Aujourd’hui, l’horizon politique malien se précise et s’éclaircit de plus en plus. D’un côté, les partenaires du Président de la République regroupés au sein de deux blocs politiques:l’Alliance pour la Démocratie et le Progrès(ADP) et l’Alliance pour le Consolidation de la Majorité présidentielle (ACM). E de l’autre côté, l’Opposition représentée par les groupes parlementaires PARENA-SADI et RPM.
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Si tout semble bien marcher -pour le moment- avec l’ADP et l’ACM, en dépit des errements du président de l’URD qui n’arrive pas à se déterminer, c’est tout le contraire dans le camp opposé dont les acteurs n’arrivent pas à convenir d’une marche commune à suivre pouvant leur permettre de jouer pleinement leur rôle. En plus de ses divergences de vue, c’est toute une confusion qui règne aujourd’hui au sein de l’opposition parlementaire, au point de fausser tout son jugement.
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En fait, il serait difficile d’imaginer une telle confusion si les ténors de ladite opposition ne s’étaient pas livrés à un jeu visant à se neutraliser mutuellement. La raison est simple: dès le départ, c’est-à-dire bien avant la constitution du bureau de l’Assemblée nationale, chacun d’eux doutait de l’autre.
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Le silence mystérieux, sinon éloquent entretenu, à l’époque, par le RPM d’Ibrahim Boubacar Kéïta, n’était pas fait pour arranger les choses. Mieux, avant le débauchage de l’élue à Dioïla sur la liste ADEMA, Mme Mariko Minata Sidibé, le PARENA, pour mieux conforter sa position, avait“quémandé” un député au RPM pour pouvoir constituer son propre groupe parlementaire.
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La demande ayant été refusée par les “Tisserands”, l’alibi fut facile à trouver par les “Béliers blancs” pour justifier leur ralliement au parti SADI, avec lequel ils formèrent un groupe parlementaire. Mais“l’incompréhensible” contradiction, c’est qu’avant le refus d’IBK de leur octroyer un député RPM, les amis de Tiébilé Dramé étaient déjà en contact avec le parti SADI.
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Alors questions : pourquoi le PARENA a-t-il attendu la fin de non recevoir du RPM pour répondre favorablement à la demande de collaboration de la direction du parti SADI ? Est-ce à dire que Tiébilé et camarades ont été contraints de pactiser avec le Dr Oumar Mariko ? Pourquoi, dans le cadre du FDR, le PARENA, au lieu de quémander un député Tisserand, ne s’est-il pas rallié au RPM en vue de la formation d’un groupe parlementaire PARENA-RPM ? Doit-on en déduire que cette éventualité a tout aussi été écartée par le RPM ?
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Est-ce à dire que si le RPM avait accepté l’offre du PARENA, ce parti n’allait pas pactiser avec le parti SADI? Et pourquoi ces réserves entre ces deux partis du FDR qui, pas plus qu’en avril dernier, avaient tu toutes leurs divergences en vue de constituer un bloc pour réaliser l’alternance?
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Ces questions valent toutes leur pesant d’or et expliquent, en partie, les difficultés d’orientation au sein de l’Opposition. C’est aussi la preuve qu’il y existe aujourd’hui une crise interne. Une crise qui devient encore plus ambiguë, avec la présence du parti SADI dans le landerneau de l’Opposition.
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On se rappelle pourtant que lors de la présidentielle d’avril dernier, le Dr Oumar Mariko lançait des sorties contre le FDR et l’ADP qui, à ses yeux, ne lui inspiraient guère confiance. Et c’est justement là où se situe l’autre grande contradiction.
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En effet, on continue encore de se demander pourquoi le Dr Mariko, après ses diatribes contre le FDR, s’est empressé de démarcher le PARENA, un des principaux partis du FDR. Est-ce à dire que ses espoirs ont été déçus lors des législatives, et que, pour sauver la face, il s’est décidé à violer son serment de ne s’adjoindre à aucun membre du FDR ou de l’ADP ?
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Dans tous les cas, si le ralliement du parti SADI au PARENA ne veut pas dire que Mariko adhère au FDR, le secrétaire général de SADI aura du mal à se dédouaner. Surtout que le duo PARENA-SADI reconnaît au RPM le statut de chef de file de l’Opposition parlementaire. Puisqu’ IBK continue à émetre des déclarations au nom de ce regroupement, alors qu’il a cédé à Tiébilé, au nom du principe de la rotation, le poste de président du FDR.
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En attendant, l’Opposition parlementaire semble avoir raté le coche, du moins, avant qu’elle ne décide de pallier les contradictions et la confusion qui semblent la submerger aujourd’hui. Une nécessité qui s’impose à ses acteurs au risque de passer, aux yeux des Maliens, pour des instables politiques.
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