Dans une correspondance datée du 15 octobre et signée de son Secrétaire général, Dr Bokary Treta et adressée au Premier ministre, le RPM s’insurge contre l’organisation par le ministère de l’Administration territoriale et des collectivités locales (MATCL) des «ateliers de concertation sur le processus électorale de 2007». Le parti des tisserands proteste contre le principe de l’organisation de telles rencontres sans que les partis politiques qui ont pris part à ces scrutins ne soient consultés.
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Le MATCL a décidé d’organier les 15 et 16 de ce mois, à Bamako, Ségou et Mopti, trois ateliers régionaux de concertation sur le processus électoral de 2007.
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Le RPM, saisi d’un courrier ampliatif du ministère, a décidé de réagir à cet acte en adressant une correspondance au Premier ministre. Dans ce document, le parti du président IBK, «marque toute sa surprise de voir un tel forum prendre corps en ignorant les acteurs concernés au premier chef, dont les partis politiques et principalement ceux des partis qui ont pris part aux élections de 2007». Même le cadre de concertation des partis politiques n’a pas été mis à profit pour consulter les politiques.
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Interpellant le nouveau Premier ministre perçu comme «un adepte du renouveau», pour le RPM «le renouveau de l’action publique passe simplement par le respect de la loi dans toute sa plénitude. Rien d’autre».
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Le RPM rappelle que dans le dispositif institutionnel, c’est la CENI qui a en charge la supervision et le suivi des élections conformément à la loi électorale. Son travail sera sanctionné par un rapport qui sera rendu public. Une formalité non encore remplie.
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Le RPM et le FDR, qui ont régulièrement dénoncé «le comportement et les agissements partisans des agents de l’administration publique et des éléments des forces armées et de sécurité», ont fait le constat accablant que «le ministère n’a initié aucune action allant dans le sens d’un dialogue avec les partis, les candidats ou leurs représentants».
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Les présents ateliers organisés sans consultation préalable des partis stipulent dans ses termes de références «la pleine participation des acteurs au processus électoral».
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«Nous ne sommes pas loin, avec le recul et l’organisation programmée des ateliers régionaux, sans concertation ni même consultation sur le processus électoral, de croire à une pure action de provocation et de banalisation des partis politiques, dans le but évident d’étouffer la démocratie représentative. Manifestement, la tendance est de tenir des fora de défoulements collectifs afin de légitimer des résultats issus de la mascarade électorale de 2007 et d’obtenir au forceps un simulacre d’adhésion massive à une idée, largement combattue tout récemment, de créer un organe unique pérenne de gestion des élections» a écrit le Secrétaire général du parti.
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Le RPM qui a décidé d’inscrire «son action dans une opposition constructive et républicaine» a jugé important de «dénoncer la tenue de ces ateliers» desquels il se «désolidarise car estimant que les résultats ne l’engagent pas, à partir du moment, où les règles du jeu ne sont pas respectées».
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Youssouf CAMARA
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