Le Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat (C.N.R.D.R.E)
Considérant que la République du Mali, proclamée le 22 septembre 1960, a connu une évolution constitutionnelle et politique diversifiée depuis son accession à la souveraineté internationale ;
Que trois Républiques se sont succédé sous trois régimes politiques ;
Que les changements successifs de régimes politiques n’ont pas entamé la détermination du peuple malien à rechercher dans son génie propre les valeurs de civilisations culturelles, philosophiques et spirituelles qui animent les formes de son patriotisme et de son unité ;
Que les acquis démocratiques de la Révolution du 26 Mars 1991 ont consacré l’avènement de la Constitution de la Troisième République dont la violation systématique de l’esprit et du texte a entraîné la suspension et la dissolution des institutions qu’elle a mises en place par la déclaration du Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat en date du 22 mars 2012;
Considérant la volonté du Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat de redonner confiance au peuple, d’assurer la réconciliation nationale et de garantir l’intégrité du territoire national et l’avènement d’une ère de renouveau démocratique ;
Considérant la nécessité de fixer l’organisation provisoire des pouvoirs publics ;
A adopté l’Acte fondamental dont la teneur suit :
PREAMBULE
Le peuple malien :
* Réaffirme son opposition fondamentale à tout régime politique fondé sur l’arbitraire, l’injustice, la corruption, la concussion, le régionalisme, le népotisme, la confiscation du pouvoir et le pouvoir personnel ;
* Exprime sa ferme volonté de défendre et de sauvegarder sa dignité et de retrouver sa place et son rôle de pionnier de la démocratie et des droits de l’Homme ;
* Affirme solennellement sa détermination par le présent Acte de perpétuer un Etat de droit et de démocratie pluraliste, dans lequel les droits fondamentaux de l’homme, les libertés publiques, la dignité de la personne humaine et la justice sont garantis, protégés et promus comme la condition nécessaire au développement véritable et harmonieux de chaque Malien dans toute sa dimension culturelle, temporelle et spirituelle ;
* Réaffirme son attachement aux principes de la démocratie et des droits de l’Homme tels qu’ils ont été définis par la Charte des Nations Unies de 1945 et la Déclaration universelle des droits de l’Homme de 1948, à la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples adoptée en 1981 par L’Organisation de l’unité africaine, et dont les dispositions font partie intégrante du présent Acte fondamental ;
* Affirme sa volonté de coopérer dans la paix et l’amitié avec tous les peuples qui partagent ses idéaux de liberté, de justice, de solidarité sur la base des principes d’égalité, d’intérêt réciproque et de respect mutuel de la souveraineté nationale et de l’intégrité territoriale ;
* Proclame son attachement sincère à la cause de l’unité africaine et s’engage à tout mettre en œuvre pour réaliser l’intégration sous-régionale et régionale ;
* Réaffirme son attachement à la protection de l’environnement ;
* Exprime son attachement à la consolidation de la famille, à la promotion de la femme et de l’enfant et à la protection des couches les plus défavorisées ;
* Réaffirme la consolidation des libertés individuelles et collectives, la préservation de la pluralité des opinions, des courants et partis politiques, des droits syndicaux, de la diversité culturelle et linguistique de la communauté nationale.
TITRE PREMIER
DE L’ETAT ET DE LA SOUVERAINETE
Article premier :
L’Etat du Mali est une République indépendante et souveraine, démocratique, laïque et sociale ;
* La capitale de la République du Mali est Bamako ;
* L’emblème national est composé de trois bandes verticales et égales de couleurs vert, or et rouge ;
* L’hymne de la République est ” Le Mali ” ;
* La devise de la République est ” Un Peuple – Un But – Une foi ” ;
* La langue officielle est le français.
Article 2
La République du Mali est une et indivisible.
Son principe est : le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple.
Article 3 :
La souveraineté nationale appartient au peuple. Aucune fraction du peuple, aucune communauté, aucune corporation, aucun parti ou association politique, aucune organisation syndicale ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice. La souveraineté s’exerce conformément au présent Acte fondamental qui est la loi suprême de l’Etat. Toute loi, tout texte réglementaire et tout acte administratif contraires à ces dispositions sont nuls et non avenus.
Article 4
Les partis politiques, non exclusivement, concourent à l’expression du suffrage. Ils se forment et exercent librement leurs activités dans les conditions déterminées par la charte des partis politiques. Ils doivent respecter les principes de la souveraineté nationale, de la démocratie, de la laïcité et de l’intégrité territoriale de l’Etat.
