Oumar Guindo, maire de Djalakorodji : « J’ai démissionné du RPM parce que mon entourage était de moralité douteuse »

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Dans notre pays, il est rare de voir les gens quitter le parti qui est aux affaires pour une autre formation politique. Cela relève d’un courage politique énorme. Et pourtant c’est ce qu’a osé  le maire Guindo qui a démissionné de son poste de secrétaire général du RPM de l sous- section de Djalakorodji, et partant du parti, pour déposer ses bagages à la CODEM. Toutes choses qui suscitent et continuent à susciter  des questionnements dans la localité. Aux dires de Mr Guindo, ça fait un an et demi qu’il a démissionnés du RPM, parti au pouvoir pour la CODEM. Cette démission s’explique surtout par le comportement de ses camarades politiques à l’époque. «  Les raisons qui m’ont poussé à démissionner, c’est mon entourage, c’est l’environnement des ressources humaines du RPM, pas le RPM en tant que tel qui m’a déçu, mais c’est les hommes qui l’animent à l’intérieur de Djalakorodji », a-t-il indiqué. Selon lui, tout son entourage avait une moralité douteuse dans la gestion de la chose publique.  A commencer par l’eau et l’électrification, où c’est le copinage à travers l’installation comités de gestion, soit au niveau des centres de santés, soit aussi au niveau des écoles. Tout se passe dans un élan de vernis politique  et de non-recevabilité.   L’élan qu’ils avaient, c’était de faire main basse  sur tous les axes de développement, s’adonner à des morcellements  dont on ne connait pas  ni les tenants ni  les aboutissants, ou font des choses sans rendre compte au maire premier responsable du développement communal. Mais c’est quand les interpellations foisonnent à droite et à gauche que le maire est interpellé. Et par finir, la population avait pensé que le maire était de connivence avec ses collègues faussaires. Cela a duré, duré et finalement le maire avait le ras-le –bol.

Quand l’électrification a commencé aussi, il a été dit de ne pas implanter les poteaux là où les rues ou les ruelles ne sont pas dégagées. Et c’est le secrétaire à l’organisation du RPM qui était les accompagnait  et avait la charge de mener, d’orienter  les travaux conformément  au plan d’aménagement. Mais on en a fait un copinage, à savoir « celui qui n’est pas de ma coloration politique n’aura pas ». Les quartiers non desservis (lotis) ont été pourvus, à travers des branchements de toutes natures. Comment ? Et les gens sont venus demander le maire  en lui faisant savoir que ça se fait à des couts variant entre 40000 et 50000FCFA…

Donc, ce cap passé, le maire les a appelés pour leur parler, en famille,  des enjeux et des dangers  qu’il y a dans tout cela. Mais malheureusement, le maire prêchait dans un désert et a reçu une fin de  non-recevabilité. Excédé, le maire a décidé de prendre ses distances vis-à-vis de cet environnement souillé et corrompu. Voilà, selon Mr Guido, l’une des raisons clés de son départ dont on n’évoque pas, mais on se contente de dire qu’il a trahi. Mais comment comprendre que la CODEM  qui est implantée à Djalakorodji, il n’y a pas plus de deux ans, puisse avoir l’envergure et le respect qu’elle a aujourd’hui ? Cela est dû aux hommes et femmes qui l’animent. Quand j’ai quitté aussi le RPM, j’ai dit que c’est compte tenu de tous ces soubresauts sociaux et de comportement qui m’ont amené  à partir.  Donc que chacun s’assume  et l’histoire déterminera qui a fait quoi. « En tout cas je n’ai mis personne dans un mandat d’écriture pour dire va faire ça, va faire ça. Mais à chaque fois  qu’ils posent des actes, ils disent que c’est le maire », a déploré Mr le maire.

En outre pour lui, une preuve palpable est  la mise en place des compteurs  qui est devenue une sinécure dans  laquelle les gens excellent. Ces gens ne sont  autres que ceux du RPM qui sont entrain de crier sur tous les toits que c’est leur ministre qui est là et que ce sont eux qui sont à la magistrature suprême. Bref, ils ont taxé le maire de tous les péchés d’Israël.  Cela n’est pas un problème,  mais tout ce qu’on demande,  c’est de changer d’abord les compteurs conventionnels des gens qui ont eu à investir de l’argent avec l’AMADER.  Ils ont été les premiers à investir de l’argent et on doit les mettre d’abord dans leur droit, avant de donner à de nouvelles personnes.  Et  là aussi si tu ne manifestes  pas ta coloration politique tu n’es pas de considéré. « C’est ça des comportements que j’appelle déviant de la chose politique et dans lesquels ces gens ont voulu me  faire éterniser, et c’est pour cela que je suis sorti et je n’ai aucun regret ; c’est les urnes qui vont déterminer qui d’entre nous a raison », a laissé entendre le maire Oumar Guindo.

Moussa Diarra

 

redactionlarevelation@yahoo.fr

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2 COMMENTAIRES

  1. On n’est pas sortis d’auberge avec des gens de telle moralité qui font haro sur toutes les richesses! Que dieu sauve le Mali: ils prennent l’exemple sur le PR qui considère les ressources nationales comme les siennes et celles de sa famille! Avec le RPM au pouvoir, ce sera 20 ans de recul!

  2. Merci .
    Guindo oumar . c’est un cas exeptionnel mais c’est aussi rappeller à la population qu’il tient à respecter ses engagements “répresenter”… l’ équité dans l’ octroi de leur dû aux ayants droit.
    l’interet du peuple dabord.. bon courage .tu a de l’avenir politique. Les impudiques ont les yeux rivés sur le bien public empêche lesinement.

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