Organes de Transition : Le CNT peut mieux faire

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Si l’on doit considérer que la mission du Conseil national de Transition est une « législature », elle est plutôt fade, sans… sel, ni piment !

Installé depuis décembre 2020, le CNT, l’organe législatif de la Transition est plus dans un rôle de « producteur de textes de lois ». Et cela, à la « va-vite » ! Cela est dénoncé par de nombreux observateurs de la scène sociopolitique, car, un parlement doit refléter l’opinion et les préoccupations de la Nation.

En effet, le CNT ressemble finalement à une caisse de résonance. En dehors de la seule interpellation du Premier ministre sur son Plan d’action gouvernemental, l’organe ne se fait aucunement remarquer dans des séances interpellatrices du gouvernement. Comment comprendre qu’avec autant de sujets brûlants la langue des Maliens, les membres du CNT n’initient pas des questions orales ou des questions d’actualité pour, ne serait-ce que, pousser oralement des ministres dans leurs derniers retranchements communicatifs. Ils sont là seulement prompts à valider les projets de textes préparés par le Gouvernement. La honte !

Pourquoi ne pas convoquer le ministre de l’Energie, Lamine Seydou Traoré sur les coupures intempestives (à la limite sauvage, excusez du mot !) du courant électrique dans tout le pays. Pourquoi ne pas convoquer le ministre de la Défense, le Col Sadio Camara sur le récent crash d’hélicoptère à Bamako, événement sur lequel il y a tellement de zones d’ombres ? Ce ministre ne doit-il s’expliquer sur les récentes attaques terroristes de Sévaré, Nara et Mourdiah ? Pourquoi ne pas appeler à la tribune du CNT le ministre de l’Economie et des finances pour se prononcer sur les difficultés de Trésorerie de l’Etat. Quid de la vie chère avec le ministre du Commerce ? Pourquoi pas convoquer le ministre Col Ismaël Wagué sur les manœuvres provocatrices de la CMA et sur la problématique de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger ? Comment comprendre qu’un département porte le nom même de l’Accord et qu’aucun membre du CNT ne cherche à interpeller le ministre concerné pour édifier le peuple ? Quel gâchis ?

Finalement, l’on se demande si les membres du CNT craigne pour leur poste, parce qu’étant y tous nommes par le chef de la Transition ? Cela ne devrait pas être leurs préoccupations, car, tous sont censés représenter le peuple, même s’ils ne sont pas élus, ils empochent l’argent du pauvre contribuable que nous sommes. Carton jaune donc à CNT, qui ressemble finalement à une sauce sans aucun goût ! Trop fade !

Bruno D SEGBEDJI

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