Le Groupe d’observation et d’analyse du processus électoral (GOAPE) avec l’appui de son partenaire la Fondation Konrad Adenauer Stiftung compte apporter une touche innovante au processus électoral au Mali via un mécanisme d’observation non classique en analysant le processus de fond en comble et d’étaler les failles afin d’y apporter des solutions idoines. C’est ce qu’a dévoilé les membres du GOAPE le jeudi 19 juillet 2018 à l’hôtel Onomo lors d’un point de presse.
L’observation des élections en Afrique s’avère être le plus souvent une mission compliquée et les observateurs ont recours aux mêmes méthodes dans les différents pays sans tenir compte des réalités sociopolitiques. Le Groupe d’observation et d’analyse du processus électoral au Mali a l’ambition de changer cette donne. Le GOAPE est un mécanisme non classique d’observation du processus électoral ayant pour but de faire le monitoring du processus électoral, de participer à l’observation des opérations de vote, de produire des analyses scientifiques et de rendre compte des changements démocratiques, selon Amboise Dakouo, le président du GOAPE.
Conscient qu’il est difficile de concevoir un modèle standard de grille d’observation électorale, Dakouo et ses membres ont élaboré des principes clés d’observation qui sont entre autres : la neutralité de l’observation, la fiabilité des sources d’informations, l’analyse basée sur le cadre légal du pays etc. il a fait savoir que le groupe est constitué d’une dizaine d’experts, de praticiens et d’universitaires ayant une connaissance approfondie des différents systèmes électoraux sur le continent.
Thomas Schiller, le directeur du programme Sahel de la Fondation Konrad Adenauer, a signalé que les élections constituent une étape importante dans la vie d’une nation et qu’ils ne ménageront aucun effort afin de permettre au GOAPE d’atteindre ses objectifs. Le professeur Naffet Keita du GOAPE a lui aussi mentionné la prépondérante place d’un tel observatoire au sein d’une jeune démocratie comme le Mali pour l’aider à bâtir une démocratie forte. Moussa Samba Diallo