Opposition : Quelle lutte politique mène-t-on actuellement au Mali et pour quel but ?

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Chef de file de l’Opposition, Soumaïla CISSE
Chef de file de l’Opposition, Soumaïla CISSE

Depuis le début de cette Crise qui nous sépare ou nous unit, avec nos différences, parfois de façon tragique, et absolument en vue d’une fin qui consacrera le triomphe du camp patriotique et révolutionnaire, nous avons toujours dit et insisté sur le fait qu’il n’existait aucune issue politique possible et que la seule alternative résidait dans une libération du pays de façon brutale.

La raison a toujours été unique et constante : personnellement je ne suis pas un démocrate et je ne sais pas ce que cela veut dire que d’être un “démocrate”. Pour les autres membres de la Révolution Permanente, tous restent convaincus que l’abrutissement politique du Nègre commence à inquiéter sérieusement lorsque celui-ci commence à croire qu’il existe un discours démocratiquement correct, pour l’opinion coloniale et qu’il y aurait un mérite à saupoudrer son combat politique de slogans loufoques du type « le combat pour la démocratie », «instauration de la démocratie », etc.

Donc nous nous rejoignons. Et nous sommes ensemble. Et c’est ensemble que nous avons décidé de vaincre.

Mais nous respectons le droit à la différence. Donc nous respectons ceux qui disent lutter pour instaurer cette escroquerie morale du Colon.

Mais de plus en plus, le camp des “démocrates” luttant pour instaurer la démocratie par les moyens légaux et démocratiques nous laisse perplexe. Comme nous ne savons pas où est-ce qu’ils vont et quel but ils poursuivent dans ce désordre total dans lequel ils se sont embourbés, nous posons la question : quelle lutte politique mène-t-on actuellement au Mali et en vue de réaliser quel objectif ?

Il y a d’un côté ceux qui disent lutter pour avoir une image républicaine d’opposant républicain, c’est-à-dire, l’image de l’opposant qui ne dérange pas mais qu’il ne faut pas non plus oublier. Parce qu’après la politique, il y a la faim et la faim n’est pas un vain mot. Ça oblige à des comportements.

Il y a de l’autre côté, ceux qui disent lutter pour la libération d’un frère et camarade de lutte avec toute sa suite de prisonniers arbitrairement enfermés dans des mouroirs. Mais ils font face à leur propre contradiction : la démocratie et les moyens de luette démocratique face à un régime médiocre qui ne comprend que le langage de la violence et qui se comporte en ange de la mort. Et derrière ce régime criminel, le Colon, inventeur de l’ivresse démocratique pour Nègres, celui dont l’opinion est le baromètre du démocratiquement correct, mais qui a largement démontré que la démocratie, c’est ce qu’il pense et veut en dehors des lois, des institutions, de la volonté populaire, toutes choses qui sont supposées être le cadre légitime de l’action démocratique.

Mais là où les deux camps se rejoignent, c’est que chacun lutte pour sa survie. On a d’un côté, un certain Modibo Sidibé, un véritable zombie politique et de l’autre côté, un homme rempli de bonnes intentions, le chef de file de l’opposition Soumaïla Cissé, qui n’a plus de temps pour un combat de gladiateurs mais demeure le gardien d’un feu de bois qui menace de s’éteindre et qu’il s’efforce de raviver avec un éventail presque en lambeaux.

Or au départ, ils étaient ensemble, dans un jeu d’hypocrisie et de cachotterie qui aura duré des lustres, engagés dans un combat pour libérer un Pays de la recolonisation française. Aujourd’hui, le Colon les a éloignés de ce combat, les a obligés à lutter qui pour la survie qui pour la guerre tranchée.

Le paradoxe, c’est que rien de décisif n’est fait sur le terrain pour exiger une sortie de crise parce que comme ça se dit à Abidjan : « Zyeux connaît bagage qui est lourd, c’est bêlard qui fait exprès ». Le politicard du FARE est un disciple qui assume. « Tenter regretter ». « Et puis ça va pas quelque part ». Donc la sagesse et l’instinct de survie ont pris le pas sur la naïveté démocratique.

L’autre paradoxe, c’est que celui qui veut collaborer ne pèse pas un clou. Donc il n’a aucun moyen pour extorquer plus de faveurs en tant qu’opposant loyalement correct.

Parvenus à ce point, il importe de se poser encore une fois, la question : Quelle lutte politique mène-t-on actuellement au Mali et pour quel but ?

