Nouveaux troubles au Mali: le président Keïta écourte sa visite en France

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ibkhollandeDe nouveaux troubles au Mali ont amené le président malien Ibrahim Boubacar Keïta à écourter sa visite en France pour rentrer mardi dans son pays qui sort à peine d’une crise politico-militaire de 18 mois.

 

 

M. Keïta rentrera à Bamako après sa rencontre mardi à Paris avec son homologue français François Hollande, selon son entourage.

«La situation exige sa présence et n’eut été l’audience de mardi (avec M. Hollande), il serait déjà rentré» au Mali, a-t-on ajouté sans plus de détails.

La visite en France de M. Keïta était initialement programmée du dimanche 29 septembre au jeudi 3 octobre, après sa participation à l’Assemblée générale de l’ONU à New York la semaine dernière.

 

 

Le Mali est en proie à de nouveaux troubles, avec des combats entre soldats maliens et rebelles touareg dans le Nord, tandis que des soldats mécontents ont protesté lundi à coups de tirs en l’air dans le Sud.

 

 

Pour la deuxième journée consécutive, un accrochage a opposé à Kidal (nord-est) l’armée à la rébellion touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), tandis que des soldats proches des putschistes de mars 2012 ont dénoncé des différences de traitement en leur sein à Kati, ville garnison proche de Bamako, en tirant en l’air et blessant un officier, qu’ils ont séquestré plusieurs heures.

 

 

Dans le même temps, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), un des groupes jihadistes ayant occupé le Nord malien et affirmant y disposer toujours d’unités, a revendiqué un attentat suicide mené samedi à Tombouctou.

 

 

Selon une source militaire malienne à Kidal, une position de l’armée a été attaquée lundi matin «par des troupes du MNLA», provoquant la riposte des militaires.

 

 

Selon des habitants, des échanges nourris de coups de feu ont été entendus pendant plusieurs heures dans les environs d’une banque située en plein centre-ville, poussant ses riverains à se calfeutrer chez eux.

 

 

Les tirs ont cessé à la suite d’une intervention de la mission de l’ONU au Mali, la Minusma, a indiqué une source militaire en son sein. De même source, les deux camps, qui avaient reçu des renforts, ont accepté de rentrer dans leurs bases.

 

 

Dimanche, des échanges de tirs avaient déjà opposé dans la ville des militaires à des hommes armés non identifiés, selon des responsables du gouvernorat de la région.

 

 

Le MNLA, dont Kidal est un fief et qui y dispose de combattants armés, a soutenu qu’il s’agissait de l’une de ses unités, annonçant trois blessés dans ses rangs.

 

 

Le militaire séquestré relâché

Des tirs ont également résonné à Kati (15 km de Bamako), dans la garnison où vivent et travaillent des meneurs du coup d’Etat de mars 2012 au Mali, y compris leur chef, le général Amadou Sanogo.

 

 

Quelques dizaines de soldats, mécontents de ne pas avoir obtenu de promotions, ont tiré en l’air et blessé un proche de Sanogo, un colonel qu’ils ont séquestré plusieurs heures.

 

 

Un des soldats en colère joint par l’AFP avait revendiqué notamment des «galons, primes et avancements de salaires», en précisant: «Ce n’est pas un problème entre l’Etat et nous, c’est un problème entre Sanogo et nous».

 

 

Dans la nuit de lundi à mardi, la famille de M. Diallo a affirmé à l’AFP qu’il avait été relâché après avoir été conduit à l’hôpital de Kati. Il a été «blessé par balle à la cheville et au tibia», de même source.

 

 

Ces incidents ont poussé les familles résidant à l’intérieur du camp à se barricader chez elles, mais ils n’avaient pas provoqué de panique à Bamako.

 

 

L’attaque la plus sanglante de ces derniers jours a été l’attentat suicide de Tombouctou (nord-ouest), où des kamikazes ont lancé samedi leur véhicule piégé contre un camp de l’armée.

 

 

Bilan officiel: deux civils tués en plus de quatre kamikazes, six soldats maliens blessés.

 

 

Aqmi a revendiqué lundi cet attentat suicide. Selon un porte-parole au Sahara cité par le site mauritanien privé Alakhbar, 16 soldats maliens ont été tués dans l’opération menée par deux kamikazes.

