Ousmane Ben Fana Traoré, à l’ouverture du 2ème congrès ordinaire du PCR : «En politique, vous pouvez être proches, être amis, mais quand il s’agit de se dire la vérité, il faut la dire»

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C’est du moins ce qu’a affirmé Ousmane Ben Fana Traoré à l’ouverture du 2è congrès du Parti Citoyen pour le Renouveau dont il est le président. C’était samedi dernier, au Centre international de conférence de Bamako, en présence des délégués du parti, des représentants des partis amis et des partis dits libéraux.

Le Parti Citoyen pour le Renouveau (PCR) a marqué d’une pierre deux coups, en organisant, simultanément, les 18 et 19 octobre derniers, son 2ème deuxième congrès ordinaire et  le forum libéral d’Afrique.  Toute chose qui justifiait, à la cérémonie d’ouverture du congrès, la présence du Président du réseau des Libéraux d’Afrique, de la Directrice régionale d’Afrique de l’Ouest de la Fondation Friedrich Nauman pour la liberté, des représentants des partis libéraux du Sénégal, du Burkina-Faso, de la Côte-d’Ivoire, du Maroc et du Mali.

Les deux rencontres (forum libéral et le congrès du PCR) se tenaient sous le signe des réformes institutionnelles au Mali. Car, pour les libéraux, le sort de tout Etat est lié à ses institutions. Comme pour donner raison au président américain, Obama qui dit que «l’Afrique n’a pas besoin d’hommes forts mais d’institutions fortes»

Pour le président du PCR, outre la paix et la sécurité, le défi auquel doit s’attaquer le Mali pour se mettre à l’abri des crises graves, demeure la réforme institutionnelle, voire la relecture de la loi fondamentale. Au cours de la crise qu’a connue le Mali, a-t-il indiqué, la constitution malienne a montré ses limites. Une situation qui a même contribué à l’aggravation de la crise.

Autres préoccupations du parti libéral malien : le développement, la lutte contre la corruption et la pauvreté. Et le président  du réseau libéral d’Afrique Olivier Kamitatu d’affirmer que la restauration de l’autorité de l’Etat sur chaque portion du territoire malien est la préoccupation de tous les libéraux africains. Mais il est convaincu que les libéraux ne peuvent atteindre leurs objectifs de développement, sans la garantie de la liberté sous toutes ses formes et sans sécurité. C’est pourquoi, le PCR et ses alliés libéraux plaident pour le renforcement des forces armées et de sécurité du Mali. Mais aussi pour des réformes institutionnelles au Mali.

Rappelons que le PCR est issu, en Août 2005, du Mouvement citoyen qui a fait élire ATT comme président de la République en 2002. Le président du PCR, Ousmane Ben Fana était resté un inconditionnel d’ATT jusqu’à la chute de celui-ci, en mars 2012. Aujourd’hui, le PCR  se dit de la majorité présidentielle pour soutenir les actions du président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita et de son gouvernement.

Mais Ousmane Ben fana Traoré assure que l’adhésion de son parti à la majorité présidentielle, ne le détournera pas de son combat contre la corruption et la dilapidation des derniers publics. «Vous pouvez être proches, être amis, mais quand il s’agit de se dire la vérité, il faut la dire» a-t-il affirmé.

Au cours de ce congrès, les délégués du PCR et les représentants du Réseau libéral d’Afrique ont examiné les textes du parti et ont débattu de la problématique des réformes institutionnelles au Mali, cela, avec l’apport de constitutionnalistes invités à cette rencontre.

Abou Berthé

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