Article 5
Le suffrage est universel, égal et secret. Sont électeurs, dans les conditions déterminées par la loi, tous les nationaux Maliens des deux sexes âgés de dix-huit ans révolus et qui jouissent de leurs droits civils et politiques. La loi détermine les conditions d’éligibilité.
TITRE II
DES DROITS ET DES DEVOIRS DE LA PERSONNE HUMAINE
Article 6
Les droits et les devoirs proclamés et garantis par la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples adoptée en 1981 par l’Organisation de l’unité africaine font partie intégrante du présent Acte fondamental et du droit Malien.
Article 7
La personne humaine est sacrée et inviolable.
L’Etat a l’obligation absolue de la respecter et de la protéger. Il lui garantit un plein épanouissement. A cet effet, il assure à tous les citoyens l’égal accès à la santé, à l’éducation, à la culture, à l’information, à la formation professionnelle et à l’emploi.
Article 8
Tout être humain a droit au développement et au plein épanouissement de sa personne dans ses dimensions matérielle, temporelle, intellectuelle et spirituelle, pourvu qu’il ne viole pas les droits d’autrui ni n’enfreigne les lois et les bonnes mœurs.
Article 9
Toute personne a droit à la culture. L’Etat a le devoir de sauvegarder et de promouvoir les valeurs nationales de civilisation tant matérielles que spirituelles, ainsi que les langues et traditions nationales.
Article 10
Toutes les communautés composant la Nation Malienne jouissent de la liberté d’utiliser leurs langues parlées et écrites et de développer leur propre culture tout en respectant celles des autres.
L’Etat doit promouvoir le développement des langues nationales d’inter- communication.
Article 11
L’Etat et les collectivités publiques garantissent l’éducation des enfants et créent les conditions favorables à cette fin.
Article 12
L’Etat pourvoit à l’éducation de la jeunesse par des écoles publiques. L’enseignement primaire est obligatoire. L’Etat assure la gratuité de l’enseignement public.
Article 13
Les écoles privées, laïques ou confessionnelles, peuvent être ouvertes avec l’autorisation et le contrôle de l’Etat. Les écoles privées peuvent bénéficier des subventions de l’Etat dans les conditions déterminées par la loi.
Article 14
Tout individu a droit à la vie, à la liberté, à la sécurité et à l’intégrité de sa personne.
Article 15
Tout ce qui n’est pas interdit par la loi ne peut être empêché et nul ne peut être contraint de faire ce qu’elle n’ordonne pas.
Nul ne peut être arrêté ou inculpé qu’en vertu d’une loi promulguée antérieurement aux faits qui lui sont reprochés.
Aucun citoyen ne sera contraint à l’exil ou au bannissement.
Toute personne persécutée en raison de ses convictions politiques ou religieuses, de son appartenance ethnique, peut bénéficier du droit d’asile au Mali.
Article 16
Le droit à la défense, y compris celui de se faire assister par l’avocat de son choix est garanti depuis l’enquête préliminaire.
Toute personne faisant l’objet d’une mesure privative de liberté a le droit de se faire examiner par un médecin de son choix.
Article 17
Nul ne sera soumis à la torture, ni à des sévices ou traitements cruels, inhumains et dégradants.
Nul ne peut être détenu pendant une durée supérieure à quarante huit heures que par la décision d’un magistrat compétent auquel il doit être présenté.
Ce délai ne peut être prolongé que dans des cas exceptionnellement prévus par la loi.
Article 18
Tout individu, tout agent de l’Etat qui se rendrait coupable d’acte de torture, de sévices ou traitements cruels, inhumains ou dégradants dans l’exercice ou à l’occasion de l’exercice de ses fonctions, soit de sa propre initiative, soit sur instruction, sera puni conformément à la loi.
Tout individu, tout agent de l’Etat est délié du devoir d’obéissance lorsque l’ordre reçu constitue une atteinte grave et manifeste au respect des droits de l’homme et des libertés publiques.
Article 19
Le domicile est inviolable. Il ne peut y être effectué de visites domiciliaires ou de perquisitions que dans les formes et conditions prévues par la loi.
Article 20
Le secret de la correspondance et des communications est garanti par la loi.
Article 21
Toute personne a droit à la propriété. Nul ne peut être privé de sa propriété que pour cause d’utilité publique et contre juste et préalable dédommagement.
