Le Dialogue national inclusif bat de l’aile. La presque totalité de l’opposition (en dehors de l’ADP-Mali) et une partie de la société ont annoncé leur non-participation au Dialogue national inclusif.
Le retrait de ceux-ci était tout sauf une surprise. Ils avaient à plusieurs reprises tiré la sonnette d’alarme. Sans succès ! Ils reprochent au processus son manque d’inclusivité et souhaitent que le président de la République s’engage à appliquer les conclusions du Dialogue national inclusif.
Avec la non-participation de ceux-ci, le Dialogue national perd son caractère inclusif. Il ne concernera que les partisans du pouvoir qui sont sur la même longueur d’onde que le président de la République.
Sans voix discordante, le Dialogue sera transformé en un espace où ne défileront que les laudateurs du régime qui commenteront la qualité du Bazin du chef de l’Etat. Ce dont notre pays n’a pas besoin. Le Mali a besoin d’un vrai dialogue où tous les courants et toutes les sensibilités s’expriment.
C’est pourquoi, il faut nécessairement reporter le Dialogue national inclusif. Le temps de discuter et de prendre en compte les revendications de ceux qui ont décidé de boycotter le processus. Cela permettra à notre pays d’avoir un véritable Dialogue dont les conclusions prendront en compte toutes les préoccupations de la nation.
Autrement, nous allons droit dans le mur. Et le Dialogue national inclusif ne sera que du «grand n’importe quoi». Et ceserait dommage pour le Mali !
Abdrahamane Sissoko