Appelé par le président Ibrahim Boubacar Kéita pour diriger le premier gouvernement de son premier quinquennat, le Premier ministre Oumar Tatam Ly, six mois seulement après sa nomination, fait face à une fronde de la part des faucons du Rpm. Ceux-ci réclament son départ de la Primature afin d’y installer un militant bon teint. Et dans ce jeu, tous les coups sont permis pour perturber le jeune banquier qui bénéficie jusque-là de l’entière confiance d’IBK.
Le président de la République va-t-il lâcher son Premier ministre sous la furia des cadres et militants assoiffés de pouvoir du Rassemblement pour le Mali ? Accusé de ne pas être un militant de première heure du parti présidentiel, le Premier ministre Oumar Tatam Ly fait face aujourd’hui à de virulentes critiques de la part de certains cadres et militants du Rpm. Ces derniers, en quête de postes stratégiques au sein de l’administration, veulent l’écarter de la Primature afin de s’en accaparer.
Prétexte tout trouvé : Oumar Tatam Ly n’est pas un militant bon teint du Rpm et ne saurait alors mériter la Primature. Laquelle doit leur revenir à tout prix. Alors que le président IBK, himself, avait réaffirmé toute sa confiance à Oumar Tatam Ly lors de la traditionnelle cérémonie de présentation de vœux de nouvel an. Va-t-il alors lâcher du lest face à la pression menée par certains faucons du Rpm ? Rien n’est moins sûr.
Dans tous les cas, les cadres du parti présidentiel n’entendent pas baisser les bras. Et, chaque occasion est opportune pour rappeler qu’ils feront tout pour déloger Oumar Tatam Ly de la Primature. La horde de ces irréductibles du Rpm est menée par le nouveau prince, l’honorable Karim Kéita, qui a réussi à embarquer avec lui plusieurs cadres et militants du parti. Il reste à savoir si le président IBK, qui a visiblement du mal à s’opposer à la volonté de son fils bien aimé, acceptera de livrer son Premier ministre à ses détracteurs tapis dans l’ombre.
Zakariyaou Fomba
Maintenant qu’il n’y a plus aucun doute sur les crimes horribles commis à Kati au nom du redressement de la démocratie et de l’état de droit, les aspirants démocrates vont-ils continuer à siéger dans un gouvernement CNRDRE-RPM ? Si les ministres CNRDRE ne démissionnent pas, ils ne sont pas moins infréquentables. A bons démocrates, réfléchissez.
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