Il confirme les qualités qui ont motivé son choix par le président IBK, alors candidat, comme directeur de campagne. Et prouve si besoin en était que la fonction de directeur de campagne ne se limite pas à une période électorale. Aidé en cela par sa fonction de ministre de l’Administration territoriale, le ministre directeur de campagne du Rpm, a fini d’installer, à un an et demi des élections de 2018, l’équipe de fraude électorale pour le Rpm.
Mission accomplie pour ce politicien qui aura en même temps réussi l’exploit de mettre en vert l’opposition républicaine et démocratique et de maintenir le silence total sur les 900.000e cartes Nina disparues. Mais sa victoire politique est ailleurs. Celle de voir Dr. Tréta à la touche, dégagé du gouvernement et mis à la disposition de la BMS, comme PCA. Une victoire fêtée par Abdoulaye Idrissa par le renforcement du Rpm au Mali, que l’incapable Tréta, comme Secrétaire général, n’a pu réaliser. Il se tape la poitrine politique et fait savoir à qui veut l’admettre que lui, Abdoulaye Idrissa Maïga, s’y connaît. Et il s’y connaît.
À son actif, dès son arrivée au gouvernement sous Moussa Mara, il s’est intéressé aux administrateurs civils militants du parti. C’est ainsi qu’il a remplacé tous les gouverneurs de région sans exception. Même le pauvre gouverneur de Kidal avec domicile à Gao, le colonel d’avion Adama Kamissoko, a été remplacé. Les membres de son cabinet ont été changés, pour la plupart, pour des cadres Rpm à 80%.
Ce fut ensuite le tour des préfets, les sous-préfets et les conseillers des sous-préfets sur l’étendue du territoire. Avec lui, il ne faut pas faire confiance aux militaires pour gérer l’administration ! Mais alors, comme message de vœux de santé au président IBK, le ministre directeur de campagne peut dire, Monsieur le président, vous avez une administration des collectivités à votre service, les travaux de votre 2ème mandat sont arrivés à 40%. Mais la campagne continue ! Et décidément, elle continue. Car, sans l’avis de l’opposition républicaine et démocratique, Abdoulaye Idrissa Maïga a fixé la date de la tenue des élections communales et régionales, reportées plusieurs fois pour des raisons qui prédominent encore. Mais pour le ministre de l’Administration territoriale, 76% des collectivités sont prêtes pour les élections communales. Un chiffre qui ne s’explique pas, donc bidon comme ceux annoncés toujours par le ministre marchand de faux chiffres, Mahamane Baby de l’Emploi. À croire que l’annonce de faux chiffres là où la réalité doit être palpable, est une marque de fabrique des ministres Rpm. Abdoulaye Idrissa Maïga est en passe de gagner son pari, s’affirmer et s’afficher comme le futur patron du Rpm.
Directeur de campagne du président IBK, à la touche dans le premier gouvernement, membre de la famille, car un frère de la Première dame, ce qui lui donne voix au chapitre, il ne s’épargne aucun effort pour réaliser cette ambition. Il dispose d’un résultat favorable au maintien du Rpm au pouvoir et à celui de sa longévité au sein du gouvernement. De là à transformer le Mali à un peuple Rpm, au mépris de l’opposition et de l’analyse réaliste de la situation réelle du pays, Abdoulaye, Allah ka djion, i tè sabali !
Bekkaye Dembélé