En démocratie, le plus important c’est de respecter les textes et lois tant qu’il s’agit de la République. Si les Européens qui nous ont imposé ce système politique en 1988, respectent leurs lois, en Afrique le respect des lois est à géométrie variable.
Le Président Amadou Toumani Touré l’a appris à ses dépens lorsqu’il s’est agi de ratifier la Charte Africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance adoptée à Addis Abeba le 30 janvier 2007. Depuis l’année 2008, l’Assemblée Nationale du Mali n’a cessé d’attirer l’attention des différents Ministres des Affaires Etrangères y compris Soumeylou Boubèye Maïga un des premiers et des plus importants acteurs du mouvement démocratique qui était à ce poste du temps d’ATT , sur la question de ratification de la dite charte en vain. Tout le monde a tourné le dos à la charte.
La commission des Affaires Etrangères de l’Assemblée Nationale s’est impliquée pour la ratification de la dite charte, sans succès. Le 22 mars 2012, la non ratification de la charte a rattrapé le Mali, parce que le Président Amadou Toumani Touré avait un agenda caché car sa position était floue. Il disait d’un côté tout haut qu’il ne fera pas une minute de plus le 8 juin 2012 et de l’autre côté, il disait tout bas que c’était au peuple de décider.
Ce double langage a fini de désorienter plus d’un responsable politique. C’est donc pendant la transition que le Ministre Tièman Hubert Coulibaly alors aux Affaires Etrangères qui a procédé à la ratification en tirant le dossier des tiroirs du Ministères des Affaires Etrangères. La loi 017-2012 du 02 mars 2012 portant création des 19 régions plus le district de Bamako, est sur la voie de subir le même sort que la ratification de la Charte Africaine de la démocratie, des élections et de la bonne gouvernance. En effet, dans cette loi, il est spécifié dans l’article 4 que le délai de mise en place de ces nouvelles régions est de cinq ans, selon un programme bien planifié. Déjà à la faveur de l’Accord d’Alger, le Président I.B.K a parachevé la mise en place des deux régions prévues dans la même loi concernant la répartition des cercles et arrondissement des régions de Menaka et Taoudeni et cela sous la pression des rebelles Touaregs.
Depuis les autres régions attendent avec impatience l’opérationnalisation de leurs organes régionaux permettant ainsi à I.B.K de s’acquitter d’un devoir constitutionnel.
La date butoir de l’opérationnalisation de ces autres régions est le 02 mars 2017. Les populations et les élus locaux sont déjà sensibilisés sur la question dans toutes les régions concernées. Ils ne souhaitent pas aller aux élections communales sans l’application stricte de l’article 4 de ladite loi. Le Président I.B.K conformément à la constitution du 25 février 1992, à moins qu’il refuse de parachever un autre chantier d’ATT comme c’est le cas pour l’avenue du 22 Octobre qui reste jusque-là non ouverte officiellement devra prendre en compte leur réclamation .Nous pensons qu’il est inutile d’engager un bras de fer avec le collectif des régions non opérationnelles (CRNOP). Le tout nouveau Secrétaire Général de la Présidente est appelé au secours d’I.B.K pour éviter une autre crise de gouvernance. Pour rappel les nouvelles régions concernées sont : Nioro, Bougouni, Kita, Nara, San, Koutiala, Bandiagara, Douentza, Gourma-Rarhous,Dioila.
Siramakan KEITA
Pourquoi IBK aurait peur d’operationnaliser les autres régions ? Il faut qu’on apprenne à être patient dans ce pays. Il faut surtout qu’on apprenne à mieux analyses le fonds des problèmes pour ne pas se.précipiter dans des analyses aussi étonnées. La création des nouvelles régions est prévue par une loi et un pas a déjà été franchi avec celles de Taoudenit et de Menaka.
Koutiala , san , Nioro , sont plus peuplés individuellement que ces deux regions crées regroupées . Donc il faut définir les priorités
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