 

 

En 2012, les militaires maliens ont subi une débâcle face aux groupes armés qui ont occupé plusieurs mois durant le Nord. L’épilogue de la crise a été l’élection, le 11 août, du président Ibrahim Boubacar Keïta, investi le 4 septembre.

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14 COMMENTAIRES

  1. Il faudra que IBK prenne toute ses responsabilite et vide la garnison de Kati de tous ces vaut rien! Ce qui est valable pour le MNLA l’est aussi pour les putschistes de Kati: ce n’est pas en recompensant le crime par des primes que l’on gere un etat mais bien en restant ferme sur les principes republicains et d’egalite entre tous les fils d’une meme nation!

  2. le président Keïta écourte sa visite en France !!!!!
    Il doit revenir de toute urgence faire un discours à Bamako !!!!
    A quoi bon avoir un gouvernement de 34 + 4 =38 ministres si aucun y compris le premier ministre n’est en mesure de régler le moindre problème qui se pose au pays ???

  3. IBK A INTERET METTRE DE L’ORDRE DANS LE BATEAU MALI,CAR CES CHIENS MILITAIRES DE KATI,ENTREVERRA COUTE A COUTE A LA REUNIFICATION DU MALI.
    IL PEUT SOIT FAIRE APPEL A LA CIA,OU LE MOSSAD,OU LA DGSE,CAS MEME LES RECOURS N’EN MANQUENT PAS.JUST CALL THEM MONSIEUR LE commandant en chef.

  4. eh bien IBK n’aura pas encore eu le temps de dormir à Koulouba que déjà le bor.del commence 😉 😉 çà prometun bel avenir au Mali !

  5. c’est triste votre censure, vous avez mon poste de cet article ce matin, vous aviez fait la même chose avec dr cheick modibo diarra, il est parti, nous, nous restons, ibk partira, tout comme dioncounda, alpha, att, moussa, modibo sont partis. seul le peuple demeure.
    c’est une honte que de nous censurer sur votre site de misérables.
    nous mettons nos postes partout, vous êtes simplement minables à maliweb.
    que ibk soit parti à paris malgré les attaques au nord est une réalité, qu’il ait écourté son séjours de la france suite un règlement de compte des bandits de kati, est aussi une réalité.
    choisir le pouvoir en place contre le peuple, c’est votre crédo.
    nous avons facebook, yahoo, slate, firefox, pour poster nos postes, votre site des bla bla, ne nous effraie pas. encore une fois, vous êtes minables.

  6. c’est vraiment triste que de constater que le président qui malgré les attaques sur le nord: kidal et tombouctou, n’a pas cru devoir de rentrer au pays, mais un simple règlement de compte entre les bandits de kati a suffi pour écourter son séjour en france où il devait être entendu par une commission du parlement français avant même qu’il ne commence à poser le moindre geste concret au mali sauf ses discours de bonne intention, comme si ce monsieur keita n’est pas comptable de la situation actuelle du mali.

    • Si Bamako tombe à nouveau dans l’anarchie ça sera la fin pour le Mali. Donc la quiétude de Bamako n’est pas seulement nécessaire, elle est vitale pour le Mali.

  7. 2012 est derrière nous.
    Nous vivons le présent.
    Ne pas céder à la panique , l’intimidation, la terreur des bandits.
    Défendre le MALI quoi qu’il arrive quelque soit le prix à payer.
    Vive le MALI.

    • Et qu’est-ce que tu attends mon pote? Vas à Kidal pour liberer ton truc de mali. Tu sais quoi? Visiblement Allah a décidé que c’est la fin de la colonisation franco-negro-malienne sur l’AZAWAD. A chaque fois que ça chauffe entre le MNLA et l’armée amateur du mali, Allah sème la confusion dans vos rangs à Kati ou ailleurs. Resignez-vous mes chers, car personne ne peut s’opposer à la volonté du très haut.

      à mediter….

      • camarade viens a bamako je t aufres un coca cola bien fraiche et tu va oublie ton payes imaginer 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆 😆

      • Armee amateur du Mali?Tu gaves mon cher,entre nous,tu peux me delimiter ton territoire d’azamad virtuel?
        Cahuvin qui pense que Mamadou Youssoufi doit faire enormement a ces pestes de representants d’azamad ou baiserwad.

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