Les 13 et 14 septembre 2013, le National Democratic Institute (NDI) a organisé un atelier de formation destiné à renforcer les connaissances des organes de gestion des élections et de toutes les structures impliquées, sur la thématique de l’intégration du genre dans la gestion et l’organisation des élections. C’était dans un hôtel de la place.
Il s’agissait d’améliorer les connaissances des organes de gestion des élections en genre et de contribuer ainsi à les aider à trouver des stratégies et des mesures en vue d’une meilleure prise en compte du genre dans tout le processus électoral, en termes de participations au vote, de participation dans les organes de gestion des élections, de positionnement des femmes sur les listes électorales, et en termes de réformes.
De manière spécifique, il était question de montrer l’importance de la prise en compte du genre dans l’organisation et la gestion des élections ; identifier les obstacles et les barrières à la participation des femmes aux élections dans la sous-région et au Mali ; faire un état des lieux des meilleures pratiques en matière de prise en compte du genre dans l’organisation et la gestion des élections ; réfléchir sur les démarches à adopter avant les élections ; réfléchir sur l’intégration du genre dans l’observation non partisane des élections ; identifier les mesures concrètes à adopter pour une meilleure gestion des obstacles liés au genre dans le mandat de chaque organe de gestion ; aider à trouver des stratégies et des mesures en vue d’une meilleure prise en compte du genre dans tout le processus électoral, en termes de participations au vote, de participation dans les organes de gestion des élections, de positionnement des femmes sur les listes électorales, et en termes de réformes.
Pendant les deux jours la quarantaine de participants issus du ministère de l’Administration territoriale, la Délégation générale aux élections, la Commission électorale nationale indépendante, du ministère de la Promotion de la femme, de la famille et de l’enfant, du ministère de la Justice, de l’Assemblée nationale, de la Cour suprême, la Cour constitutionnelle et des organisations de la société civile, ont suivi les exposés sur la question des formateurs qui ont toutes une expérience confirmée en genre. Il s’agit de Mme Folco Raymonde, qui a été pendant près de 15 ans, députée au Canada ; Mme Caroline Hubbard du NDI DC, qui a parcouru toute notre sous-région et ailleurs, sur les programmes du NDI, sur cette question ; de Mme Mariam Diallo qui a été pendant plusieurs années coordonnatrices du programme conjoint Iknouws Politics, centré sur la participation politique des femmes, au siège du NDI Mali ; de Me Djourté qui est avocate et experte en droits de la femme.
A l’ouverture des travaux, la ministre de la Promotion de la femme, de la famille et de l’enfant, Mme Sangaré Oumou Bah a expliqué que : “si presque toutes les femmes en Afrique et à travers le monde disposent du droit d’être élue, le taux de femmes dans les institutions politiques ou dans les organes décisionnels au Mali reste encore aujourd’hui très bas. En 2007, une seule femme sur 11, a été candidate ; à l’élection présidentielle, en 2013, une seule femme candidate encore sur 28. Aux élections législatives de 2007, 203 femmes seulement sur 1595 candidatures aux législatives. En 2009, il y’a eu 13537 femmes candidates sur 84606 candidats aux élections municipales. Non seulement le nombre de candidatures a été très faible, le taux d’élus n’a pas non plus répondu aux attentes. A titre d’exemple, l’Assemblée nationale enregistre 15 femmes sur 147 députés. Au niveau communal, il y a 928 femmes sur 10 772 conseillers communaux et 8 femmes sur 703 maires. Cette situation est contradiction avec le taux toujours élevé de la participation des femmes au vote, 58% au cours de l’élection présidentielle 2013. C’est sans doute l’une des raisons qui explique que le Mali figure parmi les pays les moins avancés en matière de promotion de l’égalité entre les sexes”.
Pour le représentant résident du NDI, Dr. Badié Hima, cette formation s’inscrit en droite ligne dans la politique nationale genre et de sa stratégie nationale.
Abdoulaye Diakité