Aujourd’hui, si quelque chose fait pleurer de rage et de honte le citoyen malien ordinaire, c’est bien sûr ces politiciens. Ces hommes et femmes qui briguent les responsabilités locales ou nationales, ou veulent être ministres, sont la honte du Mali. Il s’agit de ces opportunistes qui font semblant de défendre l’intérêt public en s’emparant de l’argent des Maliens.
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En effet, lors de la première investiture du Président de la République, Son Excellence Amadou Toumani Touré en 2002, tous ces hommes au nom de leur parti ont déclaré, à la télévision ou à la radio, qu’ils soutiennent les actions du Président de la République. En fait, ils ne cherchaient que des postes lucratifs pour s’enrichir avec les deniers publics. Or, le Président ATT avait dit en 2002 dès son élection qu’il fait appel à tous les Maliens voulant contribuer au développement du Mali…. Pour atteindre cet objectif, aucun parti politique n’a été écarté. Mais après cinq (5) d’un premier mandat, il a été déçu par la collaboration de ces hommes et femmes qui ne pensent qu’à leur propre profit.
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Ce fut d’abord aux magistrats que le premier magistrat a lancé l’appel à la transparence, sachant que c’est la condition essentielle à la réussite de la démocratie. A-t-il été entendu ? On ne manquera pas de le savoir bientôt, lorsque les premiers dossiers rassemblés par le Vérificateur ((une cinquantaine, dit-on) commenceront à être jugés.
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Puis ATT a instruit aux ministres la même transparence dans les actions gouvernementales. C’est suite à cette transparence que Moussa Balla Diakité du PARENA a été obligé de quitter son poste de ministre de la jeunesse et des sports. Mais, comme si les corrompus se sont donné le mot, le président du parti, Tiébilé Dramé lui-même, a mal géré le budget alloué à l’organisation du sommet Afrique-France tenu au Mali en 2005. Il se disait pourtant pro ATT jusqu’au jour où on lui a demandé de faire le compte rendu de l’organisation de ce sommet. Quand ces profiteurs ont su qu’ils ne seront pas épargnés par les poursuites judiciaires, ils ont décidé de tromper la vigilance des Maliens : ils se sont déclarés opposants pour qu’on dise en cas de poursuite, qu’ils ont été poursuivis parce qu’ils se sont dits opposants.
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Ce que les Maliens n’ont pas compris, c’est que les animateurs de ces partis, bien qu’ils se proclament opposants, continuent à servir dans le gouvernement jusqu’à la veille des élections des présidentielles d’avril 2007 ou même jusqu’à la démission du gouvernement de M. Ousmane Issoufi Maïga. Nankoma Keïta, bien que son parti RPM soit reconnu par tous les Maliens comme leader des partis opposants, n’a-t-il pas démissionné à la tête du ministère de l’environnement juste à la veille des élections ? Quant à Cheick Oumar Sissoko du SADI, n’a-t-il pas démissionné seulement ce jeudi 27 septembre 2007 ? Ces hommes n’ont-ils pas vu George Weah dire non à Hélène Jonson lorsqu’elle lui avait demandé de participer à son gouvernement ? Hélas, nos politiciens ne peuvent pas dire non car ils voient que leurs intérêts. Etre ministre, pour eux, est une chance pour s’enrichir et non une occasion de servir son peuple.
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Ce que les Maliens ont compris désormais, c’est que ce sont des profiteurs et non des politiques. Ce qu’ils devraient comprendre, c’est qu’on peut contribuer au développement de son pays dans le gouvernement ou à tout autre poste. Car s’il est vrai que la contradiction est le moteur du développement, il faut qu’elle soit faite en toute sincérité.
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Youssouf Coulibaly
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