Organisation des partielles au Mali : Le RPM organise le scrutin pour le perdre

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Arrivé  troisième à l’issue du 1er tour des législatives partielles de Barouéli (Ségou), le Tisserand ne s’est même pas qualifié pour la finale.

C’est donc ce qu’on peut qualifier de débandade : le parti au pouvoir arrive au bout des joutes électorales derrière l’Adema (un partenaire de la majorité et parti majoritaire sortant) et surtout l’URD, le  parti du chef de file de l’opposition qui a viré en tête.

Bien sûr que l’on peut épiloguer sur le fait qu’un parti de l’opposition coiffe au poteau deux autres de la majorité présidentielles pour voir jusqu’où cette défaite pourrait mener et conclure qu’il s’agissait d’une petite erreur ou alors une source d’inquiétude alarmante.

Mais, l’aspect que nous avons privilégié est de mettre les résultats de cette joute électorale en rapport avec une loi non écrite, mais qui est l’argument admis en Afrique : on ne peut pas organiser une élection et la perdre ! C’est le défunt Omar Bongo Odimba qui a édicté cette loi. Mais, tout le continent l’a adoptée. Toute règle connaissant des exceptions, cette loi, force est de le croire, n’a pas marché dans le cas des législatives partielles qui viennent d’avoir lieu à Barouéli.

En effet, le parti au pouvoir qui est largement majoritaire à l’Assemblée nationale n’est arrivé que 3e à l’issue du 1er tour. Pis, c’est encore un parti de l’opposition qui a émergé. Certes, il a perdu au second tour face à un parti de la majorité présidentielle, mais, il n’a pas contesté les résultats.

L’opposition a en effet dénoncé les ingérences des membres du gouvernement, mais jamais contesté l’honnêteté de l’organisation du scrutin. C’est un spécimen rare en la matière en Afrique pour le souligner : qu’aucun des participants aux élections, même partielles, ne trouve rien à redire sur le déroulement de la compétition politique de ce genre.

Or, c’est le ministre de l’Administration territoriale qui les a organisées. Ces deux tours et tout le reste en amont et en aval. Le titulaire de ce ministère n’est autre que le Secrétaire général adjoint du Rpm. quelque part ce ministre Abdoulaye Idrissa Maïga mérite un coup de chapeau.

Tientiguiba Danté

 

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2 COMMENTAIRES

  1. Le faits n’est pas étonnant pour qui connaît actuellement la souffrance et l’ingratitude politicienne dont fait montre Rpm à travers sa locomotive qui n’a pu réaliser le souhait du citoyen lambda lors de ses 3 années de règne. IBK a trahi son électorat, est ce les députés du parti tiendront leurs paroles. Le peuple n’est pas dupe.

  2. Hé, le RPM sait déjà qu’il est disqualifié, car son grand frère ADEMA-PASJ lui a fait le compte rendu résumé de ses différents échecs électoraux depuis l’avènement de la démocratie au Mali. Pour preuve, ils (les deux partis) autrefois ennemis, veulent s’organiser, pour dorénavant se porter mains fortes, en cas de difficultés. La dernière illustration fut la récente élection partielle organisée à Baraouili. Donc, le mariage étant scellé, il serait difficile que des différends surgissent entre les deux familles et cela malgré leur antagonisme à une période récente.

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