Organisation de journées de concertation au Mali: les divisions politiques bloquent le processus

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Des milliers de personnes ont manifesté contre l’intervention militaire internationale le 18 octobre à Bamako.
AFP

Au moment où la communauté internationale se retrouve pour être solidaire du Mali à cause de la situation dans le nord du pays, au sud, la classe politique malienne, la société civile, les forces vives de la nation sont divisées. Elles n’arrivent pas à s’entendre sur l’organisation de journées de concertation. Ces journées devaient baliser le terrain et permettre de parler de la transition et de l’avenir du pays.

Impossible, pour le moment, d’envisager la tenue des journées de concertation de manière sereine. Ces rencontres devaient baliser la transition, parler de l’avenir du pays. Mais le FDR (Front du refus), une coalition de partis politiques et d’associations, a déjà annoncé la couleur : « Pas question d’y participer ».

Pourquoi ? Selon le FDR, les dés sont pipés d’avance, « la feuille de route de cette rencontre annoncée consacrant la mort de la démocratie ». « Faux ! », répondent ici d’autres forces politiques. Au contraire, ils souhaitent que tout soit remis à plat.

Le Premier ministre malien, cheville ouvrière de ces rencontres, a, dans un discours, appelé à l’apaisement. Mais, on ne connaît toujours pas officiellement les termes de référence de ces rencontres.

Le spectacle, en tout cas, est frappant. Au moment où la communauté internationale se montre plus que jamais solidaire du Mali dans l’épreuve, localement, face aux enjeux, la classe politique, la société civile, les forces vives, restent divisées. Il y a au moins trois blocs : les « pro-junte », les « anti », et les « nini », c’est-à-dire ni pour, ni contre.

RFI / 12/11/2012

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