Kidal est occupé, Tombouctou et Gao restent sous menace. Alors, en organisant des élections sans Kidal, les contestataires estiment que l’Etat participe à la partition pure et simple du Mali. D’où la dénonciation de l’opposition et de certains partis de la majorité dont le Sadi d’Oumar Mariko.
Les autorités maliennes, en attendant la clarification de la situation du Nord, se doivent de faire un choix réfléchi et sans conséquence désagréable. Pour se faire, il est opportun de reporter purement et simplement les élections prévues pour le 26 avril prochain. Cela va de la crédibilité de l’Etat. S’entêter à l’organiser peut être un précédent fâcheux au Mali. A cet effet, dans un dilemme cornélien, l’Etat se doit d’accepter le report en regardant en face la réalité du moment. L’insécurité, l’absence de l’Etat sur plusieurs parties du territoire peuvent être des arguments très solides pour reporter ces élections qui sont de proximité. Il y a aujourd’hui incontestablement la nécessité sinon l’obligation de ressouder et consolider le tissu national, et donc de prendre en compte tout citoyen dans les échéances électorales en vue de la paix recherchée.
En tout état de cause, les organiser en avril, semble synonyme de contribuer à la partition du Mali. Le moindre mal pour IBK en perte de popularité serait de revoir la copie, de faire des sacrifices pour l’honneur du Mali et le salut du peuple.
- DABO