Opposition et majorité à l’unisson : Mme Sy Kadiatou Sow, Présidente de Adema Association « Sans le Mali nous ne sommes rien »

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«  C’est la mobilisation de l’ensemble du peuple malien, pour dire qu’il ne faut pas se laisser aller, de ne pas croiser les bras et qu’il faut se lever pour défendre ce pays. Sans le Mali nous ne sommes rien.  Si chacun se met dans son petit coin et penser à ses propres intérêts, le jour où le Mali n’existera plus, qu’est-ce que nous allons devenir. Mobilisons-nous pour notre pays. L’opposition à son rôle et la majorité aussi a son rôle dans un régime démocratique. Mais quand il s’agit d’une question essentielle, il est important de se lever pour dire que c’est le Mali qui est au-dessus de toutes nos propres personnes. Il faut qu’on agisse.

 

 

Pr Tiemoko Sangaré, président Adema/pasj :

« Cette initiative me parait essentielle »

« Pour la première fois, notre pays se trouve confronter à une épreuve de cette ampleur. Je suis fier de constater que face à l’adversité, les Maliens ont un réflexe, celui de s’unir et privilégier leur patrie. Ce qui fait qu’aujourd’hui, opposition et majorité se sont retrouvées  pour dire ensemble, non au terrorisme, non aux ennemis du Mali. C’est  surtout pour signifier à ces ennemis de la paix,  que quand c’est le Mali qui est cause, l’ensemble des fils sont prêts à se lever, à leur barrer la route à eux qui veulent porter préjudice à la partie. Cela est d’autant plus important, pour la simple raison qu’à l’extérieur du Mali, ça sera un signal fort pour tous ceux qui ne pensent que jouer les Maliens les uns contre les autres. Ce qui s’est passé ce matin, au délà de la symbolique, revêt une forte signification.  Cette initiative me parait essentielle. En d’autres termes, c’est pour dire à tout le monde que le Mali est, Un et Indivisible. Quel que soit ce qui se passe entre les Maliens, quand c’est l’essentiel qui est en cause, ils sont capables de ce sursaut, de s’unir, se lever et de se mettre ensemble pour le défendre. Ils le font parce que, c’est cela qu’ils ont en commun. Ils ne peuvent en trouver  un autre, ce patrimoine commun qui est le déterminant de notre existence. Il faut que chacun soit prêt à se sacrifier pour cette cause commune ».

 

BOCARI TRETA, PRESIDENT DU RPM « Le Mali est une famille qui  demeurera unie et solidaire »

«  Tous, nous sommes ici pour exprimer notre réprobation à ce qui s’est passé à Gao et notre soutien aux Autorités et à l’Accord de paix issu du processus d’Alger. Notre présence s’inscrit dans ce cadre. Le Mali est une famille qui  demeurera unie et solidaire ».

 Amadou Koïta, président du parti Ps Yelen Coura

« L’ennemi vient de sceller la réconciliation des cœurs et des esprits »

 

Amadou Koïta, président du PS-YELEEN KURA (de l’opposition à la majorité)
Amadou Koita,

« C’est un grand jour pour le Mali. C’est un jour de communion, un jour de rassemblement des patriotes pour dire aux ennemis du Mali, qu’ils ne peuvent jamais avoir  notre pays. Le Mali n’est grand que dans l’adversité. Le Mali n’est grand qu’à l’échelle de ses douleurs. C’est vrai, notre pays avoir réussi l’organisation du 27ème sommet Afrique France, était de retour dans le concert des Nations. L’image du Mali s’était vendue partout dans le monde. C’est en moment qu’ils ont choisi pour frapper à Gao. Nous présentons toutes nos condoléances à ceux qui sont tombés. J’ai été impressionné par le fait que des Maliens se sont retrouvés, opposition, majorité, société civile pour dire que lorsqu’il s’agit du Mali, de la paix, de l’unité, de la cohésion nationale et surtout quand le pays est menacé, que nous sommes tous des dignes fils de cette nation. Nous avons une obligation de nous  donner la main pour dire ensemble que le Mali sera sauvé. Le Mali est sauvé. Tous les intervenants n’ont parlé que du seul Mali. Ce grand pays, cette grande nation restera débout malgré les ennemis, ces hommes sans foi qui continuent avec barbarie à frapper notre pays. Ceux qui sont morts ne sont pas morts pour rien. Ils sont morts pour que nous puissions survivre. Comme disait Napoléon, mourir n’est pas grave, mais mourir sans gloire c’est mourir sans cause. Ces soldats sont morts pour le Mali. Ils sont morts pour l’unité, pour la cohésion nationale, pour la paix. Nous sommes venus pour leur dire que leur mort ne sera pas vaine. Leur mort est un sacrifice pour le Mali. Je salue cette journée qui est mémorable, historique. Jamais dans l’histoire de notre pays, l’opposition et la majorité ne s’étaient retrouvées autant pour se donner la main, parler d’une seule fois. C’est l’ennemi qui a créé cela. Ils viennent de sceller l’union du Mali. L’ennemi vient de sceller la réconciliation des cœurs et des esprits. Ils viennent de sceller l’unicité d’action dans ce pays »