Article 22
Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience, de religion, de culte, d’opinion et d’expression dans le respect de l’ordre public, de la loi et des règlements. L’exercice du culte et l’expression des croyances s’effectuent dans le respect de la laïcité de l’Etat.
Article 23
La liberté de la presse est reconnue et garantie par l’Etat. Elle s’exerce et est protégée dans les conditions fixées par la loi.
Article 24
La liberté de création artistique et culturelle est reconnue et garantie.
Elle s’exerce dans les conditions fixées par la loi.
Article 25
La loi reconnaît et garantit, dans les conditions qu’elle fixe, la liberté d’aller et venir, la liberté d’association, de réunion et de manifestation.
Article 26
L’Etat assure à tous l’égalité devant la loi sans distinction d’origine, de race, de sexe, de religion, d’opinion politique ou de position sociale.
L’Etat protège la famille et particulièrement la mère et l’enfant. Il veille sur les personnes handicapées et les personnes âgées.
Article 27
Toute personne a droit à un environnement sain, satisfaisant et durable et a le devoir de le défendre. L’Etat veille à la protection de l’environnement.
Article 28
Le stockage, la manipulation et l’évacuation des déchets toxiques ou polluants provenant des usines et autres unités industrielles ou artisanales installées sur le territoire national sont règlementés par la loi.
Article 29
Le transit, l’importation, le stockage, l’enfouissement, le déversement sur le territoire national de déchets toxiques ou polluants étrangers et tout accord y relatif constituent un crime contre la Nation. Les sanctions applicables sont définies par la loi.
Article 30
L’Etat reconnaît à tous les citoyens le droit au travail et s’efforce de créer les conditions qui rendent la jouissance de ce droit effective et garantissent au travailleur la juste rétribution de ses services ou de sa production.
Article 31
La liberté syndicale est garantie. Les syndicats exercent leurs activités sans contraintes et sans limites autres que celles prévues par la loi.
Article 32
L’Etat reconnaît et garantit le droit de grève. Tout travailleur peut défendre, dans les conditions prévues par la loi, ses droits et ses intérêts, soit individuellement, soit collectivement par l’action syndicale. Le droit de grève s’exerce dans les conditions définies par la loi.
Article 33
La défense de la Nation et de l’intégrité du territoire de la République est un devoir sacré pour tout citoyen malien.
Article 34
Tous les citoyens de la République du Mali ont le devoir de travailler pour le bien commun, de remplir toutes leurs obligations civiques et professionnelles, de s’acquitter de leurs contributions fiscales.
Article 35
Tout citoyen malien, civil ou militaire, a le devoir sacré de respecter en toutes circonstances la bonne gestion des ressources publiques, sous peine de commettre un crime contre la Nation.
Les biens publics sont sacrés et inviolables. Tout citoyen malien doit les respecter scrupuleusement et les protéger. Tout acte de sabotage, de vandalisme, de corruption, de dilapidation, ou d’enrichissement illicite est réprimé dans les conditions prévues par la loi.
Article 36
L’Etat protège à l’étranger les droits et intérêts légitimes des citoyens maliens.
TITRE III
DU COMITE NATIONAL POUR LE REDRESSEMENT DE LA DEMOCRATIE ET LA RESTAURATION DE L’ETAT(C.N.R.D.R.E)
Article 37 Le Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat est l’organe suprême de la transition.
Il est composé comme suit :
Vingt-six (26) membres issus des forces armées et de sécurité ;
Quinze (15) membres issus des forces vives de la Nation.
Une ordonnance prise par le président du Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat déterminera les modalités de désignation des membres du comité.
Article 38
le Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat est chargé :
D’assurer le maintien de l’intégrité du territoire et de l’unité nationale ;
D’assurer la fonction législative ;
De déterminer la politique de la nation ;
De contrôler l’exécutif ;
De veiller au respect de la loi;
De veiller à l’application de l’Acte fondamental ;
D’œuvrer à la mise en place de nouvelles institutions démocratiques.
Article 39
le Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat se réunit en session ordinaire ou en session extraordinaire.
Article 40
Le Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat crée les commissions qu’il juge utiles pour l’accomplissement de sa mission.
Article 41 Les membres du Comité national pour le redressement de la deémocratie et la restauration de l’Etat jouissent de l’immunité parlementaire. Ils ne peuvent être ni poursuivis, ni arrêtés, ni traduits en justice sans l’assentiment du Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat.
