Une nouvelle élection présidentielle au Kenya et celui rassemble le plus des votes ethniques l’emportera

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Une nouvelle élection sera organisée au Kenya le 17 octobre 2017, après l’invalidation par la Cour suprême du scrutin du 8 août dernier à l’issue duquel le président sortant Uhuru Kenyatta avait été déclaré vainqueur. Mais il serait très difficile pour Raila Odinga de gagner cette présidentielle dans un pays où les alliances électorales se forment sur des considérations ethniques. 

Avec plus de 48 millions d’habitants et 19,6 millions d’électeurs, le Kenya compte environ 70 ethnies et les trois grands groupes sont les ethnies d’origine bantoue, le groupe le plus important (les Kikuyu, les  Luhya, les Meru, etc.), le groupe d’origine nilotique (les Luo, les Masai, les  Kalenjin, etc.)  et le groupe d’origine couchitique (les Orna, les Somali, les  Borna).

Le vote au Kenya se joue plus sur des sentiments d’appartenance ethnique que sur des programmes des candidats. Le président Kenyatta et Raila Odinga ont mis sur pied deux puissantes alliances électorales. Ces deux principales coalitions se sont formées sur des bases ethniques. Et celui qui rassemble le plus des votes ethniques l’emportera.

Le président Uhuru Kenyatta est Kikuyu, le groupe le plus important avec 22% de la population. Il a des partisans dans d’autres groupes ethniques. Il est arrivé à diviser, au détriment de son principal adversaire, les Luhya qui sont à 14% de la population, le deuxième groupe le plus important, le plus  “complexe” et le plus  “indiscipliné”. Il a vraiment le soutien de certains leaders Luhya.  Son vice-président, William Ruto,  est un Kalenjin, le troisième groupe ethnique le plus important et qui est à plus de 13%. Il est soutenu par les première et  troisième ethnies du pays.

Raila Odinga, quant à lui,  est issu des  luo, qui sont à 13% de la population, le quatrième groupe ethnique au Kenya, après les Kikuyu, les luhya et les Kalenjin.Il a aussi les Kamba qui sont à 11%. M.Odinga est également soutenu par beaucoup des jeunes qui sont déçus par la gestion libérale du président sortant. Toutefois, les considérations ethniques constituent la première raison du vote dans ce pays.

Moussa DANIOKO/Maliweb.net

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