Organisation d’élections génerales : Le réseau APEM dénonce la marginalisation de la société civile

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Le Réseau ONG d’Appui au Processus Electoral au Mali (APEM) a organisé, samedi dernier, à son siège à l’ACI 2000, une conférence de presse. Objectif : dénoncer la marginalisation des organisations de la population malienne sur l’état des préparatifs des futures élections afin que les intervenants puissent respecter leur engagement. Ladite conférence était présidée par Ibrahima Sangho, Président du Réseau APEM. Il avait à ses côtés, la secrétaire exécutive du réseau, Mme Koné Djénéba Diarra, le chargé à la communication, Dramane Diarra.

Dans sa déclaration liminaire, le président du réseau APEM a rappelé que l’objectif de l’ONG est de contribuer, de manière efficiente, à la réussite de la démocratie, de la bonne gouvernance, du processus électoral ainsi que des questions liées au suivi, à la supervision et à l’observation citoyenne des élections. Ibrahima Sangho a précisé que c’est la résolution 2085 de l’ONU qui a exigé la tenue d’élections crédibles au Mali tout en mettant l’accent sur le bon déroulement du processus électoral selon les règles du jeu fixées consensuellement. Selon lui, l’implication de tous les acteurs, notamment, nationaux, est indispensable pour garantir la paix sociale et éviter les violences post électoraux. A cet égard, il a noté que le PNUD est responsable de la coordination de l’appui des partenaires au processus électoral à travers la mise en place d’un projet d’assistance électorale. C’est pourquoi, Ibrahima Sangho a affirmé qu’il devient urgent de mener des campagnes de  sensibilisation en vue de refonder l’Etat au Mali sur une base participative. Selon lui, il est impérieux de commencer, immédiatement, les activités politiques, au risque de compromettre leurs résultats, eu égard à l’imminence des élections. Pour lui, tous les intervenants doivent travailler de concert en vue d’aboutir à une tenue d’élections présidentielles et législatives pacifiques, crédibles et sans exclusive.

Cependant, Ibrahima Sangho a fait comprendre que le Réseau APEM n’a toujours pas été informé sur les conclusions de la mission NAM tenue dans les locaux du PNUD, le 21 novembre dernier par rapport à l’implication effective de la société civile. C’est pourquoi, il a dénoncé la marginalisation des organisations de la société civile dans le processus électoral malien. Pour lui, le réseau APEM s’inquiète de cette conspiration silencieuse des acteurs étatiques et politiques pour ne pas aller aux élections en juillet 2013, et prolonger les dates de la transition au Mali jusqu’en 2014; comme l’ont prônés certains élus du peuple, dit-il. C’est pourquoi, Ibrahima Sangho a déclaré qu’il est impérieux de songer à doter le Mali d’institutions législations à travers l’organisation d’élections transparentes et crédibles, tant les risques d’affaissement  de l’autorité de l’Etat, l’instabilité et les troubles éventuelles qui en découlent, guettent, quotidiennement, notre pays. C’est pour ces raisons, fait-il savoir, que le Réseau APEM exige la publication, sans délais, du chronogramme électoral de la transition de 2013 ; la relecture et l’adoption, dans les plus brefs délais, de la loi 06-044 du 04 septembre 2006 modifiée portant loi électorale, comme annoncé dans la feuille de route du gouvernement, pour un meilleur encadrement des élections à venir, la mise en œuvre, dans une brève échéance, de véritables programmes d’information, d’éducation, de sensibilisation et de communication des citoyens autour du processus électoral qui est un cycle continu.

Jean GOÏTA

 

 

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