TITRE IV
DU CHEF DE L’ETAT
Article 42
Le président du Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat assure les fonctions de chef de l’Etat.
Article 43
Le chef de l’Etat incarne l’unité nationale. Il est le garant de l’indépendance nationale, de l’intégrité territoriale, du respect des traités et accords internationaux auxquels le Mali est partie. Il est le chef suprême des armées. Il préside le Conseil supérieur de la magistrature. Il veille au fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi qu’à la continuité de l’Etat.
Article 44
Le chef de l’Etat préside le Conseil des ministres. Il nomme aux hautes fonctions civiles et militaires sur proposition du gouvernement.
Article 45
Le chef de l’Etat signe les ordonnances adoptées par le Comité national de redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat. Il signe les décrets pris en conseil des ministres. Les décrets sont contresignés par le Premier ministre et le cas échéant par les ministres chargés de leur exécution.
Article 46
Le chef de l’Etat accrédite les ambassadeurs et les envoyés extraordinaires auprès des puissances étrangères. Les ambassadeurs et envoyés extraordinaires étrangers sont accrédités auprès de lui.
Article 47
Lorsque les institutions de la République, l’indépendance de la nation, l’intégrité du territoire ou l’exécution des engagements internationaux sont menacés d’une manière grave et immédiate et que le fonctionnement régulier des pouvoirs publics est interrompu, le chef de l’Etat prend, en accord avec le Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat et le gouvernement les mesures exceptionnelles exigées par les circonstances.
Le Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat fixe la durée d’exercice des pouvoirs exceptionnels du chef de l’Etat qui en informe la nation par un message.
Article 48
Le chef de l’Etat exerce le droit de grâce et propose la loi d’amnistie au Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat.
TITRE V
DU GOUVERNEMENT
Article 49
Le gouvernement est composé du Premier ministre et des ministres. Le chef de l’Etat nomme le Premier ministre et les ministres et met fin à leurs fonctions.
Sur proposition du Premier ministre, il fixe les attributions des ministres.
Article 50
Le Premier ministre est le chef du gouvernement. A ce titre il dirige l’action du gouvernement. Il assure l’exécution des lois et règlements. Il peut déléguer certains de ses pouvoirs aux ministres.
Article 51
Le Premier ministre préside le conseil de cabinet. Il peut exceptionnellement remplacer le chef de l’Etat pour la présidence du Conseil des ministres en vertu d’une délégation expresse pour un ordre du jour déterminé.
Article 52
Sous réserve de l’article 45 du présent Acte fondamental, le Premier ministre assure le pouvoir réglementaire. Il est responsable devant le Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat dans les conditions fixées par l’article 53.
Article 53
Le Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat peut interpeller le gouvernement. Il peut adresser des questions écrites et orales au gouvernement qui est tenu d’y répondre.
Article 54
Le Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat, le Premier ministre et le gouvernement tiennent périodiquement des séances de concertation sur la politique nationale et internationale.
Article 55
Les fonctions de membres du gouvernement sont incompatibles avec celles de membre du Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat, exception faite pour le chef de l’Etat. Elles sont également incompatibles avec l’exercice de toute fonction publique ou privée.
TITRE VI
DES RAPPORTS ENTRE LE COMITE NATIONAL DE
REDRESSEMENT DE LA
DEMOCRATIE ET LA
RESTAURATION DE L’ETAT ET LE GOUVERNEMENT
Article 56
Le Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat a, concurremment avec le gouvernement, l’initiative des ordonnances.
Relèvent du domaine législatif les règles concernant :
o Les droits civiques et les garanties fondamentales accordées aux citoyens pour l’exercice des libertés Publiques, les sujétions imposées par la défense nationale aux citoyens en leur personne et en leurs biens ;
* La nationalité, les droits civils, l’état et la capacité des personnes, les régimes matrimoniaux, les successions et libéralités, le régime de la propriété, des droits réels et des obligations civiles et commerciales, le régime des sociétés, l’expropriation ;
La détermination des crimes et délits ainsi que les peines qui leur sont applicables, la procédure civile, commerciale et sociale, la procédure pénale, la police judiciaire, l’extradition, l’amnistie, la création des juridictions, le statut de la magistrature, le statut des officiers ministériels et des barreaux ;
Le statut général et les statuts particuliers de la fonction publique ;
Le statut général des militaires ;
Le régime d’émission de la monnaie, l’assiette, le taux et les modalités de recouvrement des impositions.
