On ne change pas une équipe qui…perd

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La défaite du RPM, à l’issue des communales partielles en commune IV du District de Bamako, est un avertissement pour IBK. A quelques encablures des présidentielles, le leader des tisserands semble filer du mauvais coton.

 

L’implication personnelle d’IBK, n’aura pas servi à grand- chose : le RPM s’incline, pour la deuxième fois consécutive, face à son adversaire : Moussa Mara. Plus qu’un affront, c’est un signal fort à l’endroit des leaders du parti des tisserands. Perdre son bastion électoral, à quelques encablures des présidentielles, peut être interprété comme une perte de vitesse du parti. Pourtant, IBK, en personne, avait mouillé le maillot. Avant de s’envoler pour l’Europe où il devait participer à une rencontre de l’international socialiste.

 

L’hégémonie du RPM, en commune IV du District, est durement éprouvée par la faute d’un homme : Issa Guindo. Du moins, si l’on en croit certains observateurs de la scène « pourritique ». Le petit dogonon, (c’est le cas de le dire : il n’y a jamais eu de grands dogons) élu maire RPM en 2004, est en disgrâce, en Commune IV. Certains militants de son parti ne cachent plus leur amertume face à ce qu’ils appellent « l’erreur politique » de leur parti : maintien d’Issa Guindo comme tête de liste, à ces communales partielles. « Cela, explique, en grande partie, notre défaite », déplore un militant RPM de la Commune IV. Pour lui, la direction de son parti aurait pu analyser la situation et tirer les leçons du passé.

 

Victoire d’hier, défaites d’aujourd’hui

Le passage de Issa Guindo à la tête de la mairie, n’a pas laissé que de bons souvenirs. Sa gestion est décriée, par les populations. Et si son parti a été mis en difficulté, lors des communales de 2009, c’est à cause de cet homme qui ne fait plus l’unanimité. Même dans son propre camp.

 

Cependant, à la veille de ces communales partielles, la direction du RPM organise une conférence de presse pour se réjouir du bilan de Issa Guindo à la tête de la mairie de la commune. Une façon pour elle de manifester son soutien au dogonon. Erreur.

 

Le leader de RPM doit tirer les leçons de cet échec. Lui, qui tient absolument, à gagner les présidentielles de 2012. Si son implication personnelle n’a pas suffi à gagner ces partielles en commune IV, c’est que les militants lui reprochent des choses. Lesquelles ? C’est à IBK de le découvrir. Une certitude: vérité d’hier n’est pas celle d’aujourd’hui. La popularité dont bénéficiait IBK, semble un peu émoussée. C’est à lui de prouver qu’il est l’homme de la situation, en 2012. Croire que c’est un combat gagné d’avance serait un mauvais calcul politique. « Les victoires d’hier ne sont pas celles d’aujourd’hui. Elles ne garantissent pas l’avenir », écrit Norbert Zongo dans son livre intitulé « Parachutage ».

Aimé

 

 

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