 

Honorable Mamadou Diarrassouba, secrétaire à l’organisation du RPM :

« Nous sommes obligés de se donner la main »

 « Cette journée prouve que les gens ont pris conscience

L’honorable Mamadou Diarassouba,

que seul le Mali compte. Par ce rassemblement, les gens ont démontré  qu’il faut non seulement faire les  évènements satisfaisants ensemble, mais aussi de partager les évènements les plus douloureux. Plus de 77 morts et un autre blessé vient de succomber. Nous sommes obligés de se donner la main. Nous sommes obligés de voir en face la réalité. Aujourd’hui, nous avons laissé tomber les habits politiques pour porter l’habit du Mali. Aux populations de comprendre que c’est dans l’unité, dans la cohésion et dans le rassemblement que nous pouvons gagner. Imaginez-vous, il ya une semaine, la communauté internationale était là, pour voir ce qui va se passer. Mais nous avions su relever le défi. Des gens ne croyaient pas que notre pays allait combler les attentes. D’autres ne croyaient pas que l’opposition et la majorité  pouvaient se donner la main. Aujourd’hui, nous nous sommes donnés la main à cause de notre pays. Le Mali nous appartient à tous ».

 

Mody Fily Sissoko,  vice président du PSP

« Avant d’être dans l’opposition ou dans la majorité, on est d’abord Malien »

 

« Aujourd’hui, est un jour spécial pour la démocratie. Personne ne pouvait croire que la classe politique actuelle allait dans l’adversité parler d’une seule voix du  Mali. Avant d’être dans l’opposition ou dans la majorité, on est d’abord Malien. Nous avons tous nos enfants dans l’armée. Quand l’armée est attaquée, c’est le Mali dans son entier, qui est agressé.  Nous avions un dénominateur commun, le Mali. Ce qui est arrivé à Gao, n’est pas un problème d’IBK ou une affaire de Soumaïla Cissé. Ce n’est pas une question de partis politiques. Il s’agit du Mali, notre patrimoine commun. C’est un problème de l’Etat malien. Même s’il faut s’allier avec le diable pour sauver la nation malienne, le PSP est partant et  prêt à se sacrifier. C’est ça notre position. A cet effet, je demande à la population de rester soudés, unis comme le recommande notre devise, Un Peuple, Un But, Une Foi. Il faut qu’on intègre ce principe dans notre comportement de tous les jours. A partir de ce moment, beaucoup de choses peuvent marcher. Nous faisons confiance à nos hommes qui sont sur le terrain, qui souffrent. Mais s’ils savent qu’il y a des hommes derrière eux, ils se battront sans complexe et sans remords. Ce qui mettra leur moral à un niveau plus élevé ».

 

Mme Sidibé Aminata Diallo, Ancienne Candidate à l’élection Présidentielle :

«Maintenir la vigilance » 

Mme Sidibe Aminata

« C’est une cohésion qui ne m’étonne pas. Dans les moments difficiles, les Maliens se retrouvent toujours. C’est pourquoi, j’ai toujours dit, tout sauf la division. Ce pays ne pourra jamais être divisé. C’est un élan patriotique que l’on voit dans les moments difficiles. Nous avons connu à une semaine jour pour jour, une très grande euphorie, une très belle réconciliation à travers le sommet. Mais Dieu décidera une semaine plus tard, ce que nous avions vu. Je pense que les Maliens ne se découragerons jamais  de lutter pour la paix. C’est horrible ce qui s’est passé à Gao. Que Dieu ait pitié de leur âme. C’est la pire chose que nous avons vécue. Nous pensons que cette humiliation qui continue avec des groupes isolés, attentats isolés, ne doit pas nous faire reculer de notre objectif. Avec la bénédiction de Dieu, nous ne serons jamais désarmés. Nous continuerons à prier pour la paix. Nous sommes de tout cœur avec les Maliens de Gao et partout dans le Mali. Nous pensons à eux dans ces moments difficiles. Nous sommes très fiers des journalistes pour  le travail remarquable que vous êtes en train de faire pendant les moments sombres de l’histoire du Mali. J’invite tous les Maliens de continuer à se donner la main comme on l’a fait ce matin l’opposition, la majorité et la société civile. Ce combat est unique. Il est le combat pour le Mali. Aux braves populations de Gao qui vivent le martyrs, de comprendre le moment de la libération est pour bientôt. Aussi, il est important de maintenir la vigilance, comme à Bamako. Que Dieu nous en garde ».

