Au cours d’une conférence de presse organisée samedi 20 juillet 2013 à son siège sis à l’ACI 2000, le réseau Apem a dévoilé la synthèse de son rapport général sur le processus électoral en cours dans notre pays.
Créé en 1996, le Réseau Appui au processus électoral du Mali (Apem) regroupe actuellement 52 associations et Ong dans les domaines de la défense des droits de la personne humaine, du développement humain durable, de l’Etat de droit et de la démocratie, qui ont décidé d’unir leurs efforts afin de contribuer, de manière efficiente, à la réussite de la démocratie, de la bonne gouvernance, du processus électoral, ainsi que des questions liées au suivi, à la supervision et à l’observation citoyenne des élections.
Dans le cadre de son programme «Appui au processus démocratique par l’observation citoyenne de la pré-électorale et des élections présidentielles et législatives de 2013 (1er et 2ème Tours) au Mali », le Réseau Apem a effectué une observation pré-électorale. Il a ainsi déployé 60 observateurs nationaux non partisans dans les régions de Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti, Gao, Tombouctou et de Kidal, sur la période allant du 1er juin au 20 juillet 2013. «La synthèse du rapport d’observation pré-électorale est bâti autour de l’établissement des listes électorales, la distribution de la carte Nina, le dépôt des candidatures, la campagne électorale et l’acheminement du matériel électoral», a déclaré dans son discours liminaire, Ibrahima Sanogho, Coordinateur national du Réseau Apem.
En ce qui concerne l’établissement des listes électorales, d’une manière générale, à l’en croire, les commissions administratives visitées étaient régulièrement constituées, car composées des éléments de l’administration, des partis politiques et de la Délégation générale aux élections (Dge). Elles procèdent aux transferts et à la radiation, à la demande aux populations d’aller vérifier la liste des électeurs potentiels conformément à la Loi électorale. Les documents de travail (cahiers, registres, fiches…) étaient disponibles.
Le Coordinateur national du réseau Apem dira que depuis le début de l’opération, les commissions qui siégeaient dans les mairies ont enregistré plusieurs réclamations concernant l’absence des noms de certains électeurs sur les listes et des anomalies sur les noms, prénoms, dates et lieux de naissance. «Nous avons constaté que cette opération, d’une manière générale, se déroulait normalement dans toutes les circonscriptions électorales au moment des passages de nos observateurs. Les listes des électeurs potentiels sont affichées par quartier dans toutes les communes. Quant à l’opération de distribution de la carte Nina qui a commencé le 28 juin 2013, elle se poursuit normalement dans toutes les régions du Mali, ainsi que dans les communes du District de Bamako. Il convient quand même de signaler le faible niveau de formation de certaines équipes de distribution et leur petit nombre, entraînant ainsi une lenteur dans le traitement des demandes des citoyennes et citoyens. Le dépôt des candidatures en passant par la campagne électorale et l’acheminement du matériel électoral, n’ont pas échappé à la vigilance du réseau Apem», a expliqué M. Sanogo.
Au regard de toutes ces constatations et en vue d’une amélioration du processus électoral, le Réseau Apem recommande de mettre en place des structures pérennes professionnelles, en remplacement des commissions administratives ; de légiférer sur la période de pré-campagne ; de sensibiliser les militants et sympathisants des états-majors des partis politiques sur la loi régissant les lieux d’affichage ; d’aménager et diversifier les lieux et endroits requis pour les affiches et d’appliquer rigoureusement les dispositions de la Loi électorale concernant les affichages anarchiques ; d’intensifier considérablement les activités de sensibilisation pour une appropriation véritable de la démocratie par les citoyennes et citoyens du Mali.
Seyni TOURE