Ouattara reçu par Hollande jeudi: relations Abidjan-Paris et Mali au menu

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Le ministre de l’Economie Pierre Moscovici (g) et le président ivoirien Alassane Ouattara, le 24 juillet 2012 à Paris
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ABIDJAN  – Le président ivoirien Alassane Ouattara sera reçu jeudi pour la première fois par le nouveau chef de l’Etat français François Hollande, pour évoquer l’avenir des relations étroites et tumultueuses entre les deux pays et la crise au Mali.

M. Ouattara, qui rencontre mercredi le chef de la diplomatie française Laurent Fabius, s’entretiendra avec son homologue français à l’Elysée jeudi matin.

Pour la présidence française, il s’agit de donner un “nouvel élan” aux relations entre l’ex-puissance coloniale et la Côte d’Ivoire, après les convulsions d’une décennie ivoirienne de tourmente.

L’intervention de la force française Licorne (450 militaires aujourd’hui à Abidjan) avait été décisive pour mettre un terme à la crise postélectorale (décembre 2010-avril 2011) aux quelque 3.000 morts, et permettre l’installation de M. Ouattara, élu face à Laurent Gbagbo, l’ex-président aux rapports longtemps exécrables avec Paris.

L’un des fondements des relations franco-ivoiriennes est désormais un “contrat de désendettement-développement” (C2D), préparé sous la présidence de Nicolas Sarkozy, et rendu possible par l’annulation de la dette ivoirienne envers Paris, signée mardi soir en présence de M. Ouattara. Sur 20 ans, 2,85 milliards d’euros seront affectés à des projets de développement.

François Hollande quitte le palais de l’Elysée à Paris, le 25 juillet 2012, après le Conseil des ministres
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Les deux présidents doivent avoir aussi “un échange approfondi” sur le Mali, selon l’Elysée.

Alassane Ouattara dirige actuellement la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), qui a donné jusqu’au 31 juillet à Bamako pour former un gouvernement d'”union nationale”.

La France prête à soutenir les Africains au Mali

L’enjeu est de consolider les institutions de transition – mises en place après le putsch du 22 mars – pour affronter la crise dans le nord du pays, contrôlé par des mouvements islamistes alliés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Six Français sont actuellement otages d’Aqmi.

La Cédéao envisage d’envoyer une force régionale pour aider l’armée malienne à reconquérir le Nord, mais attend un mandat de l’ONU et une aide extérieure, notamment logistique.

La France est “prête à apporter un soutien à une éventuelle intervention africaine”, “dans le cadre des Nations unies”, a redit M. Hollande mardi lors d’un entretien téléphonique avec le président malien par

Le ministre de l’Economie Pierre Moscovici (g) et son homologue ivoirien Charles Koffi, le 24 juillet 2012 à Paris
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intérim, Dioncounda Traoré.

M. Ouattara, dont le pays est voisin du Mali, insiste sur le danger que représente l’enracinement de “terroristes” en plein Sahel, tout comme son hôte.

Depuis son élection en mai, le président français a d’ailleurs déjà reçu plusieurs chefs d’Etat africains pour aborder la crise malienne.

Si des deux côtés on invoque de simples contraintes de calendrier, l’apparente lenteur de M. Hollande à recevoir le président ivoirien a alimenté les spéculations à Abidjan sur un présumé refroidissement des relations.

“Partenariat inchangé”, réplique l’entourage de M. Ouattara. Lui-même a très tôt assuré que le changement de président en France ne “changerait rien” à des “relations très fortes et historiques”. A quelques exceptions près, les socialistes français, longtemps conduits par M. Hollande, ont rompu avant même la crise de 2010-2011 avec leur ancien “camarade” Laurent Gbagbo.

Nicolas Sarkozy (g) salue le président ivoirien Alassane Ouattara, le 7 mai 2012 à Paris
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Mais la relation entre les présidents Ouattara et Sarkozy était marquée par une amitié de longue date. Le numéro un ivoirien lui avait rendu visite à l’Elysée au lendemain de sa défaite. Et M. Sarkozy lui avait fait l’honneur de le recevoir en visite d’Etat en janvier. Un accord de défense révisé avait alors été signé.

La volonté de “normalisation” de M. Hollande va “peut-être se traduire par un discours un peu plus critique” sur le pouvoir ivoirien que durant l’ère Sarkozy, en déduit Gilles Yabi, du centre de réflexion International Crisis Group (ICG).

La réconciliation en Côte d’Ivoire est en panne plus d’un an après la fin de la crise et, malgré des progrès, l’insécurité reste préoccupante. De nouvelles violences dans l’ouest du pays, notamment une attaque contre un camp de déplacés, ont fait le 20 juillet au moins 12 morts selon l’ONU.

Reporters sans frontières (RSF) a appelé M. Hollande à “ne pas éluder la question de la liberté de l’information” avec M. Ouattara, souhaitant la fin des “détentions de professionnels de l’information”.

