Le réseau d’appui au processus électoral au Mali (APEM) a organisé une conférence de presse à son siège le samedi 16 mars. Le but était d’attirer l’attention de tous les acteurs sur la tenue des élections à la date prévue. La conférence était animée par le président du Réseau, Ibrahima Sangho qui avait à ses côtés, la secrétaire exécutive Mme Touré Djénéba Diarra et le chargé de communication Dramane Diarra.
es membres du Réseau APEM n’ont pas caché leurs inquiétudes face à la presse quant à la conspiration silencieuse des acteurs étatiques et politiques pour ne pas aller aux élections en juillet 2013. Pour eux la date du 7 juillet 2013 pour le 1er tour des élections présidentielles, lâchée par l’administration le 14 février, n’est pas à ce jour validée par le Gouvernement. Le président du Réseau APEM, Ibrahima Sangho, a dénoncé le manque de volonté des acteurs pour la tenue des élections en juillet 2013, la non finalisation du fichier électoral Ravec/Nina, la non relecture de la loi électorale et le déficit de communication sur le vote des populations déplacées et réfugiées. S’y ajoute la faible implication de la société civile dans le processus électoral.
Pour sa part, Mme Diarra, a soutenu qu’en vue d’aboutir à la tenue d’élections présidentielles et législatives pacifiques, crédibles tous les intervenants doivent travailler en étroite collaboration.
D’importantes recommandations ont été faites lors de la rencontre. Ces mesures tournent autour de l’établissement d’urgence d’un chronogramme des élections 2013, le respect des dates de fin de la transition, prolongée une première fois de 3 mois, le retour effectif aux dispositions constitutionnelles, la consolidation du cadre de discussion Etat-partenaires, la révision de la loi électorale, la révision extraordinaire du fichier issu du Ravec, la formation des agents électoraux et des délégués, entre autres.
Créé le 3 novembre 1996, le Réseau APEM regroupe actuellement 50 associations et ONG parmi les plus représentatives dans les domaines de la défense des droits de la personne humaine, du développement humain durable, de l’Etat de droit et de la démocratie, qui ont décidé d’unir leurs efforts afin de contribuer de manière efficiente à la réussite de la démocratie, de la bonne gouvernance et du processus électoral.
Ramata TEMBELY