Si le réseau Apem souligne que des disfonctionnements ont été signalés ça et là et qu’il y a eu persistance des scènes de violences dans certaines localités des régions du nord du pays, notamment à Kidal et Goundam, il affirme par contre avec force que ces constats n’ont pas entaché la sincérité, la transparence et la crédibilité du scrutin. Et que dans l’ensemble des bureaux de vote observés, le taux de participation est estimé à 31,7% avec 22% à Bamako.
Le Réseau Ong d’Appui au Processus Électoral au Mali (Réseau Apem), en collaboration avec la Commission Nationale Électorale Indépendante (Ceni), l’ensemble des structures du Conseil national de la Société civile, et avec le soutien de ses partenaires techniques et financiers, a observé et supervisé le premier tour des législatives sur toute l’étendue du territoire national, à travers sa branche dénommée “Pôle d’Observation Citoyenne Électorale (Poce)” mise en place lors de la présidentielle.
Hier lundi 25 novembre 2013, le réseau a animé une conférence de presse à l’hôtel Radisson Blu pour faire le point sur les résultats des observations de ses 3.700 observateurs et 200 superviseurs déployés dans le pays.
Le président du Réseau Apem, Ibrahim Sangho, a souligné que le Poce a pu constater que 91,8 % des membres des bureaux de vote étaient présents au moment de l’ouverture. Et que l’essentiel du matériel et des documents électoraux étaient en place. Les observateurs du Réseau ont toutefois déploré la faible mobilisation des électeurs dans les centres de vote.
Toujours sur la base des résultats des objecteurs, M. Sangho a dit qu’il n’y a pas eu d’incidents majeurs sur le terrain à l’exception d’un seul critique qui a été signalé dans la commune d’Aljounoub, cercle de Goundam (Tombouctou), où des urnes ont été enlevées par des individus non identifiés.
Selon M. Sangho, les disfonctionnements signalés ça et là ont été corrigés pour l’essentiel grâce à la pro-action et entregent du Poce, en relation avec ses observateurs superviseurs et les autorités en charge de l’organisation des élections.
M. Sangho a précisé que dans l’ensemble des bureaux de vote observés, le taux de participation est estimé à 31,7% avec 22% à Bamako. Comme motifs de satisfaction au cours de ce premier tour, le réseau a dit avoir constaté entre autres :
– une sécurisation satisfaisante des bureaux de vote par les forces armées et de sécurité ;
– un climat apaisé et serein du déroulement des opérations de vote ;
– le respect des dispositions du code de bonne conduite par les candidats ;
– une pro-activité constante des autorités en charge du scrutin qui a favorisé la correction effective des dysfonctionnements signalés ;
– un faible taux de bulletins nuls estimé à 3,7% ;
– Une participation active des délégués des partis politiques et des candidats indépendants dans les bureaux de vote ;
– une présence accrue et rassurante des missions d’observation électorale, tant nationale qu’internationale ;
– une couverture appréciable des organes de la presse nationale et internationale qui ont montré un intérêt évident pour le scrutin.
La bonne tenue de ce scrutin démontre à suffisance que des défis majeurs ont été relevés, en dépit de quelques disfonctionnements.
Au nombre des dysfonctionnements et insuffisances constatés sur le terrain le réseau Apem a signalé :
– la persistance des scènes de violences dans certaines localités des régions du nord du pays, notamment à Kidal et Goundam ;
– les insuffisances découlant de l’application des textes relatifs au processus électoral : Constitution ; charte des partis; loi électorale; loi régissant la presse; loi organique fixant le nombre députés à l’Assemblée nationale ;
– les cas d’électeurs ayant voté avec plus de deux procurations (9%) ;
– le retard observé dans le démarrage du scrutin dans certains bureaux de vote (6,2 %).
Il faut souligner que sur la base des résultats des observations de ses observateurs et superviseurs déployés sur toute l’étendue du territoire national, le réseau atteste que les dysfonctionnements constatés n’ont pas entaché la sincérité, la transparence et la crédibilité du scrutin.
Modibo KONÉ