Les élections législatives de ce 24 dimanche ont été un véritable désaveu des populations maliennes à l’endroit de la classe politique. Après l’exceptionnelle mobilisation pour la présidentielle, tout le monde pensait que les électeurs maliens allaient remettre cela au cours du scrutin législatif. Mais c’était sans compter avec la déception que les populations éprouvent envers nos hommes politiques.
C’est du moins le constat que nous avons fait pendant cette journée électorale du dimanche 24 novembre 2013 dans les Communes V et VI. Ce constat est aussi partagé par l’ancien ministre de la Santé, Oumar Ibrahima Touré, non moins Président du parti Alliance pour la République (APR), que nous avons rencontré juste après qu’il ait rempli son devoir civique dans le bureau de vote 48 du Centre du groupe scolaire de Kalaban Coura.
Tout d’abord, il a jugé que les opérations de vote se sont déroulées apparemment dans le calme, contrairement à l’élection présidentielle. Il a ensuite constaté la très faible mobilisation de l’électorat malien. «Par rapport à la présidentielle, l’affluence est très faible. Vous voyez la cour, les électeurs viennent au compte-goutte et nous sommes déjà à la moitié de la journée. Donc, je crois c’est un message adressé à l’ensemble de la classe politique.
Parce que, quelque part, les électeurs sont en train de montrer un manque d’intérêt. Toute la classe politique doit s’interroger. Ce message doit être décrypté, parce que, certainement, il y a des actions à poser et la classe politique doit pouvoir mobiliser. Donc, autant nous avons constaté pendant la campagne que la situation était morose, autant, le jour du vote également, la même morosité continue. Ce n’est pas une bonne chose pour l’ancrage de la démocratie et chacun est interpellé et doit s’interroger, faire ce qu’il faut, pour que la démocratie malienne se porte de mieux en mieux. C’est malheureusement le constat que je fais aujourd’hui», a-t-il déclaré.
En effet, contrairement à la présidentielle, au cours de laquelle les électeurs se bousculaient devant les bureaux de vote, avec des rangs interminables par endroit, cette fois-ci, ils ont préféré resté chez eux, en famille ou dans les grins, pour causer autour d’un thé. Même constat du côté des forces de sécurité, faiblement mobilisées par rapport à l’élection présidentielle.
Nous avons commencé notre visite des centres de vote par les Logements sociaux de Yirimadjo, notamment au principal centre des 1008 logements, avec 15 bureaux de vote. Là, à notre passage, une heure après l’ouverture des bureaux, il y avait eu seulement 22 votants dans le bureau de vote n°22, 30 dans le n°4, 13 dans le n°8 et 59 dans le n°12.
Selon les responsables de ces bureaux de vote, ces chiffres sont largement en baisse par rapport à l’élection présidentielle. Car, à la même heure, ils étaient beaucoup plus nombreux, les électeurs, à s’être déplacés. Après, nous avons mis le cap sur le centre de vote du second cycle de Banakabougou, avec ses 35 bureaux. Là aussi, le désamour des électeurs frappe l’œil.
On pouvait voir dans la cour quelques délégués des partis, de la CENI, de la Cour constitutionnelle et quelques observateurs. Dans ce centre, deux heures après l’ouverture des bureaux, le nombre de votants était nettement faible. Dans ce quartier, nous nous sommes amusés à poser la question suivante aux membres d’un grin qui prenaient tranquillement son thé: «est ce que vous avez déjà voté?». Leur réponse a été sans ambages: «pourquoi irions-nous voter? Et pour qui voter? Nous sommes déçus par les hommes politiques. Le Président de la République ne fait pas ce qu’on attend de lui, alors que tous les hommes politiques le soutiennent. Nous, on ne croit plus en personne».
Après la Commune VI, nous sommes rendus en Commune V, notamment au centre principal de la commune, au groupe scolaire de Kalaban Coura, avec ses 75 bureaux de vote. A notre passage, vers midi, la faible affluence était évidente. Habituellement, ce centre est toujours rempli de monde. C’est également ici que l’on enregistre le plus grand nombre de fraudes électorales.
Après, nous sommes passés à Badalabougou, au centre de vote du groupe scolaire du quartier, avec 33 bureaux de vote dont 26 pour le premier cycle et 7 pour le second cycle. Nous y avons rencontré l’Honorable Fanta Mantchini Diarra. Selon elle, cette faible mobilisation se justifie par le fait que les populations ne se reconnaissent pas dans les candidats. Pour elle, ceux-ci se doivent d’être plus proches des populations afin qu’elles puissent adhérer à leurs idées. Alors, est ce à dire que nous allons vers la mise en place d’une Assemblée nationale illégitime?
Youssouf Diallo
Comment adhérer à leurs idées? ils n’en ont pas. La seul chose qu’ils savent faire comme une récitation.
“Je vais faire quant je serai en place ce que les populations veulent!”
comme si toute la population pouvait avoir le m^me avis sur tous les sujets. Bandes de vautours qui ne cherche que des avantages perso. Tant qu’il n’y aura pas de parti digne dans ce pays on votera pas inutile que le gouvernement gaspille nos sou dans des pub contre productives.
Que Dieu nous Sauvegarde.
allez vous faire foutre!!!! vous croyez que le peuple est dupe, cette fois ci le gâteau va être salé!!! bande de voyous vous n’avez pas honte !!!
Le message est clair: les electeurs ne veulnet pas des voleurs comme OIT, que vive la lutte contre la corruption et la gabegie
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