison au grand Nord ».
Pour Ousmane Sy, Dioncounda est un candidat complet en ce sens que son parcours intellectuel et son militantisme ne souffrent d’aucun doute. « Vous savez, ce qui fait la force de Dioncounda, c’est sa qualité de rassembleur. Il n’a jamais participé à un clan à l’Adéma. En 2002, il a soutenu le candidat Soumaïla Cissé. Il n’a jamais cherché à s’imposer et se veut toujours humble et discipliné avec le parti. C’est des hommes comme ça qu’il faut pour le Mali », soulignera l’ex-ministre de l’Administration territoriale devant une assistance totalement acquise à la candidature du président de l’Assemblée nationale. Ousmane Sy rappellera alors des propos de Choguel Kokalla Maïga, président du MPR et de Mahmoud Dicko, président du Haut conseil islamique. Pour le premier, « le caractère rassembleur, l’humilité et les capacités de discernement, sont des vertus qui feront de Dioncounda un bon président pour le Mali »  et pour le second, « Dioncounda a été victime innocente dans l’affaire du Code ».
Quant à la tenue des élections aux dates annoncées, Ousmane Sy est convaincu que « toutes les possibilités sont là pour la tenue des scrutins », rejoignant ainsi son candidat, Dioncounda Traoré, qui  expliquait la semaine dernière que « le 8 juin prochain, ATT ne sera plus président de la République et s’il n’y a pas élection, un coup d’Etat peut survenir ».  Pour Monsieur Sy, « il faut que les élections se tiennent à dates échues et nous devrons nous battre pour cela. L’hypothèse de la transition est une aventure pour des gens qui ne veulent pas aller aux élections parce que conscients qu’ils vont perdre. Il ne faut pas écouter les marchands d’une telle hypothèse. Sinon on peut faire revenir les réfugiés en 10 jours, ou trouver des moyens pour que ceux-ci puissent voter là où ils sont’’.
Abdoulaye Diakité

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