Sont également du domaine législatif les principes fondamentaux :
De l’organisation générale de la Défense et de la sécurité ;
Du droit du travail, de la sécurité sociale, du droit syndical, de l’organisation et de la compétence des ordres professionnels ;
De l’enseignement et de la recherche ;
De la comptabilité publique;
De la création des services et organismes publics ;
De l’organisation administrative du territoire ;
Du régime électoral ;
De la création des collectivités territoriales ;
De la libre administration des collectivités locales, de leurs compétences et de leurs ressources ;
De l’aliénation et de la gestion du domaine de l’Etat ;
De l’organisation de la justice;
Du régime pénitentiaire ;
De la détermination des ressources et charges de l’Etat ;
Des nationalisations d’entreprises, des dénationalisations et du transfert de propriété d’entreprises du secteur public au secteur privé ;
De la protection du patrimoine culturel et archéologique. La loi de finances détermine les ressources et les charges de l’Etat.
Article 57 Les projets d’ordonnance adoptés par le gouvernement sont transmis au Comité National pour le Redressement de la Démocratie et la Restauration de l’Etat dans les huit jours qui suivent la séance du Conseil des Ministres ayant adopté lesdits projets.
Article 58
Les propositions d’ordonnance du Comité National pour le Redressement de la Démocratie et la Restauration de l’Etat sont notifiées pour information au Premier Ministre et au gouvernement avant délibération et vote. Cette notification comporte la date à laquelle il est envisagé de délibérer ou de voter ce texte.
Le Premier Ministre adresse au chef de l’Etat ses observations dans un délai de huit jours.
TITRE VII
DU POUVOIR JUDICIAIRE
Article 59
Le pouvoir judiciaire est indépendant des pouvoirs exécutif et législatif. Il s’exerce par la Cour Suprême et les autres cours et tribunaux. Les Magistrats ne sont soumis dans l’exercice de leur fonction qu’a l’autorité de la loi. Les magistrats du siège sont inamovibles. Le chef de l’Etat est garant de l’indépendance du pouvoir judiciaire. Il est assisté par le conseil supérieur de la magistrature. Le pouvoir judiciaire est gardien des libertés définies par le présent Acte Fondamental. Il veille au respect des droits et libertés. Il est chargé d’appliquer dans le domaine qui lui est propre les lois de la République.
TITRE VIII
DES TRAITES ET ACCORDS INTERNATIONAUX
Article 60
Le chef de l’Etat négocie et ratifie les traités ; il est informé de toute négociation tendant à la conclusion d’un accord international non soumis à ratification.
Article 61
Les traités de paix, de commerce, les traités ou accords relatifs aux organisations internationales, ceux qui engagent les finances de l’Etat, ceux qui sont relatifs à l’état des personnes, ceux qui comportent cession, échange ou adjonction de territoire ne peuvent être approuvés qu’en vertu de la loi.
Ils ne prennent effet qu’après avoir été ratifiés ou approuvés. Nulle cession, nul échange, nulle adjonction de territoire n’est valable sans le consentement des populations intéressées.
Article 62
Les traités ou accords régulièrement ratifiés ou approuvés ont, dès leur publication, une autorité supérieure à celle des lois, sous réserve, pour chaque traité ou accord, de son application par l’autre partie.
TITRE IX
DES DISPOSITIONS
DIVERSES
Article 63
Les dispositions nécessaires à l’application du présent Acte Fondamental sont prises soit par ordonnance, soit par décret pris en Conseil des Ministres.
Article 64
La législation actuelle en vigueur au Mali est applicable, sauf intervention de textes nouveaux, en ce qu’elle n’a rien de contraire au présent Acte fondamental. Le décret portant code de procédure civile, commerciale et sociale et les textes subséquents demeurent en vigueur jusqu’à l’adoption d’une loi.
Article 65
Le présent acte fondamental et les autres lois de la République s’imposent à tous les citoyens.
Article 66
Les institutions de la période de transition fonctionnent jusqu’à l’installation effective des organes issus des élections législatives et présidentielles qui seront organisées par le Comité National pour le Redressement de la Démocratie et la Restauration de l’Etat.
Toute personne ayant été membre du Comité National pour le Redressement de la Démocratie et la Restauration de l’Etat et du gouvernement ne peut être candidat aux élections organisées par le Comité National pour le Redressement de la Démocratie et la Restauration de l’Etat.
