Oumar Ibrahim Touré, 56 ans, est le candidat de l’Alliance pour la République (APR). « Le Mali ne sera ni vendu, ni hypothéqué », a-t-il promis.
Oumar Ibrahim Touré est né le 17 juillet 1957, à Goundam, dans la région de Tombouctou, dans le nord du Mali. Il a fait ses études supérieures à Bamako où il a obtenu une maîtrise en histoire-géographie. Devenu professeur d’histoire et de géographie, il a enseigné entre 1984 et 1991. Il est ensuite passé à administrateur civil en tant que chef de la Division actions d’urgence et réhabilitation des zones à risque, jusqu’en 2002.
En octobre 2002, il est nommé ministre délégué auprès du ministre de l’Agriculture, dans le gouvernement d’Ahmed Mohamed ag Hamani. Deux ans plus tard, il devient ministre de l’Elevage et de la pêche dans le gouvernement d’Ousmane Issoufi Maïga. En octobre 2007, il est nommé ministre de la Santé dans le gouvernement de Modibo Sidibé et reconduit dans ses fonctions lors du remaniement du 9 avril 2009.
« Le Mali est un héritage commun »
Il commence par être militant à l’Adéma-Pasj et rejoint ensuite l’Union pour la République et la démocratie (URD) où il a exercé, depuis 2003, le poste de deuxième vice-président jusqu’àl’éclatement de l’affaire dite du fonds mondial. Il est suspendu de ses fonctions au parti, en décembre 2010, « afin de se mettre à la disposition de la mission d’enquête concernant le détournement de fonds mondial pour la lutte contre la paludisme et le sida au Mali ». Oumar Ibrahim, en sa qualité de ministre de la Santé, a été victime d’une campagne médiatique tendant à le faire passer pour celui qui a détourné l’argent de cet organisme international. Une affaire d’où il est sorti totalement blanchi par la Cour d’assises de Bamako.
Oumar Ibrahim Touré quitte alors l’URD et lance son nouveau parti : l’Alliance pour la République. Candidat du parti à l’élection présidentielle de juillet 2013, il a promis de faire un « Mali pour tous » et de faire du Mali « un pays où l’on vivrait en paix et en sécurité » avant de lancer : « Le Mali est un héritage commun que nul n’a le droit de brader. Le Mali ne sera ni vendu ni hypothéqué », a-t-il déclaré lors d’une rencontre avec ses militants.
Par Ursula Soares/RFI