 

Mme  Maïga Sina Damba, 1ère vice présidente du Cnid Faso Yiriwa Ton

« Donnons-nous  la main pour sauver ce patrimoine commun »

Sina Damba

 « Je suis là ce matin avec tout le Peuple malien pour un témoignage de notre solidarité face au drame qui s’est déroulé à Gao, il y a quelques jours. Il y a une semaine, nous étions tous réunis au Palais des Congrès pour le 27ème sommet Afrique France. C’était le sommet de tous les espoirs et qui allait consacrer la paix et la sécurité au Mali. Personne n’imaginait que quelques jours après jours ce sommet, un tel carnage allait se produire à Gao.  Mais Dieu en a décidé ainsi. En nous, nous avons des sentiments de frustration, de fureur. Nous sommes meurtris dans nos âmes et dans nos  chairs. Nous sommes meurtris parce que le Mali est meurtri. Derrière le Mali, il faut penser à tous ces jeunes qui sont morts. Il faut penser aux veuves qui sont après eux. Il faut penser aux mamans inconsolables qui sont après ces martyrs.  Il faut penser aux orphelins qui sont derrières ces morts. Ce que le peuple malien doit faire, c’est se lever debout comme un seul homme pour condamner avec la dernière énergie cet acte crapuleux perpétré par des hommes lâches qui se cachent derrière des mouvements pour prendre les gens par surprises. S’ils sont vraiment des combattants, qu’ils fassent  leur combat à visage découvert. Nous allons continuer à nous donnons la main pour sauver ce patrimoine commun qu’est le Mali. Nous n’avons rien en dehors du Mali. Nous avons tous intérêt à ce que ce Mali soit préservé.  La cérémonie de ce matin témoigne de cette volonté unanime de tous les acteurs pour dire que le Mali nous appartient. Quand ce Mali est menacé dans son essence, il faut qu’on se donne la main et qu’on se mette débout. Cette cérémonie très sobre, sans applaudissement, rien que la douleur est à saluer. Les uns et les autres ont compris que lorsqu’il s’agit du Mali, il faut qu’on se donne la main. Il y a de l’espoir. Quand il s’agit du Mali, il ne doit pas avoir de  division entre l’opposition et majorité. Nous sommes dans des bords politiques différents, mais des sœurs, des frères. Nous nez sauront être des ennemis. Nous sommes de mêmes pères et de mêmes mères. Nous partageons les mêmes quartiers. Nous avions partagé  les mêmes écoles, universités. Nous avons des mariages ensemble. Nous avons fait tout ensemble ».

 

Dr Fatogoma Togola, président du parti démocrates progressistes maliens

« Nous venons affirmer notre unicité contre les ennemis du Mali »

 « Nous sommes là ce matin en tant que Mali. Dans ce Mali, il y a tout le monde. Nous là pour l’unicité du Mali. J’ai un sentiment de solidarité. Nous venons affirmer notre unicité contre les ennemis du Mali. Nous combattrons par la dernière rigueur ces ennemis de la paix. Je demande à tous de rester debout pour sauver notre patrie. Nous ferons tout pour que le Mali reste, Un et indivisible ».

La Rédaction

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2 COMMENTAIRES

  1. Comme à l’accoutumée, le Mali a toujours vibré pendant ces moments difficiles quand un des nôtres est confronté à un problème. Ainsi, être au chevet des autres fait partie du quotidien du malien de tout ordre.

  2. Disons nous la vérité le Mali est un pays en crise normalement un parti ou un groupe de partis ne devrait pas gerer seul dans cette situation. Il fallait un gouvernement d’union nationale pour 2 mandats de stabilisation et après si tout rentre dans l’ordre on peut se permettre vouloir gerer seul.

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