TITRE X
DE LA REVISION
Article 67
Le présent acte fondamental peut être révisé par le comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat.
Article 68
Le principe de la révision doit être adopté à la majorité des 2/3 des membres composant ledit comité.
Article 69
La proposition de révision doit être votée à la majorité des 2/3 des membres composant le Comité National pour le Redressement de la Démocratie et la Restauration de l’Etat.
TITRE XI
DISPOSITION FINALE
En attendant les élections générales et la mise en place des institutions, le présent Acte fondamental sera exécuté comme Constitution de l’Etat.
Bamako, le 26 mars 2012
Le Président du Comité National pour le Redressement de la Démocratie et la Restauration de l’Etat.
Capitaine Amadou Haya SANOGO
Les sanctions contre la junte et le peuple Malien ne sont pas nécessaires. Les sanctions ne pourront qu’aggraver la situation déjà précaire. La CEDEAO doit faire une analyse approfondie de la situation actuelle. ATT et son clan ont failli à leur devoir en abandonnant le Nord-Mali aux bandits armés et terroristes avant même le début des combats en janvier 2012. Les prises d’otages à répétition, le trafic de personnes, d’armes et de drogue étaient monnaie courante et impunis. Les mercenaires fortement armés par Kadhafi sont reçus à bras ouverts par les autorités maliennes. Les retraits tactique-tic-tac sont orchestrés pour faciliter l’avance des bandits armés et des terroristes qui n’ont jamais été sérieusement attaqués. ATT et son clan sont fautifs.
La junte n’est qu’un effet collatéral de la mauvaise gestion d’ATT qui a lui même (on peut le dire) voulu ce putsch pour trouver un bouc émissaire et partager les responsabilités de la non sauvegarde de l’intégrité territoriale. ATT n’est pas arrêté, il est libre, sain et sauf; il doit assumer sa responsabilité et son échec dans la gestion de la crise et remettre publiquement sa démission pour le bien du peuple Malien. N’empêche on ne peut pas encourager un coup d’État en 2012.
La CEDEAO n’a rien fait quand les Maliens étaient égorgés ou sommairement exécutés et quand les camps étaient encerclés. La CEDEAO a, par son inaction donné son accord pour la division du territoire Malien. La CEDEAO a intérêt à lutter contre ses bandits armés et terroristes, car après le Mali ça sera le tour d’autres pays de la sous-région, l’effet domino quoi. La CEDEAO doit assumer sa responsabilité.
Les dirigeants Africains sont connus pour leur manque de vision, l’incapacité de prévenir les conflits, et le manque d’esprit de solidarité. C’est vrai que la France n’aide pas, car elle continue à diviser pour mieux contrôler. Or la meilleure façon de diviser c’est d’aider ces bandits armés.
Les villes prises par les bandits et terroristes ne resteront pas longtemps sous leur contrôle, car on ne redessine pas les frontières comme on veut. La communauté internationale ne doit pas le permettre et, si elle le permettait le peuple Malien reconquerra son territoire d’une façon ou d’une autre .
Bref l’ONU, la CEDEAO, la junte…ATT doivent tous œuvrer pour le bien des peuples qu’ils représentent. Le peuple Malien ne mérite pas de sanctions additionnelles, c’est déjà le comble de la souffrance.
Restez là entrain de rediger des ordonnances! Les touaregs vont vous trouver au palais. Des moins que rien se laisse emporter par la soif du pouvoir pour exposer notre nation aux rebelles!
Honte à nous les maliens.
– Les congolais se plaignent contre le coût excessive de la vie
– Les français se plaignent contre le coût excessive de l’essence, l’insécurité, le trafic de drogue …
– Une vague de manifestations partout au Québec depuis quelques temps contre la hausse du coût des étude.
– Indignation totale en Afrique du Sud contre la gestion des expulsions des Zimbabwéens.
Au Mali, on n’est pas capable de manifester et de régler les problèmes par dialogue. Pire, celui qui utilise la force est encouragé par une partie du peuple.
Mes amis, l’époque des grands guerriers Soundiata et autres est révolue. Avec des armes seulement, on peut rien faire de nos jours (demandez aux américains en Afghanistan).
