Nouveau Projet de lois électorales : L’opposition désapprouve !

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ci-contre Tiebilé Dramé, Soumaila Sidibé et Modibo Sidibé (photo archives)

Les partis politiques de l’opposition ont animé une conférence de presse, le samedi 3 septembre 2016 à la Maison de la Presse. A l’unanimité, ils ont réclamé le retrait pur et simple du projet de lois électorales soumis au parlement pour adoption.

Encore une fois, les leaders des partis de l’opposition étaient devant la presse le samedi 3 septembre 2016, à la Maison de la presse. Il s’agissait, pour eux, de donner leurs points de vue sur le nouveau projet de lois électorales proposé par le gouvernement à l’Assemblée nationale, pour adoption. A cet effet, dans une déclaration commune lue par le président du parti FARE-Ankawili, Modibo Sidibé, les partis politiques de l’opposition jugent que le nouveau projet de lois électorales porte des germes préjudiciables à la démocratie. Pour eux, s’il est voté par les députés en l’état, ses méfaits exposeraient le pays à des lendemains faits d’incertitudes.

Pour cause, selon eux, le  mode de répartition des membres de la CENI entre les partis de la majorité et de l’opposition, basé sur le nombre de députés à l’Assemblée Nationale, compromet la  crédibilité de la CENI qui est une structure de contrôle.

« On ne peut pas être juge et partie. Majorité et Opposition doivent avoir le même nombre de sièges afin de garantir des élections transparentes, crédibles et acceptables », a déclaré, le président du parti FARE.

Par ailleurs, toujours selon les leaders de l’opposition, le suffrage universel direct censé donner plus de légitimité aux élus locaux, dans le nouveau projet de lois électorales,  peut être source de problèmes au niveau des entités régionales dotées de pouvoirs exorbitants avec une légitimité plus forte,  pouvant déboucher  sur des velléités sécessionnistes.

D’autre part, concernant les conditions de candidatures à la présidentielle, telles qu’édictées dans le nouveau texte électoral, l’opposition rejette le mode de parrainage proposé  et le montant de la caution, 35 millions F CFA, que les différents candidats doivent verser. Selon eux, ces mesures sont antidémocratiques et discriminatoires.

Outre ces mesures,  l’opposition s’oppose aussi à l’introduction du vote par anticipation des forces armées de défense et de sécurité.

S’agissant de la tenue des élections des conseillers des collectivités territoriales à des dates différentes dans une ou plusieurs régions, l’opposition proteste, et estime que cela peut entraîner l’existence de conseils à mandats différents dans le même pays.

En retour, l’opposition demande au gouvernement de réunir les conditions pour l’organisation globale de l’élection sur l’ensemble du territoire national.

Jugeant le bilan des trois ans de pouvoir du président IBK relativement négatif, les leaders de l’opposition ont  demandé au gouvernement  la tenue des concertations nationales en vue de trouver des pistes de sortie de crise.

« Seules des concertations nationales pourront nous sauver. Le Gouvernement, la CMA et la Plateforme seuls ne peuvent pas gérer le Mali, il faut ouvrir le dialogue et associer l’ensemble des forces vives de la nation malienne» a déclaré le chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé, arrivé à la Maison de la Presse avec quelques minutes de retard.

Abel Sangaré

Source : Le Sursaut

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