Nouvelle assemblée nationale : Que peut-on attendre des femmes élues ?

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Suite à l’élection de 42 femmes à l’Assemblée Nationale pour cette 6ème législature, les gens sont curieux. Ils se demandent comment ces femmes vont faire ? Est-ce qu’elles vont faire comme beaucoup de ces hommes députés qui oublient la raison de leur présence dans l’Assemblée ? Que peut-on  attendre d’elles ? Telles sont les questions qui taraudent les esprits. De ce fait, pour satisfaire notre curiosité, nous avions jugé nécessaire d’approcher quelques personnes pour qu’elles nous livrent leurs opinions là-dessus. Lisez !

Ibrahim Labass Keïta : Directeur de publication du journal «Le Scorpion» 

On attend vraiment beaucoup d’elles, on souhaite que ces femmes soient des femmes battantes, qu’elles se battent réellement pour avoir des lois allant toujours dans le cadre de l’émancipation de la femme, dans le cadre du progrès de la femme, de l’enfant et de la famille. Il ne faut pas qu’elles se comportent comme des hommes à l’Assemblée Nationale en essayant d’oublier tout, oubliant même les raisons qui ont fait qu’elles se sont retrouvées là. Parce que, qu’est-ce qui se passe, c’est la loi qui a été modifiée pour qu’il ait plus de femmes à l’Assemblée Nationale. Moi je pense que c’est bien mais il faut aller plus loin encore, il faut se battre. Pourquoi pas les 50% des femmes à l’Assemblée Nationale ? C’est-à-dire il faut que les femmes députés soient à 50 % à l’Assemblée Nationale. Parce qu’en ce moment, les activités sociales vont prendre le pas sur les lois qui n’ont rien à avoir avec le développement social. Car nous voulons que les activités sociales soient développées, que la santé aussi soit développée. Et  avec les femmes, on pense que la santé, le développement social, l’éducation, etc., vont connaître plus d’attention de la part des gens. Voilà pourquoi nous souhaitons que les femmes soient fortement représentées à l’Assemblée Nationale. C’est vraiment pour prendre des lois qui vont en faveur du progrès du peuple malien et pourquoi pas même de la femme malienne.

Sitan Koné : Journaliste 

D’abord un député appartient à la cité, mais également à la nation toute entière. Ces femmes élues sont des représentantes de leurs cités et de la nation dans l’Assemblée nationale. On n’est pas femme pour rien, dit-on. En cela, elles doivent être capables, compétentes, et avoir la capacité de satisfaire ceux qui ont placé leur confiance en elles. Ensuite, elles doivent être intermédiaires concernant toutes les décisions prises par l’Assemblée auprès de leurs communautés. C’est-à-dire mettre au courant la population des nouvelles lois. Savoir organiser des séances de rencontres auprès de leurs cités pour montrer combien elles sont engagées pour leurs causes. Certes, les députés n’ont pas de budget  pour faire des réalisations dans leurs cités respectives, mais elles peuvent être cause de réalisations, pour les femmes élues députés, je les invite d’être à la cause de l’intérêt de leurs cités, à avoir des relations pouvant amener la satisfaction auprès de leurs populations. Pour terminer, la compétence reste ce qu’on attend d’elles. La compétence devant les lois, la compétence dans la suivie des actions gouvernementales.

Bissidi Simpara : Journaliste 

Comme tous les députés (hommes et femmes), les femmes députés ont un rôle dans la vie démocratique. Il s’agit des votes de lois et de veille au fonctionnement du gouvernement. En plus de cette fonction des députés, les femmes à l’hémicycle doivent chercher à défendre les causes des femmes, surtout les lois relatives à la protection et à la promotion des femmes, des enfants et de la famille. Une nation est composée d’hommes et de femmes. Pour son bon fonctionnement chacun doit jouer sa partition.

Mme Sidibé Mariam Diarra : Sportive et Coach de basket 

Nous attendons d’elles, la bravoure et la compétence. Car, elles savent très bien quelles sont les préoccupations de la population, elles savent tout ce qui se passe au sein de leurs communautés. Car à chaque problème, ce sont des femmes qui sont plus touchées. Ce qui fait que c’est à elles maintenant de mettre en œuvre, de promouvoir des lois qui vont en conformité avec la défense de leur environnement, de leur communauté. Je pense que ces femmes là doivent vraiment montrer leur bravoure. Qu’elles savent qu’il ne s’agit pas d’aller s’asseoir au sein de l’assemblée et puis regarder les hommes soit disant qu’elles sont des femmes. Il faut qu’elles montrent qu’elles ont les mêmes droits que ces hommes qui font des interpellations, que ces hommes qui sont là en train de travailler dans l’Assemblée. Qu’elles montrent qu’elles aussi peuvent mieux faire. Il ne faut pas qu’elles aillent dormir dans l’Assemblée et oublier leurs missions principales qui sont de plaider la cause de la population. Vraiment on attend beaucoup d’elles. Car il ne faut pas qu’elles aillent assister mais participer. On veut qu’elles soient des leaderships, qu’elles soient des preneuses des décisions. Que ça soit, s’il y a des problèmes que le gouvernement n’arrive pas à résoudre, qu’on voit que telle ou telle femme qui a interpellé un tel ministre par rapport à ce problème là ou bien qu’on voit qu’il y a telle ou telle femme de ces députés qui est là en train de soutenir un tel projet qui va en faveur des femmes, des enfants et surtout la jeunesse. Vraiment on pourra dire qu’elles ont accompli leurs missions. C’est tout ce qu’on attend d’elles.

Aminata SANOU 

Stagiaire 

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