Je n’ai pas eu de réponse malgré mes efforts pour comprendre. Si je n’ai pas eu de réponse, peut-être que mes efforts n’ont pas été suffisants ; peut-être aussi, c’est parce que rien de sérieux ne se fait. Or si tel est le cas, il est urgent de sortir du sabotage réciproque, de la moquerie réciproque, de l’auto-flagellation et, reprendre la lutte là où les martyrs du 26 mars l’ont laissé. C’est-à-dire, rejoindre la rue et y rester jusqu’à ce que le Mali soit libérés; sinon, c’est pays mort.

A. Diallo

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7 COMMENTAIRES

  1. La démocratie comme tout système de gouvernance à ses inconvénients comme l’élection de des hommes politiques insignifiants,sinistres à la tête de l’ ÉTAT.
    Pour autant faut-il agir en dehors de la démocratie?
    Le peuple a plusieurs moyens de s’exprimer pour ne pas verser dans la violence très regrettable.
    Les moyens de communication sont là pour informer le peuple de la gestion du pouvoir et des propositions alternatives de l’ opposition.
    Dans le cas actuel du MALI ,le peuple a fait un choix qui doit finir son mandat quelqu’en soit les déceptions.
    La sanction doit intervenir à travers les urnes.
    Maintenant,on peut se poser la question si la crédibilité du scrutin est assurée?
    Dans un passé pas lointain,les juges ont élu à la place du peuple à travers l’annulation des voix par des arguments aussi farfelus que la non signature des PV par les préfets.
    La nomination du nouveau ministre de l’ administration territoriale inquiète car l’homme est connu pour ses méthodes perverses.
    L’opposition,la société civile ,la communauté internationale doivent exiger une réforme des procédures d’élection qui ont montré des limites dans les élections précédentes.
    L’opposition malienne joue parfaitement son rôle de contre pouvoir de façon idéalement responsable.
    D’autres forces de défense des intérêts de la population doivent aussi se manifester pour rappeler au pouvoir ses manquements.
    L’exemple du 26mars 1991 n’est applicable que si le pouvoir tente de confisquer le pouvoir à l’ issu des élections.
    L’exemple le plus typique est celui de Laurent Gbagbo qui a demandé au peuple de défendre son pouvoir.
    La division de l’ opposition n’est préjudiciable que dans les élections au scrutins à un tour.
    Le MALI ayant un scrutin à deux tours,chaque parti peut indépendance jouer sa partition.
    C’est au deuxième tour que la solidarité est exigée(cas du Sénégal avec l’ élection de Sall contre Wade)
    N’oublions pas que c’est IBRAHIM BOUBACAR KEITA qui a favorisé l’élection de celui qu’ il traite de tous les maux,AMADOU TOUMANI TOURÉ ,contre SOUMAILA CISSE .

  2. C’est la lutte politique pour effacer des traces que nous ont relégué les gouvernements antérieurs .

  3. Vous savez ces politi-chiens ne sont que du pareil au meme, des soit disant pseudo-democracrates, les premiers escrocs et hypocrites de la Republique, du ou des memes peres et ou de la mere ou des memes memes meres. Voila la verite que moi je comprends bien. Alors quoi d’autres…..
    Leurs queurelles ne regardent qu’eux memes de ma part et je m’en balance car c’est le dernier de mes soucis. Qui ne connair connait qui au Maliba???
    Ces vampires sont entrain de faire du Mali, un ballon de foot, de basket, rugby etc…parce ue rin et absolument rien ne les interessent si ce n’est pas le pouvoir comme les predecesseurs, juste le pouvoir, notre fauteuil public et presidential ou on a le plein droit de mettre et de permettre qui nous voulons qu’il ait des fesses assis dedans, point……………….
    L’inconscience publique nationale va nous amener directement au mur.
    A suivre…..

  4. Le conflit qui oppose Soumaila CISSE et Modibo SIDIBE, n’est qu’une jalousie du second (Modibo SIDIBE). Les deux sont des opposants mais de partis politiques differents. Chacun a choisi librement son camp. Maintenant en democratie, il y a des regles, celles-ci ont fait de Soumaila CISSE , le Chef de file de l’opposition. Avec des droits et aussi des devoirs. C’est ce que Modibo ne veut pas digerer , alors que lui meme sait que l’URD de Soumaila a plus d’elus que le FARE de Modibo. Aussi sur le plan implantation , l’URD est partout a travers le pays, contrairement au parti FARE de Modibo, qui est moins jeune. Pour rappel, l’URD existe depuis 2002.

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