S’il te plaît Sanogo, retourne dans ta caserne avec tes hommes et laisse la CEDEAO nous aider à sortir d’affaire
Tombouctou est encerclé par les troupes AQMI/ANSARDINE/MNLA depuis 16 h GMT. Pourquoi sont-ils à KATI alors que la guerre est au Nord? SANOGO, pour le Mali, DEGAGE. Tu es plus incompetent qu’ATT. Tu nous a fait perdre 2 regions en 10 jours.Les soldats sont en train de quitter la ville. Il faut envoyer urgemment tous les soldats au plus vite pour remplacer les froussards. Seuls les civils ont pris les armes pour défendre la ville.
Maliens et Maliennes, reveillons nous avant qu’ils ne soit trop tard.J’ai vraiment honte pour cette armée qui fuit devant l’ennemi.
A bon entendeur salut
boua15 toi tu est un con enemi du mali
epuis tu te contente de la mort de tes concotoyen
a savoire vraiment si tu et meme un malien bande de con que tu ai
Le salaud ennemi du Mali c’est bien toi, addoul soumare! ce que boua15 dit c’est ça la vérité! je pense que toi tu dois être un de ces toureig rebelle d’al-quaïda! bande de cons avec sanogo en tête que vs êtes! Dieu est fort! vous ne pourrez pas brûler le Mali!
Chers Compatriotes,
Il est encore temps avant qu’il ne soit tard de nous lever chasser ces pushists qui plongent le Mali dans l’enfer.
Chers Compatriotes,
On a pas besoin de faire une ecole de politique pour comprendre que ces bandits sont incapables de gerer meme leur famille a forte raison un pays de 15 millions d’habitants.
Chers Compatriotes,
Le temps des discours est fini il s’agit de passer a l’act puisqu’il s’agit de la survie de notre peuple.
Soulevons nous et luttons contre ces bandits.Sinon dans maximum 3 semaines la soufrance va commencer sur tous les plans.
Sans compter la progression des rebels qui ont deja pris Kidal. Bientot ce sesra Tombouctou, Gao ainsi de suite jusqu’a Bamako puisqu’il ya plus d’etat de miniteres c’est le cao total. N’est ce pas ces vagabons disaient que leurs but c’est d’avoir les equipements et de combatre les rebels? et maintenant ayant la commande voila les resultats.Il faut etre un abrouti pour ne pas comprendre ce qui se passe.
Chers Compatriotes,
Nous avons tous notre part de responsabilite face a l’histoire.
Rien que sortir et marcher pour protester ce coup d’etat peut changer les choses.
Chers Compatriotes
L’heure est plus que jamais grave.
Conjuguons nos efforts, soyons solidaires pour un Mali meilleur
Ce coup d’etat a fait plus de problemes que de solutions.
Ce qui veut dire que c’est loing d’etre la solution.
Que le junte reconnaissent les institutions demogratiques le plus vite possible.
Vous conviendrez avec moi qu’un groupe de militaire ne peut pas faire une constitution au nom de 15 millions d’habitants sans les consulter.Cela prouve deja leur ignorance.
Chers Compatriotes,
Je sais que vous avez ete toujours forts de relever les defis au moment ou le pays est en danger.
Je compte sur vous et je vous remercie.
Youssouf Coulibaly
Chers Compatriotes,
Il est encore temps avant qu’il ne soit tard de nous lever chasser ces pushists qui plongent le Mali dans l’enfer.
Chers Compatriotes,
On a pas besoin de faire une ecole de politique pour comprendre que ces bandits sont incapables de gerer meme leur famille a forte raison un pays de 15 millions d’habitants.
Chers Compatriotes,
Le temps des discours est fini il s’agit de passer a l’act puisqu’il s’agit de la survie de notre peuple.
Soulevons nous et luttons contre ces bandits.Sinon dans maximum 3 semaines la soufrance va commencer sur tous les plans.
Sans compter la progression des rebels qui ont deja pris Kidal. Bientot ce sesra Tombouctou, Gao ainsi de suite jusqu’a Bamako puisqu’il ya plus d’etat de miniteres c’est le cao total. N’est ce pas ces vagabons disaient que leurs but c’est d’avoir les equipements et de combatre les rebels? et maintenant ayant la commande voila les resultats.Il faut etre un abrouti pour ne pas comprendre ce qui se passe.
Chers Compatriotes,
Nous avons tous notre part de responsabilite face a l’histoire.
Rien que sortir et marcher pour protester ce coup d’etat peut changer les choses.
Chers Compatriotes
L’heure est plus que jamais grave.
