Oumar Mariko : «Faire des élections aujourd’hui, c’est détruire ce qui se construit petit à petit»

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Oumar Mariko
Oumar Mariko

Le statut de l’opposition, la loi de programmation militaire, les  5 députés du parti Sadi ont voté contre pour le premier et se sont abstenus pour le second. C’est pour en donner les raisons qu’Oumar Mariko a animé cette conférence de presse.

 

À propos du statut de l’opposition, le conférencier a rappelé qu’on disait et expliquait depuis un certain temps qu’il n’y avait pas une loi qui instaure le statut de l’opposition au Mali. Ce qui, dit-il, est absolument faux. Selon lui, en 2002, il y avait un statut de l’opposition et un droit reconnu pour l’opposition parlementaire et l’opposition extra-parlementaire. «Le statut de l’opposition n’est pas un problème pour nous, mais la création du chef de file de l’opposition est un problème pour le peuple malien. Parce qu’on veut nous amener à une démocratie de connivence. C’est permettre à ce chef de file de l’opposition de rentrer en complicité avec le président de la République», a déclaré Oumar Mariko.

 

À l’en croire, à travers ce statut, le chef de file de l’opposition devient l’interlocuteur du président de la République face aux partis politiques de l’opposition et a les mêmes avantages que le premier vice-président de l’Assemblée nationale et possède un salaire inscrit au budget national. «Il y a aucun besoin de création d’un poste de chef de file de l’opposition, si ce n’est qu’obliger les partis politiques à choisir deux pôles : le pôle du Rpm et le pôle de Soumaïla Cissé», a-t-il martelé.

 

Au sujet de l’organisation des élections communales et régionales en avril prochain, le président du Sadi pense qu’organiser des élections dans la situation actuelle, c’est asseoir la partition de notre pays. «Ce sont des élections de proximité. De ce fait, si elles sont bien faites, elles permettront de souder le peuple et la question du territoire devient un débat secondaire», soutient Dr. Mariko. Selon lui, il y a beaucoup de réfugiés qui sont éparpillés partout à l’extérieur et à l’intérieur du pays. «Faire les élections aujourd’hui, c’est détruire ce qui se construit petit à petit. Ne tombons pas dans les pièges qui nous ont amenés, un certain 17 mai, à Kidal. C’est politiquement correct de revoir la date des élections», a-t-il conclu.

 

Pour sa part, l’honorable Amadou Araba Doumbia a expliqué les raisons profondes du non-vote de la loi de programmation militaire par le parti Sadi. Selon lui, la raison principale est simple et liée à des questions de principes. «Nous avons le devoir de faire en sorte que toutes les lois qui arrivent à l’Assemblée nationale, soient distribuées à tous les députés pour examen. Les députés, de façon individuelle, doivent examiner minutieusement ces lois pour asseoir leur philosophie de vote. Dans cette loi de programmation militaire, ce qui est choquant, c’est que les annexes du projet n’ont pas été distribuées aux députés. On nous a dit que ces annexes contiendraient du secret-défense. Tous les députés doivent en prendre connaissance, quel qu’en soit le secret, pour pouvoir se prononcer sur la loi. On ne peut pas voter une loi dont on n’a pas connaissance des annexes. C’est pour cette raison que nous n’avons pas voulu voter cette loi», a expliqué l’honorable Amadou Araba Doumbia.

 

Diango COULIBALY

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1 commentaire

  1. C’est dommage mon très cher honorable MARIKO, il faut des élections pour que les élus municipaux soient crédibles dans la mesure ou ils ont perdus leur légitimité depuis plus de deux ans. Alors, il s’agit de postes de proximité qui nécessité la crédibilité de ces hommes et femmes auprès des bailleurs de fonds qui nourrissent nos communes. Il faut que ces élections aient lieux là où cela est possible et tout de suite.

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