L’année 2012 sera riche en joutes électorales dans notre pays. En prélude à ces événements politiques, 45 partis de l’échiquier politique ont uni leurs forces pour constituer un groupement d’alliance politique dénommé « Groupement des partis solidaires pour les élections de 2012 (GPS 2012) ».
Ce groupement a organisé samedi, à la Maison de la presse, une conférence de presse pour expliquer ses activités, notamment ses démarches et propositions en direction des autorités pour que notre pays consolide ses acquis démocratiques et connaisse la paix et la quiétude pendant le processus des élections générales de 2012. La rencontre était animée par le président du GPS 2012, le professeur Younouss Hamèye Dicko. Celui-ci a rappelé que le GPS 2012 dont tous les représentants sont membres du cadre de concertation des partis politiques, a déjà adressé deux mémorandums relatifs au fichier électoral aux autorités. « A ce jour, ces correspondances sont demeurées sans suite », déplore Younouss Hamèye Dicko. Le GPS 2012, après la fixation du calendrier électoral par le gouvernement le 18 octobre, a interpellé le ministère de l’Administration territoriale et des Collectivités locales sur des questions sensibles qui ont fait l’objet d’échanges avec ce département. Celles-ci ont trait, d’après le groupement, à l’adoption par le gouvernement du calendrier électoral en l’absence de concertation avec les partis politiques et au couplage du 1er tour de l’élection présidentielle et du référendum. L’argument financier évoqué pour expliqué le couplage est sans objet, a estimé Younouss Hamèye Dicko. « Ce même argument a été balayé au moment des débats sur le RAVEC. Un tel couplage est totalement inédit.
Jamais un référendum n’a cherché à se faire adopter par le collège électoral d’une élection présidentielle. Une telle disposition est illégale car un référendum se fait par un collège électoral spécialement convoqué à cet effet ainsi qu’au vu de la loi électorale de 2006 encore en vigueur », a argumenté le premier responsable du groupement. Parmi les autres questions qui ont fait l’objet d’échanges entre le ministère de l’Administration territoriale et le GPS 2012, figure la prise en charge par l’Etat de la pièce devant servir à l’identification de l’électeur. Cette question, selon le conférencier n’a toujours pas reçu de suite favorable auprès du MATCL. Il y a aussi les difficultés rencontrées par les citoyens de nos villages et campagnes pour l’accomplissement des différentes opérations liées aux élections. De nombreux habitants des villages et campagnes ne sont pas en mesure d’aller vérifier leur présence sur les listes électorales ou se faire recenser à cause de l’éloignement de leurs lieux de résidence. En raison des retards constatés dans l’acheminement des supports de la révision en cours des listes, le GPS se montre dubitatif sur la qualité de ces révisions. En outre, la radiation qui se profile des quelques 2 millions de citoyens qui n’ont pas retiré leurs cartes d’électeurs en 2009 est totalement « illégale et ne repose sur aucun fondement juridique ». Le groupement exige l’implication totale et entière de nos formations politiques dans toutes les étapes du processus électoral pour 2012. Les partis politiques membres du GPS entretiennent une alliance politique. Et si un parti membre arrive au 2ème tour de l’élection présidentielle, les autres se feront le devoir de le soutenir contre l’autre camp non membre, a confirmé Younouss Hamèye Dicko en estimant que le prochain président de la République sortira des rangs d’un groupement qui entend user de tous les moyens de droit pour faire aboutir ses revendications.