Conjuguons nos efforts, soyons solidaires pour un Mali meilleur
Ce coup d’etat a fait plus de problemes que de solutions.
Ce qui veut dire que c’est loing d’etre la solution.
Que le junte reconnaissent les institutions demogratiques le plus vite possible.
Vous conviendrez avec moi qu’un groupe de militaire ne peut pas faire une constitution au nom de 15 millions d’habitants sans les consulter.Cela prouve deja leur ignorance.
Chers Compatriotes,
Je sais que vous avez ete toujours forts de relever les defis au moment ou le pays est en danger.
Je vous compte sur vous et je vous remercie.
Youssouf Coulibaly
croyez moi si rien n’est fait le mali va bruler sous peu.cdeao reveille toi et sauve le Mali.
je pense qu’il est aller loin, on ne veut plus une nouvelle constitution du moins pour maintenant, on veut que vous partiez au Nord allez combattre on vous paie pour ça, vous avez jurer pour ça, laisser le pouvoir nous sommes en guerre et l’armée doit faire tout pour l’integrité territoriale du pays, c’est ça que vous avez dit
Jeune du Mali l’heure est grave, nous sommes tous intelligents et nous avons nos mots à dire dans la gestion de notre patrie, nous savons tous que sans l’aide l’extérieur nous ne sommes rien. Demandez aux fonctionnaires du Mali tous corps confondus s’ils ont perçus leur salaire du mois de Mars ? Jeune du Mali notre patrie est maintenant sans archives (nos ministères pillés, la douane pillée, la présidence, la CNAM …) pourquoi cela si vous voulez réellement combattre la corruption, les ministres emprisonnés seront jugés sur quelle base puisque nous ne disposons plus d’archives. Oui peuple du Mali analyser vous-même comment nous allons combattre les rebelles du Nord si nous sommes suspendus par tous les pays ? Avec quels moyens nous allons payer les armes ? Notre chère école est subventionnée de A à Z ! Observer un peu cette année au Mali, les récoltes agricoles sont mauvais comment nous allons survivre ?
Vous meme vous violez votre propre constitution en son TITRE PREMIER Article 3 😆 😆 😆 😆 Bandes de cons… C’est une constitution du camp de Kati pas celle du Mali quand meme!!!
Je suis vraiment désespéré de la CEDEAO et Mr Ouattara Alassane qui a fais d’embargo contre le Mali, Mr Ouattara Alassane est un pire ennemi du Mali et il est satanique il a détruit la cote d’ivoire il voulait détruit le Mali. Il faut que les Maliennes restent solidaires. Comme ils ont fait d’embargo contre le Mali. Nous pouvons être Partenaire avec la Mauritanie – Guinée – Algérie et aussi je pense que le Sénégal n’est pas dans cette affaire je dis bravo pour ce Sénégal de ne pas mêler dans cette affaire.
C’est toi variment qui es deseperant avec les consequences qui attendent ton peuple. C’est doux les USA n’est ce pas? Un pays, democratique, respectieux de son peuple qui elit son president sans que les militaire n’interviennent…
Ils peuvent s’asseoir sur cette soi-disante constitution
Grande Marche de Soutien au CNRDRE
Samedi 31 Mars 2012 à Paris
Départ à 13 heures de la Place de la République (10ème)
Arrivée au Consulat du Mali (64, rue Pelleport – Paris 20)
Diffusez dans vos réseaux !
Venez nombreux !
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Quand on refuse, on dit Non !
Arretez avec tous ces soutiens pour ou contre je ne sais qui
l’urgence en ce moment ce sont les gens qui sont en danger dans le nord du Mali tout ce tralala autour de ATT ou CNDRE est loin d’être la priorité
Kidal va tomber dans les mains des rebelles
des gens souffrent depuis des mois dans le Nord dans l’indifférence de tous les parisiens et autres alors commencez par les soutenir eux
ce sont des maliens et ils doivent etre la priorité
Ce sont eux qui ont besoin de soutient pas le CNDRE OU ATT ou je ne sais quoi d’autre
marche de soutien de la CNRDRE pour ce qu’ils ont fait mais le pays va mal Kidal vient de tomber avec plus de 1000 soldats tués, on les veut au Nord pas à Kati ou à Bamako, amener les munitions et les combattant au Nord
ne ns raconte pas tes songes,comment 1000 militaires tues?N’agrave pas la panique.
boua15 arrete de faire le con
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