 

AFP /08:25 – 26/07/12

 

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6 COMMENTAIRES

  1. Dionkounda, Noumoukounda, Tourekounda ou un autre Diarra… ça changera quoi dans la situation actuelle du Mali?

    VIVEMENT LE JEUN, mais Frères et sœurs, qu´on ne se trompe pas de combat, qu´on ne se trompe pas d´ennemis !!! Nous avons trop attendu!!! Réveillons-nous et allons-y bousiller ces malades mentaux qui jouent avec la vie de nos parents au nord!!!

  2. QUI NE SE RAPPELLE DE CE DIRECTEUR DE L ECOLE NATIONALE DES INGENIEURS QUI VENDAIT LES NOTES CONTRE LES FESSES DES JEUNES FILLES OU CONTRE DES ESPECES SONNANTES ET TREBUCHANTES OU LES AMENER DANS SON CHAMP POUR DES ACTIVITES INDIGNES. AU POINT QUE LES ETUDIANTS ONT FAIT SORTIR UNE CASSETTE POUR DENONCER LA PRATIQUE. CE SONT CES GENS LA QUI S ERIGENT EN DONNEUR DE LECON. QUE LE RIDICULE TUE AU MALI. QUI NE SE RAPPELLE DE CE SOIT DISANT GOUVERNEMENT D UNION NATIONALE D ATT OU ON L ON PARTAGE LES GATEAUX. OU CELA NOUS A T IL MENE? VOILA CES MEME POLITICIENS QUI VEULENT ENCORE BRADER LE MALI, J AI NOMME LE FDR OU ” FAUT DEVENIR RICHES” A TOUT PRIX. IL EST TEMPS JEUNES DU MALI QUE NOUS DEMISSIONONS DE TOUS CES PARTIS POLITIQUES AFIN QUE L ON BOUTE CES VIEUX LA DEHORS. ILS ONT MONTR E LEUR LIMITE ,LEUR INCOMPETENCE. DE QUOI ONT ILS PEUR QUE LE PAYS MALIEN SACHE LA VERITE SUR LEURS SALE DOSSIERS AU NIVEAU DU VERIFICATEUR GENERAL. LA SEULE CHOSE QUI PRIME AUJOURDHUI S EST DE SOUTENIR LE GOUVERNEMENT A LIBERER LE NORD. CAR AVEC PLUS DE 70 PARTIS POLITIQUES, COMMENT VA T PARTAGER LES POSTES ENTRE LES PARTIS. L ADEMA OU L URD ET LE RPM ET …. DETROMPEZ VOUS VOUS N ETS PLUS LES FORMATIONS POLITIQUES QUI DOMINENT. LA PEUPLE MALIEN A ETE TRAHI PAR SES POLITICIENS. NOUS SAVONS PAR EXEMPLE QUE DES MEMEBRES DU FDR COURTISENT LES CHANCELLERIES ET AMBASSADES OCCIDENTALES AFIN QU ELLES ARRTENT D APPUYER LE GOUVERNMENT DE CHEICK MODIBO DIARRA PARCE QUE TOUT SIMPLEMENT ILS NE SONT PAS DANS LE GOUVERNEMENT. VOUS AVEZ ETE LA DEPUIS PLUS DE 20 , QUEL A ETE LE RESULTAT? DESOLATION, CORRUPTION, GABEGIE, CLIENTELISME…. NOUS SOMMES FATIGUES, GENS DU FDR ” FAUT DEVENIR ET RESTER RICHES”, ARRTEZ CAR LES POPULATIONS DU NORD SOUFFRENT ET ONT BESOIN DE NOTRE AIDE POUR RECOUVRER LEUR LIBERTE ET LEUR DIGNITE

    • yepekofa je suis tout à fait de coeur avec toi,mais l histoire te donnera raison.Que dieu te benisse et tous ceux qui ont le soucis pour un avenir meilleur pour le Mali.

  3. le problème de notre CEDEAO ce sont nos présidents mal élus. Alors on veut pas qu’au Mali ils nous imposent une autre vision basée sur des relations amicales.

  4. addo le rebelle N° 01 du grand Mali.Comment addo est venu au pouvoir apès 10 ans de guerre pour le pouvoir, les maliens doivent comprende addo le syndicalyste. je vous prie de lui transmettre mon message.
    il n a qu’à s’occuper de côte d’ivoire avec ses 13 morts que le MALI que n pas connu meme au nord depuis 2 mois.

    • Kansaya laisse ce Mr avec sa bouche tordue il est tres méchant.Je suis Désolé de te le dire car c est le president d un pays frére et ami.Mais je pense que lui ne tient pas compte de cela.C est pas à travers Sanogo qu on doit prendre des decisions bidon qui frappent tout un peuple.

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