Oumar Cissé : Je profite de vos colonnes pour remercier les responsables du parti à Sikasso pour leurs efforts pour la nouvelle dynamique impulsée au parti. Je me réjouis que depuis la mise en place de son bureau, la section RPM s’est réunie 2 fois sur les questions d’actualités.
La première rencontre, ordinaire, était consacrée à une prise de contact entre les membres du bureau de la section. A cette occasion, une équipe a été désignée pour l’élaboration d’un projet de reglément intérieur. La deuxième rencontre qui était extraordinaire, relative à la 3e conférence des jeunes, a enregistré la présence de tous les membres de la section. Toutes les sensibilités étaient représentées. Jusqu’à preuve du contraire, le RPM se porte à merveille à Sikasso. L’évènement du samedi peut en témoigner. Tous les sous-sections et comités ont répondu à l’appel du bureau national des jeunes du parti Rassemblement pour le Mali et de la section Sikasso. Nous pouvons déjà dire que le parti se porte bien et même très bien chez nous.
I R : Après la mise en place de la section, il semble que certains n’ayant pas eu satisfaction, veulent créer un bicéphalisme à Sikasso ?
Oumar Cissé : Naturellement au sien d’une section, les militants ont des ambitions. C’est pourquoi d’ailleurs, ils se réunissent par affinité. Lors du renouvellement du bureau de la section, la place de secrétaire général adjoint était convoitée par deux tendances. Il s’agissait de la tendance de Mamadou Tangara et celle de Béma Ouattara. Je fessais parti de la tendance de Béma Ouattara. Nous sommes partis aux élections. Chose qui n’avait pas été souhaitée par le Bureau politique national qui a conseillé le consensus. Mais eu égard à la détermination des prétendants, la tendance Béma Ouattara a proposé d’aller au vote. Les électeurs ont opté pour le vote à bulletin secret. Lors des élections, la tendance de Mamadou Tangara a gagné largement le secret des urnes dans la démocratie et la transparente totale. La tendance Béma s’est retirée de la salle et dès lors a commencé des actions de dissidence.
IR : Explique-nous le processus du vote ?
Oumar Cissé : Pour accéder à la salle, il fallait être délégué d’une sous-section et être muni d’un badge. Après il y a eu des discussions sur la qualité de certains délégués sous la supervision des membres du bureau politique national. Une commission d’investiture a été mise en place pour proposer un bureau. Cette commission n’a pas pu trancher entre les deux listes : une liste de 47 membres et une autre de 97 membres. Mais aucune de ces deux listes ne mettait en cause la proposition du ministre Ousmane Koné comme secrétaire général. A l’issue des débats, les délégués ont retenu la liste de 97 membres qui répondait le plus à leurs yeux au consensus. Malgré, le poste de secrétaire général adjoint n’a pas fait l’objet de consensus. Et les participants sont partis au vote avec le bulletin secret. C’est ainsi que la tendance de Mamadou Tangara a mis un écart de plus de 20 voix.
IR : Après ce choix, qu’est-ce qui a amené d’autres à protester ?
Oumar Cissé : Parce qu’ils n’ont pas eu satisfaction dans le renouvellement du bureau. Mais je pense que nous avons tous les mêmes ambitions. Il s’agit de la défense des intérêts du parti. Mais seulement, une question de personne posait problème.
IR : Au jour d’aujourd’hui est-ce la frustration est rentrée dans le passé ?
Oumar Cissé : Je pense que c’est dans les oubliettes. Parce que lors de la conférence régionale des jeunes, Béma Ouattara a participé pleinement aux travaux d’ouverture. Je pense qu’il a répondu à l’appel de la section. C’est un nouveau départ pour le parti présidentiel à Sikasso. Je reste optimiste que Sikasso va surprendre dans les élections communales et régionales d’octobre prochain. Parce que les militants RPM font preuve de responsabilité.
IR : Est-ce vous avez un message à l’endroit des militants du parti ?
Oumar Cissé : Je demande à tous les militants RPM de faire comme nous qui avons dit « le parti ou rien ». Nous allons nous insurger contre toute action qui va à l’encontre du bien-être du parti dans la région de Sikasso. Notre lutte reste la même, nous n’avons pas à nous tromper d’adversaire, ni de combat. Nous allons nous battre à Sikasso pour les intérêts des populations les plus défavorisées et les plus exclues du progrès. L’heure est à l’union, à la réconciliation et à la reconstruction. Chaque militant, à la place qui est la sienne, doit se tenir disponible et jouer sa partition sous le sceau de l’esprit républicain. Un autre temps démocratique s’ouvre aujourd’hui pour la région de Sikasso. Le RPM et ses alliés sont plus que jamais engagés dans cette voie.
Propos recueillis par Bréhima Sogoba